LA TRADITION ESOTERIQUE PRIMORDIALE - Tome 1-

Plongez dans l'univers fascinant d'Oudjat, où l'ésotérisme rencontre une réflexion profonde sur notre époque. Dans cet extrait captivant de "La Tradition ésotérique" Tome 1 -

Ce voyage à travers le temps et l'esprit promet de remettre en question vos certitudes et d'éveiller en vous une quête de vérité. Osez explorer ces révélations puissantes et laissez-vous emporter car qui sait, peut-être qu’après cette plongée, vous souhaiterez approfondir votre réflexion en soutenant aussi l'auteur indépendant que je suis en vous procurant le livre. Pour l'heure, laissez-vous séduire par la sagesse ancienne et les mystères de l'ésotérisme !

 Je vous souhaite une excellente lecture !

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La Tradition ésotérique primordiale, est avant tout un enseignement des rouages qui forment la vie et une initiation sur ses propres capacités, dont la transmission est surtout orale, et qui existent dès l’origine de l’humanité. Elle explique les cycles et les mouvements du monde et de l’homme. Elle est la doctrine la plus ancienne de toutes et jugée de plus grande importance que les autres traditions orales ou écrites transmises depuis lors. Elle est considérée par les ésotéristes, comme étant le cadre réunissant toutes les autres traditions ésotériques du monde. 

Du latin traditio, tradere, "à travers" et dare "donner", signifiant "faire passer à un autre, remettre". La Tradition Primordiale ésotérique englobe donc, tous les courants de pensées, toutes les idées et expériences réalisées dans le domaine de l’ésotérisme et du spirituel, depuis nos lointains ancêtres jusqu’à nos jours. Dans son sens absolu, la Tradition est une mémoire et un projet, en un mot, c’est une conscience collective : le souvenir de ce qui a été, avec le devoir des initiés de le transmettre à leur tour et de l'enrichir.

De nos jours et en Occident, le mot  "ÉSOTÉRISME" a été étendu à un nombre considérable de courants dont entre autres, celui de la magie, mais l'application de ce terme à ces domaines a été contesté par des auteurs et notamment René Guénon. 

Le métaphysicien René Guénon, est un auteur célèbre, dont la critique de la spiritualité du monde moderne a exercé une influence considérable sur nombre de ses contemporains. Si on essaie de résumer un peu ce qu’à été le cœur de la démarche de René Guénon, on peut dire qu’il était un homme convaincu de l’existence d’une transmission primordiale des savoirs et des connaissances existant et se poursuivant depuis la nuit des temps. C’est ce qu’il nommera la "Tradition Primordiale". Le terme est de lui.

L’œuvre de R. Guénon (1886-1951), opposant les civilisations restées fidèles à "l'esprit traditionnel" et qui, "n'a plus de représentant authentique qu'en Orient" selon lui, ainsi qu’à l'ensemble de la spiritualité new-age de la civilisation moderne, considérée comme totalement dévoyée. Ses écrits ont modifié en profondeur la réception de l'ésotérisme en Occident dans la seconde moitié du XXe siècle. Il est un exemple et une lecture obligatoire pour tout cherchant en spiritualité.

Son raisonnement soutient qu’il a existé, dans des temps très anciens, une Tradition Primordiale dont sont héritières à des titres divers et fragmentés, la plupart des grandes religions et courants ésotériques de l’humanité. De sorte que ces religions auraient conservé une vérité absolue sous-jacente sur l’humanité et son environnement, héritée directement de cette Tradition Primordiale, mais mise à leur service contre le bien commun. Écrite avec un grand T, pour bien la distinguer du traditionalisme chrétien.

L’idée défendue par Guénon est que cette Tradition Primordiale ne s’est bien maintenue dans sa pureté originelle, que dans certaines religions ou croyances orientales. L’occident s’étant converti très vite au confort du rationalisme et du matérialisme, dès la renaissance il ne reste que quelques bribes de cette Tradition. Enseignée dès lors de façon partielle et incomplète, dans des milieux aussi différents que des cénacles maçonniques ou dans l’ésotérisme chrétien, par exemple. Dévoyée elle perd toujours plus de sa substance.

