LE BANQUET DES PARASITES

Dans un monde où la surpopulation et l’exploitation des ressources battent leur plein, il est fascinant de voir comment certains individus osent aborder ces problématiques avec une perspective pour le moins… originale. Prenez l'exemple de Prince Philippe d’Édimbourg. En 1988, il a fait une déclaration étonnante à la Deutsche Press Agentur, exprimant le souhait de se réincarner en tant que virus mortel pour "contribuer à résoudre le problème de la surpopulation". Cette affirmation, à la fois provocante et cynique, révèle une vision où la destruction est perçue comme un moyen de régénération pour ces nantis. 

Il n'est pas difficile de tracer un parallèle avec les tiques, ces petits parasites qui, tout comme le prince, agissent dans l’ombre, se nourrissant de leurs hôtes tout en véhiculant des maladies dévastatrices. Dans cette optique, la tique devient une métaphore de nos poly-tiques, qui, en aspirant la vitalité de la nation, semble également conscients des conséquences néfastes de leurs actes.

Ah, les tiques… Ces petits champions du squattage clandestin, qui s’accrochent sans vergogne à tout ce qui bouge, prêts à pomper le sang à la première occasion. Vous vous promenez tranquillement, profitant de la nature, respirant un air pur, et soudain, sans prévenir, l'une d’elles s’invite sur votre peau. Pas de cérémonie, pas de merci, juste une morsure invisible, suivie d’un siphonnage méthodique. Charmant, n’est-ce pas ? Eh bien, cela ne vous rappelle-t-il pas quelqu’un ? Ah oui, bien sûr : nos poly-tiques. (Du préfixe poly signifiant" plusieurs" et tique  signifiant "parasite") Ces multi parasites du système, indélogeables, sournois et terriblement voraces, qui eux aussi, ne ratent jamais une occasion de s’agripper, non pas à votre peau, mais à leur précieuse place, à leur petit siège en cuir moelleux et à nos impôts.

Les tiques, véritables champions de la survie, ne se contentent pas de s'accrocher à leur hôte ; elles propagent également des virus et des maladies qui affaiblissent et mettent en danger l'intégrité de leurs victimes. À l’instar du prince, la tique souhaite prolonger sa vie à tout prix, consciente qu’elle ne fait que parasiter un hôte, tout en laissant derrière elle un corps affaibli, parfois gravement malade. C’est ainsi que les poly-tiques, tels des vecteurs de virus, propagent des maux économiques et sociaux tout en se nourrissant des ressources publiques. Chaque promesse non tenue, chaque fonds détourné devient comme un virus, infectant le corps de l'État et l’affaiblissant durablement. Y injectant autant de virus mortels.

Ce n’est pas juste une question de pouvoir ou de richesse ; c’est un mode de fonctionnement qui s’apparente à celui d’un virus dans un organisme. Comme les tiques, qui ont une connaissance aigüe de ce qu’elles sont pour leurs hôtes, ces poly-tiques comprennent qu'ils ne sont rien d’autre que des parasites temporaires, mais ils s’efforcent de s’ancrer aussi profondément que possible dans les rouages du pouvoir. Ils le font tout en offrant l’illusion d’un engagement et d’une préoccupation pour le bien-être de la collectivité, manœuvrant habilement pour s'assurer qu'ils demeurent, même après avoir été éjectés, comme une tique dont la tête reste incrustée dans la chair de l’hôte.

C’est, en somme, leur manière à eux de prolonger leur existence, d’infester les rouages du pouvoir, tout en semant le cynisme et la corruption. Dans ce jeu sordide, alors que les poly-tiques prospèrent, la santé de la société devient un collatéral damage, un prix à payer pour leur survie. En fin de compte, il apparaît clairement que ces parasites, qu'ils soient tiques ou poly-tiques, partagent un même instinct de survie du profiteur, transformant chaque hôte en un simple réservoir de ressources à exploiter.

Les tiques, de leur côté, sont des acariens ectoparasites : petites, insidieuses et surtout venimeuses. Et les poly-tiques ? Exactement les mêmes. Oh, mais eux, ils ne se contentent pas de vivre en surface. Contrairement à la tique ordinaire, qui se loge dans l’épiderme de sa victime, les poly-tiques, eux, pénètrent bien plus profondément. Trois points d’ancrage que leur offrent leurs loges : pouvoir, privilèges et réseaux. Une fois ces griffes plantées, bon courage pour les déloger. On les retire à coup d’élections ? Ils se recasent. Un scandale de détournement de fonds publics ? Pas grave, ils réapparaissent ailleurs. Une défaite ? Un simple contretemps. Leur talent à s’incruster est digne d’admiration, ils sont indécrottables. À côté d’eux, une vulgaire tique semble inoffensive. Après tout, une petite brûlure suffit à en venir à bout. Mais pour les poly-tiques, même un lance-flammes ne suffirait pas.

