LA DANSE MACABRE D'ISRAEL
Dans un monde où la guerre n’est plus qu’un spectacle grandiose orchestré par les puissances militaires, Israël s’impose comme un maître incontesté du théâtre de l'illusion géopolitique. Fort de son expertise en fourberies grâce au Mossad avec ses frappes de moins en moins chirurgicales, ses opérations secrètes et assassinats ciblés, la colonie sioniste réussit à manipuler à la fois l’opinion publique et les arcanes diplomatiques, tout en masquant sa dépendance totale à la puissance militaire et financière des États-Unis. Mais derrière cette vitrine éclatante de succès apparents, se dissimule surtout un faux colosse fragile, vacillant sur des bases stratégiques aussi instables que des talons aiguilles. Très loin d'avoir la résilience qu’il revendique, Israël ne pourra jamais affronter seul un adversaire de taille comme l'Iran ; dont la stratégie de résistance de ce dernier s’avère être implacable, voire mortelle pour les illusions messianico-sionistes. Israël révèle ainsi, à chaque nouvelle confrontation, la profondeur de son impuissance à imposer une victoire durable comme celle d'être l'acteur dominant qu’il affiche avec arrogance. Et les peuples, une fois de plus, paieront le prix fort d’un pouvoir militaire aussi cruel qu'aveugle et tapi dans l'ombre de cette mascarade. Une guerre nouvelle s’amorce, menée à la fois par des intérêts contradictoires, des ambitions démesurées et cyniques, mais toujours aux frais du contribuable américain.
Certes, Israël excelle dans l’art du grand spectacle guerrier. Il a le sens du coup d’éclat et de l'occupation de la scène, comme dans une sorte de studio d'Hollywood militaire, pour subjuguer les spectateurs. Tout y est bon pour embraser les foules, travestir la vérité, sangloter sur ses malheurs, avec des trémolos feints de victime perpétuelle, et surtout, surtout, dissimuler, sous une avalanche de faux-semblants, l’abîme béant de son incompétence. Evidemment ceci n'est possible que grâce à une très grande couverture de propagande médiatique systématiquement complaisante. Mais derrière cette vitrine clinquante, faite de slogans martiaux et d’arrogance stratégique, se dissimule une réalité implacable d'une colonie sanguinaire incapable de soutenir un conflit prolongé - tant elle est accroché depuis sa naissance à la perfusion militaire et au biberon financier des États-Unis - et qui, malgré cette dépendance totale, est prompt à multiplier les agressions toujours plus mesquines contre tous ses voisins.
Mais au-delà de cette tempête médiatique à sens unique, il n'y a plus rien. C'est un abîme de vide stratégique, fondé sur des textes archaïques de la Torah, poussiéreux et périmés, datant de 2500 ans, où la seule chose qui perdure, c’est la lourdeur des pages vieillies, et non la force des idées. Comme lorsque Netanyahou en 2014, dans un discours devant la Knesset, a fait référence à Josué et à Ésaïe pour affirmer que l'Israël moderne est le prolongement de la nation biblique et que les juifs ont le droit légitime et divin de vivre en sécurité sur cette terre. Tel un mirage venu d'outre tombe, il se drape dans des dogmes ancestraux, oubliant que le monde, lui, a tourné depuis longtemps. Sur le plan militaire, Israël s'arme jusqu'aux dents… ou du moins, c’est ce qu’il aimerait qu’on croie ! Tout en affichant ses drones, ses cyber-attaques et ses missiles de haute précision, il ne fait que cacher la coquille vide qu'est devenue son armée incapable de répondre efficacement à des menaces asymétriques. Et faisant plutôt une démonstration de feux d'artifice, où la poudre est belle, mais ne fait jamais le poids face à une réalité du terrain. À force de se croire invulnérable grâce à ses technologies dernier cri, Israël oublie que la guerre n’est pas un jeu d’échec, mais un terrain où l’astuce et la diplomatie comptent tout autant que l’artillerie. Mais Israël est surtout une farce économique sous dialyse américaine. La "puissance économique" d'Israël est un véritable spectacle de marionnettes où le Shekel, si glorifié dans les discours officiels, n’est en réalité qu’un simple jouet dans les mains de l’Amérique. Cette monnaie, censée incarner la souveraineté économique, ne s’utilise qu’à l'intérieur des frontières de ses colonies. Voilà le grand secret des "miracles" israéliens dont la farce économique est un château de cartes soutenu par des subventions, et non par des fondations solides. Un mirage économique tirant son oxygène des largesses des États-Unis, mais incapable de respirer seule dans le vaste monde.