Ce qui induit aussi, que toutes les croyances, philosophies et religions de l’humanité se regrouperaient autour d’un noyau historique commun, transcendant et unique. Tout en préservant à chacune d’entre-elles leur caractères uniques et leurs qualités spirituelles spécifiques, afin de mieux contrôler les hommes. C’est sur ce constat de dévoiement de l’enseignement spirituel et ésotérique primordial, que Guénon va fonder toute sa pensée, son combat et son œuvre.

Il se retrouvera souvent en position de porte-à-faux dans les milieux ésotériques, manifestant de la sympathie pour la tradition chrétienne mais se mettant à dos les croyants, qui n’acceptaient pas que leur dogme ne soit pas spécifiquement catholique, mais plutôt issu de savoirs et de connaissances astrologiques dites "païennes", selon les critères de l’église.

Les chrétiens ne se voyaient réduits à être les dépositaires partiels d’une connaissance, divine et cosmique mal comprise, qui elle-même ne serait donc pas spécifiquement catholique, voir même d’être rabattue sur ses origines moyen-orientales, dont on sait aujourd’hui, le romantisme et la non l’exactitude volontaire des textes Des paradoxes, difficiles à accepter, pour les esprits de l’époque.

Guénon lui-même était paradoxal. Initié franc-maçon, il n’hésitait pas à collaborer et à participer, sous couvert de pseudonymes, à des revues antimaçonniques. Critiquant vertement les enseignements et les sociétés spirituelles de son époque, à l’ésotérisme dévoyé. Il critiquera par conséquent, très largement la théosophie de Blavatsky.

Confronté à l’occultisme hérité de la belle époque, avec l’ordre martiniste, l’église gnostique, l’ordre rénové du temple ou encore l’hermétisme du mage Papus, Guénon va se frotter à tous ses courants, parfois avec sympathie, mais va vite s’en dispenser. Voyant dans tous ces rituels, des démarches théâtrales et parodiques, aux antipodes de l’enseignement dispensé par la véritable Tradition. Il passera sa vie à rechercher à se rattacher à cette filiation authentique du savoir, transmis par la plus pure Tradition Primordiale. 

Il va naturellement se tourner vers l’hindouisme afin de trouver des maîtres spirituels, des "transmetteurs" traditionnels, qui lui permettront de se rattacher à cette filiation primordiale. La recherche du pur, du beau et du vrai était son quotidien. René Guenon serait à l’origine même du nom de "Tradition Primordiale". L'ensemble de son œuvre a présenté une vision globale de ce qu'il appelle "la Tradition", c'est à dire le monde traditionnel, respectueux de la vie et de l’autre et entièrement tourné vers le sacré. Guénon définira aussi les domaines respectifs de l'exotérisme et de l’ésotérisme.

L’exotérisme constitue, d'après une métaphore utilisée par Ibn Arabi, "l'écorce" de la doctrine, il s'adresse à tous et a pour objectif le salut (c'est-à-dire de ne pas tomber dans des mondes inférieurs après la mort). L'exotérisme prend une forme religieuse pour les trois religions monothéistes et ne travaille que sur l'individualité. 

L'ésotérisme correspond au "noyau" de la doctrine et à sa partie initiatique. L'ésotérisme est réservé à une "élite", seule apte à en tirer véritablement profit et a pour objectif ultime la "Délivrance".

Pour Guénon, la Tradition s'identifie à l’évolution spirituelle de la civilisation. Sa caractéristique essentielle est qu'elle a une origine "supra-humaine" (Divine, dans un langage théologique) ; mais Guénon inclut d’autres traditions, qui peuvent ne pas être théistes comme le Taoïsme ou le Bouddhisme. "La Tradition n'est vivante que s'il existe des maîtres qualifiés, des enseignements et des rites authentiques qui conservent et transmettent ce contenu "supra-humain", écrit-il.