Vous voulez des chiffres ? Allez, soyons généreux. Les tiques, ces adorables arachnides, comptent plus de 900 espèces différentes. Pas mal, hein ? Mais rien à côté de la diversité des poly-tiques. Sénateurs, députés, ministres, adjoints, conseillers, assistants en tout genre, tous ces parasites qui forment une ribambelle d’espèces endémiques, prêtes à pomper chaque centime de l’argent public. Ce réservoir infini qu’on appelle l’État n’est rien d’autre qu’une gigantesque vache à lait, ou plutôt, une vache à tiques. Et devinez qui sert de repas ? Nous. Ils se nourrissent de nos impôts, ces dîners gratuits offerts par la sueur de ceux qui travaillent. Comme des tiques accrochées à leur proie, ils aspirent, encore et encore, jusqu’à ce que la bête soit exsangue, jusqu’à l'épuisement total.

Leur cycle de vie est fascinant, n’est-ce pas ? Comme les tiques, les poly-tiques commencent modestement, rampants dans les basses sphères, là où personne ne les voit vraiment, ni ne s’en méfie. Ils éclosent discrètement dans les bureaux obscurs, là où se font les petites magouilles sans éclat, et patientent, l’air de rien, à la recherche d’un hôte. Mais une fois qu’ils ont trouvé leur victime – qu’elle soit un ministère, un poste d’adjoint ou un petit fauteuil bien douillet – alors là, c’est le début des grandes manœuvres. Ils s’accrochent, se métamorphosent, deviennent plus puissants, plus insidieux, et peu à peu, ils montent en grade, grimpant dans les hautes sphères, toujours plus voraces.

Ce qui est fascinant, c’est que, comme pour les tiques, plus ils s’ancrent, plus il devient difficile de les déloger. Ils s’enracinent dans le système, s’attachent à tous les rouages, se fondent dans la machine administrative. Et quand, finalement, on se décide à agir, à essayer de les arracher de leur siège, il faut s’armer de courage. Parce que, tout comme la tique, il ne suffit pas de les éjecter : il faut leur arracher la tête, littéralement. Sans ça, ils continuent de pomper, discrètement mais efficacement. Et encore, même décapités, le corps peut parfois persister. C’est là tout leur art : la poly-tique est si bien imbriquée dans les structures de pouvoir que même en enlevant la tête, le système continue de saigner. Les réseaux sont en place, les tentacules déjà insérées, et ce n’est qu’au bout de longues purges qu’on réalise l’étendue des dégâts.

Le plus effrayant, c’est cette capacité à se régénérer. Vous pensiez avoir éliminé l’un de ces parasites ? Détrompez-vous. Une autre éclosion est déjà en route, prête à prendre la relève. Parce qu’un poly-tique, ce n’est jamais seul. Derrière chaque tête coupée, une légion attend patiemment son heure. Vous avez à peine arraché un parasite que déjà un autre se greffe, continuant le travail, pompant tout aussi discrètement les ressources vitales du corps collectif.

C’est une danse sans fin, un cycle infernal : ils apparaissent, se multiplient, et plus ils s’accrochent, plus ils affaiblissent l’hôte. Peu importe les scrutins, peu importe les scandales. Les poly-tiques se métamorphosent, changent de visage, mais la succion continue, avec une constance remarquable. Leur résilience est à la fois admirable et terrifiante.

Les tiques transmettent des maladies dangereuses, comme la maladie de Lyme, affaiblissant le corps jusqu’à parfois le rendre incapable de se défendre. Les poly-tiques ? Même combat. Ils laissent derrière eux un État malade, une économie affaiblie, des services publics en ruines, et une dette qui enfle à vue d'œil. Ils injectent leurs toxines dans le système, s'approprient les ressources, propagent l’incompétence et le cynisme. Un vrai cocktail pathogène qui fait vaciller la machine. Plus ils s’accrochent, plus le pays s’enfonce.