D'ailleurs, la démonstration de force iranienne, lors de la riposte à l'attaque sournoise de Tsahal et de ces agents infiltrés, est passée sous silence. Comme un détail, trop gênant, avec ses frappes d'une précision inédites sur Tel-Aviv et Haïfa depuis le début du conflit. Celles-ci mettent en lumière la grande capacité militaire iranienne longtemps moquée, voire carrément niée, par les pseudos experts de plateau TV, tous pro-sionistes. Missiles longue portée supersoniques, drones de combat ultra performants, brouillage total du "Dôme de fer", neutralisation des infrastructures de combat, dégâts matériels urbains indiscutables, sites stratégiques anéantis, population sous le choc prennant la fuite en panique… Tout ceci ressemblant bien à une raclée en règle administrée avec brio, et pourtant, rien ! Un silence assourdissant a fait la place à l'arrogance guerrière. Ils ont orchestré une couverture médiatique, cette fois très minimaliste, orientée et presque méprisante. Mais, ce n’est pas un oubli, c’est une censure stratégique. Censure qui démontre à quel point les médias français sont complétement corrompus et sous influence (chantage ?) israélienne.
Mais voilà, nous avons enfin vu le véritable visage de ces colons prétentieux, de ces assassins d'enfants déguisés en figures de lumière. Leur arrogance, leur vanité, leurs artifices de puissance… tout cela n’est finalement que mensonges et façade médiatique ! Derrière l’armure dorée de leurs simagrées se cache une réalité bien plus sordide d'une pseudo nation illégale, cruellement dénuée de moyens réels pour imposer la moindre de ses volontés sans l’aide des américains. Un géant, certes, mais fait de carton-pâte et de fanfaronnade. Leur seule véritable puissance réside dans la duperie, la brutalité, le massacre de civils innocents, et non dans une capacité à imposer une quelconque autorité légitime. Derrière cette illusion de grandeur, les soldats de Tsahal comme leur gouvernement ou même leur population, sont si fragiles que dès qu’on les confronte à la vérité, à l’opposition, ou à la moindre résistance, ils s'effondrent en pleurant à l'aide internationale. Et ce n’est là qu’une facette de cette comédie sanglante qu’ils s’efforcent de jouer à l’échelle mondiale.
Alors oui, Israël sait frapper, c’est incontestable. Mais par surprise et par derrière, comme toujours ! Là où ça fait mal mais où ça reste indécelable, là où l’hypocrisie peut opérer à merveille sans risquer d'être démasqué. Il savent très bien manipuler, saboter, éliminer… tout en arborant un lâche sourire angélique, un masque d'innocence, comme si ce jeu de dupes n'était qu'un déshonneur nécessaire. Israël excelle dans l'art des coups d’éclat et de ces petites œuvres dont les journaux se régalent, et qui alimentent les dossiers confidentiels des chancelleries comme des secrets d’État, à la saveur de caviar. L’israélien décide, l’américain paie, puisque quand Israël tire des missiles, c’est Washington qui signe les chèques. Mais voilà, quand l'adrénaline retombe, que les caméras s'éteignent et que les projecteurs sont partis, qu’est-ce qu’il reste ? Un bluff grotesque, une superpuissance technologique déchue qui peine à soutenir une guerre prolongée, vacillant face à un ennemi cohérent et résilient comme l’Iran. Ce n’est même plus une question de ressources militaires, mais seulement de stratégie de survie.