Selon nos dictionnaires classiques, l’ésotérisme, du grec ancien esôteros, "intérieur", signifiant la connaissance de l’ensemble des choses cachées et secrètes de ce monde. C’était un domaine réservé depuis toujours, à un petit cercle d’initiés. C’est seulement une petite partie de certaines philosophies et enseignements supérieurs, dont la pratique et l’enseignement devaient rester inconnus des profanes.

L'ésotérisme est la caractéristique des philosophies pythagoriciennes, kabbalistes et de façon générale, des doctrines qui visent à créer une initiation et une hiérarchie sociale. Synonyme de "occultisme". » (Dictionnaire Larousse). On reste dans le matériel, aucunes notions spirituelles ou d’élévation de l’être, dans ce que peut-être l’ésotérisme dans les faits.

L’Occultisme, qui toujours selon le dictionnaire Larousse, est défini comme étant : "L’Ensemble des théories et des pratiques fondées sur la théorie des correspondances, selon laquelle tout objet appartient à un ensemble unique et entretient avec tout autre élément de cet ensemble, des rapports nécessaires, intentionnels, non temporels et non spatiaux. Les pratiques se classent en mantique (arts de la divination), magie et alchimie. L'occultisme culmine dans la théosophie, qui est la doctrine fondée sur la théorie de la sagesse divine, omniprésente dans le monde manifesté et notamment dans l'homme.

Même si on peut parler d’une tentative d’ésotérisme sérieux en Occident avec les travaux de messieurs Boheme, Swedenborg ou encore Le Cour parmi tant d’autres, ses origines ne sont pas aussi anciennes que le prétend la propre littérature ésotérique. La majeure partie de ses contenus connus de nos jours, apparaît à la Renaissance et puise ses maigres origines au sein d’histoires perdues dans la mythologie antique, comme pour certaines sociétés secrètes, maçonniques, mais surtout pour les rosicruciens. De nombreux membres de la franc-maçonnerie reconnaissent néanmoins volontiers leurs origines dans des corporations médiévales de maçons opératifs et de tailleurs de pierre, plutôt que dans la Tour de Babel, le Temple de Salomon ou les croisades des Templiers, comme certains le rêvent. Mais l’enseignement fournit dans les loges n’est que l’européanisation du talmud, violemment anti chrétien.

Parmi les confusions générées par la littérature ésotérique, volontaires ou pas, on peut citer le cas de l’œuvre Corpus Hermeticum, Hermetica, écrite entre le IIe et le IVe siècle après J-C., redécouverte par Marsile FICIN (1433-1499) au XVIe siècle, elle réunit des contenus gnostiques, alchimistes, orientaux, ésotériques, néo-platoniques, propres à l’éclectisme des religions et philosophies qui circulaient à Alexandrie, aux IIe et IIIe siècles après J-C. Les auteurs ésotériques aiment affirmer que cette œuvre très ancienne remonte au VIe siècle avant J-C. En réalité, elle a été écrite un millénaire plus tard. Les débuts de l’ésotérisme se perdent dans les interprétations successives et les traductions erronées, et leur origine mythologique est réinventée à chaque génération.

C’est ainsi que les aventures de René Guénon et l’imposture du théosophisme de Blavatsky, dénoncée, ont fait couler beaucoup d’encre à l’époque de l’entre-deux guerres. Grande figure intellectuelle de l’occultisme moderne, le franco-égyptien René Guénon est respecté pour son érudition et son honnêteté académique sur l’ensemble de la planète. Il démasquera ainsi des centaines d’impostures spirituelles et ésotériques de sociétés secrètes installées en Europe. Il dénonce ainsi la Société Théosophique créée par Madame Helena Blavatsky (1831-1891). 