Et vous pensez que ça s’arrête là ? Bien sûr que non. Comme les tiques, les poly-tiques ne se contentent jamais d’une seule proie. Ils rameutent leurs congénères, tout aussi avides, tout aussi insatiables. Quand un hôte est infesté, attendez-vous à ce que d’autres débarquent en renfort, prêts à se partager le butin. Vous pensiez qu’un petit ministère par-ci, une commission par-là, c’était déjà suffisant ? Eh bien non. Ils ne s’arrêtent pas aux miettes. Pour ceux qui ont bien fait leur travail de parasite, les récompenses affluent : un poste dans un conseil d’administration, une belle place dans une fondation "caritative", et surtout, l’assurance de pouvoir continuer à se nourrir, tranquillement, sans être inquiétés.

Tout est bon à prendre, tout est prétexte à s’ancrer un peu plus profondément. Comme ces balades innocentes dans un champ infesté de tiques, où une simple inattention vous vaut de finir couvert de bestioles. Sauf qu’ici, ce n’est plus une question de champs, mais de palais nationaux, de bureaux de vote, et surtout, des couloirs feutrés de Bruxelles, ce grand réservoir à parasites où la moindre négligence permet à ces poly-tiques de proliférer. Ah, Bruxelles, ce sanctuaire européen où ils peuvent s’en donner à cœur joie, loin des regards, loin des préoccupations quotidiennes des citoyens, en grignotant doucement le nectar économique et financier de tout un continent.

Leur terrain de chasse est devenu immense. Ce ne sont plus de simples territoires nationaux qu’ils infestent, mais tout un écosystème politique et économique, un véritable buffet à volonté. Chaque structure, chaque institution est un nouveau garde-manger à exploiter, un hôte supplémentaire à affaiblir. De l’Assemblée aux hautes sphères de l’Europe, ils grouillent, se reproduisent, infestent toutes les strates, s’assurant que rien ne leur échappe, que chaque goutte du nectar public soit bien extraite jusqu’à la dernière. Et pendant ce temps-là, nous, pauvres hôtes dociles, on se demande encore comment on a pu en arriver là, couverts de parasites jusqu’au moindre recoin.

Vous pensiez pouvoir y échapper, prendre un peu de distance pour respirer ? Détrompez-vous. Ils sont partout, dans chaque interstice du système, prêts à sauter sur la moindre occasion, la moindre faille. Et une fois qu’ils sont accrochés, rien ne les arrête. Leurs réseaux, leurs alliances et leur cynisme sont tels que chaque nouvelle génération de poly-tiques semble plus indélogeable que la précédente. Ils ne ratent aucune occasion, pas un centime d’argent public, pas une once de pouvoir à grappiller.

Ils ne se contentent pas de parasiter : ils s’étendent, s’établissent en colonies bien organisées, et comme les tiques sur un animal à bout de forces, ils finissent par épuiser complètement leur hôte, tout en s’assurant d’avoir un nouveau terrain de jeu sous la main, prêt à être infesté dès que le premier commence à se tarir.

Leur mets favori ? Ah, c’est simple : les taxes et les impôts ! C’est là qu’ils festoient avec une voracité sans égale. Chaque prélèvement, chaque taxe, chaque cotisation est pour eux une nouvelle bouchée savoureuse, un nectar à s’engouffrer goulûment. Comme une meute de tiques affamées, les poly-tiques se gavent sans fin, repus de cette manne qui leur tombe si généreusement entre les griffes. Pendant ce temps, les citoyens se retrouvent exsangues, vidés de leurs ressources, la désagréable sensation de s’être fait ponctionner jusqu’à la moelle ne faisant que s’aggraver. Et ce n’est pas une fois, non, mais chaque mois, chaque année, chaque nouvelle élection qui devient un prétexte à siphonner un peu plus de ce précieux miel.

Parce que oui, c’est bien un miel qu’ils récoltent : fait de nos salaires saignés à blanc, de subventions mal orientées, de promesses d’austérité pour le peuple et de privilèges dorés pour eux. Les salaires éhontés, les jetons de présence dans des comités fantômes, les subventions qui tombent dans leurs poches, les fonds publics allègrement détournés… Voilà leur festin royal ! Rien ne les arrête. Et pourquoi le feraient-ils ? À chaque échéance électorale, à chaque nouveau scrutin, ils trouvent un moyen d’augmenter la mise, de s’accrocher un peu plus fort, et de pomper toujours davantage.

Chaque année, c’est la même histoire, le même rituel. Un grand banquet invisible où le contribuable n’est qu’un hôte sacrificiel, saignant lentement sous le poids de prélèvements toujours plus lourds. Les poly-tiques se frottent les mains, se passant la serviette autour du cou, pendant que nous, pauvres dindons, on a cette désagréable sensation d’avoir été, encore une fois, vidés de toute substance. Chaque budget, chaque réforme fiscale est une nouvelle occasion pour eux de remplir leurs poches, de s’installer plus confortablement dans leurs fauteuils dorés et de nous pomper ce qu’il nous reste.

Et chaque année, la sensation d’avoir été saigné à blanc ne fait que s’intensifier. Vous pensiez qu’il restait quelque chose à sauver ? Détrompez-vous. Chaque taxe supplémentaire, chaque hausse déguisée, c’est eux qui festoient, nous laissant à sec, avec cette impression désespérante de ne jamais pouvoir en finir. Parce qu’eux, ces poly-tiques, ne cessent jamais de réclamer. Leur appétit est insatiable, et nous, on leur sert leur nectar sur un plateau, bien conscients qu’il ne restera plus grand-chose une fois leur festin terminé.

Mais soyons honnêtes, une tique, elle, ne fait que suivre son instinct. Elle n’a pas conscience de l’ampleur de son parasitisme, elle se contente de survivre en opportuniste. Les poly-tiques aussi, mais en revanche, ils, savent parfaitement ce qu’ils font. Ils sont conscients, méthodiques, et leur avidité n’a désormais plus aucune limite. La seule différence entre eux et les tiques, c’est que nous, pauvres hôtes dociles, sommes trop souvent complices de leur présence, comme de leur croissance. En baissant la garde, en votant sans réfléchir, en les laissant faire sans réclamer justice, en restant pacifiques et inertes, nous leur tendons littéralement la peau.

Et pourtant, même avec une pince bien affûtée, même en prenant mille précautions pour ne pas laisser la tête, les tiques sont d’une résistance hallucinante. Une fois qu’elles sont arrachées, il ne suffit pas de se dire que c’est fini. Non, non. Il faut désinfecter la plaie avec minutie, brûler les résidus, s’assurer que rien ne subsiste, car sinon, bonjour les infections. Une petite tique, à peine visible à l’œil nu, peut laisser des marques bien plus graves qu’on ne le pense. Des mois, voire des années après, les stigmates sont là, invisibles mais douloureux, comme une mauvaise fièvre qui revient sans cesse. Une piqûre, un venin, et la santé de l’hôte en est ruinée.

Les poly-tiques, c’est pareil. Eux aussi laissent derrière eux des dégâts qui se font sentir longtemps après leur passage. Chaque réforme bâclée, chaque scandale étouffé, chaque détournement de fonds agit comme un poison lent. On ne réalise pas tout de suite l’ampleur du désastre, mais au fil du temps, le mal s’installe. C’est insidieux, silencieux, mais terriblement efficace. Ils parasitent l’État, les institutions, et au bout d’un moment, on se rend compte que tout s’effondre autour de nous. Services publics moribonds, dettes qui explosent, infrastructures à l’abandon… Et le plus beau, c’est qu’ils ne paient jamais les pots cassés. Non, ce sont les citoyens qui trinquent, eux qui, comme des hôtes dociles, se retrouvent infectés par les erreurs de ces parasites bien trop bien accrochés.

Alors, qu'est-ce qu'on fait ? On attend qu’ils tombent d’eux-mêmes ? On espère que, dans un élan de lucidité ou de grâce, ils se décident enfin à lâcher prise ? Allons. Vous avez déjà vu une tique lâcher sa proie de bon cœur, vous ? Les poly-tiques, c’est encore pire. Une fois accrochés, ils s’enfoncent, se cramponnent de toutes leurs griffes, et sucent jusqu’à la dernière goutte. Rien. Ils ne lâchent rien. Et quand enfin, ils meurent, leur progéniture prend la relève !

Alors, faut-il employer les grands moyens ? Certainement. Mais attention, pas une demi-mesure. On ne peut plus se contenter de simples élections ou de coups de pince bien timides. Non, il va falloir désinfecter à grande échelle, brûler les résidus, et purger tout le système de fond en comble. Éliminer les foyers d’infection, arracher ces parasites jusqu’à la racine, pour espérer qu’un jour, cet État exsangue retrouve un semblant de santé.

Parce que si on ne le fait pas, si on laisse encore ces poly-tiques s’accrocher, se multiplier, nous vider… Eh bien, un jour, il ne restera plus rien à pomper. Plus de sang, plus de finances, plus de corps. Juste une coquille vide. Et eux, ils auront déjà migré vers un autre hôte, en nous laissant les stigmates éternels de leur passage.

Phil BROQ.

 


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