Mais l’oubli collectif à tôt fait de venir au secours des pseudo-prophètes et de leurs extravagances, comme cela a été le cas pour le spiritisme moderne. La crédulité des nouveaux admis ne cessant d’augmenter. Déçu par tant de tromperies et de fantasmes, il abandonnera l’ésotérisme occidental et finira par être convaincu que seules les religions occidentales possèdent une connaissance ésotérique véritable, comme une Tradition ésotérique authentique transmise depuis la nuit des temps et bénéfique à l’homme.

L’une des grandes expressions de la crise culturelle et spirituelle actuelle, est l’émergence gnostique et ésotérique manifestée par le succès de toute une littérature associée aux thèmes de la magie, des évangiles apocryphes, du développement personnel, de l’alchimie, de l’hermétisme… Lorsque l’on connaît la vraie histoire chronologique de l’ésotérisme, ses fantasmes magiques disparaissent assez rapidement. Je vous invite à vous reporter à la chronologie des différentes mouvances ésotériques, en toute fin d’ouvrage.

À la base de ce besoin de religion, ou plutôt de cette nécessité de spiritualité nouvelle, qui est en réalité un besoin physiologique humain aussi important que les besoins primaires vitaux de boire, manger et dormir. L’homme a besoin de croire et de penser pour vivre. Derrière ces notions indispensables au développement de la vie humaine et à son élévation spirituelle, se cache l’origine d’une croyance ou des croyances originales et à la base de toutes les religions actuelles et passées. 

Ceci peut être compris par la symbolique de l’histoire de la Tour de Babel, où tous les hommes se comprenaient au début de la construction, car ils avaient hérité d’un savoir technique et spirituel commun. Cette harmonie des premiers temps leur permis de développer une société d’humains. Et une société, qui se croyait si élevée spirituellement qu’elle souhaitait se rapprocher des dieux grâce à leurs connaissances techniques. Mais sans la maîtrise, la puissance n’est rien !

Par la suite de trop de dévoiement des enseignements primordiaux, les hommes ne se comprirent plus les uns et les autres. Les croyances et les savoirs ancestraux jalousement gardés, se perdaient au fil du temps, remplacés petit à petit par d’autres savoirs et connaissances moins puissants, acquis empiriquement et transmis maladroitement, sans suivre la trame de l’enseignement offert par la Tradition. À partir de ce moment là, les savoirs primordiaux de l’humanité sur son environnement naturel, ont commencés à se perdre inexorablement.

Ce sera en 1921, dans une Europe encore meurtrie par la guerre de 14-18, que René Guénon, 34 ans à l’époque, fait paraître son livre qui révolutionnera les milieux ésotériques, et les penseurs occidentaux en général : "INTRODUCTION GÉNÉRALE À L’ÉTUDE DES DOCTRINES HINDOUES". Loin de s’arrêter à la simple doctrine hindoue, cet ouvrage propose d’aller chercher aux racines même des textes les plus anciens connus de l’humanité, afin d’en identifier les différentes origines et donc la source commune de cette connaissance. Les Védas dont Guénon fera l’étude, furent écrits au XVe siècle avant J.C. puis, l’Adita-Vedana/Sankara arrivera bien plus tard, soit au VIIIe siècle de notre ère. 

Nous approchons, j’espère pas à pas, vers le chemin qui mène aux vertigineux sommets de la métaphysique intégrale proposée par R. Guénon. Loin de moi l’idée de pouvoir traduire Guénon et d’expliquer toute la profondeur de son œuvre. Le but avoué étant d’ouvrir les esprits aux premières connaissances de la Tradition. Et à ce qui est le concept clef de l’œuvre de Guénon, à savoir : "La transmission de la Tradition Primordiale, la cyclicité des temps et la transmission initiatique ininterrompue depuis l’aube de l’humanité à nos jours." (...)

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En attendant, n'hésitez pas à laisser un commentaire après votre lecture pour partager vos impressions et échanger vos réflexions.

Phil BROQ.





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