Car derrière les gesticulations martiales, les effets spéciaux et les illusions de la guerre postmoderne, Israël n’a ni l’endurance, ni l'économie, ni l’indépendance stratégique qu’il revendique pourtant avec arrogance. Ce qu’il appelle pompeusement "sécurité nationale" (d’une colonie illégale, ne l’oublions pas) est en réalité une dépendance totale à la logistique américaine. Et le géopolitologues Xavier Moreau (Stratpol) le rappelle sans détour lorsqu’il dit qu’Israël n’a pas les moyens de ses ambitions, ni sur le plan militaire, ni sur le plan économique. En revanche, les iraniens, eux, semblent parfaitement maîtriser l'art de produire en masse, localement, et à prix défiant toute concurrence. Leur riposte de l’an dernier s'est faite avec un budget ridicule entre 700 millions et 1 milliard de dollars. À côté, les tentatives israéliennes de contre-attaques, qui frôlent l'orgasme financier de Locked Martin, se chiffrent en milliards et sont financées en grande partie par les 3,3 milliards de dollars d’aide militaire que Washington alloue annuellement. D'après Le Monde, entre 2013 et 2022, 69% des armes importées en Israël provenaient des Etats-Unis et à ce jour, Washington lui a fourni 158 milliards de dollars sous forme d’aide bilatérale et de financement du dispositif antiaérien "Dôme de fer". Une différence de taille, n’est-ce pas ?
Quand les iraniens balancent des missiles à prix discount, les israéliens eux, semblent faire des chèques en blanc à leurs ministères de la Défense. Derrière cette chape de plomb médiatique se cache une ligne directrice claire : préserver l’illusion d’un Iran technologiquement arriéré, incapable, barbare… face à un Israël tout-puissant, rationnel, civilisé ! Les communiqués officiels, récités sans la moindre vérification, viennent renforcer ce récit mensonger. Inversion accusatoire comprise où l’agresseur se déguise en victime, la riposte devenant provocation, et la défense, une menace. Mais en gommant la montée en puissance de l’Iran, on n'informe pas, on conditionne. On efface, on travestit, on infantilise les peuples pour mieux leur vendre une guerre déguisée en croisade morale. Mais cette fois, l’illusion se fissure.
L'Iran, c’est trois fois la superficie de la France. Ce n’est pas juste un grand pays, c’est aussi une véritable forteresse. Avec une puissance balistique que même l’alliance israélo-américaine ne parvient plus à maîtriser efficacement. L'Iran frappe avec une intelligence de guerre asymétrique implacable en utilisant une première vague de drones pour saturer le "Dôme de fer", une deuxième vague de vieux missiles à bas coût, puis un bouquet final de missiles hypersoniques. L’Iran, patient et méthodique, prend son temps et laisse Israël s'enfoncer dans son piège. Et il gagne ! De plus, si le coût pour l’Iran reste modeste, pour Israël c’est exponentiel. Car Israël n’est qu’un parasite stratégique, un enfant gâté de l’Empire américain, ne produisant rien et quémandant tout à l'Oncle Sam.
Cette dépendance structurelle aux USA dévoile aussi une faille stratégique profonde, où les coups d’éclat remplacent la victoire durable, et où la guerre se joue uniquement aux dépens du contribuable américain. Et Netanyahou s'avère être un stratège de pacotille, croyant dur comme fer à un soulèvement populaire en Iran après son bombardement ; osant même, durant la première salve de frappes israéliennes, lancer un appel au peuple iranien à renverser leur gouvernement. Mais évidemment, c'est l’inverse qui s’est produit et même les iraniens critiques du régime ont fait bloc. Quand on frappe une population dans sa chair, on l’unit, on ne la divise pas. Netanyahou a confondu la géopolitique avec un jeu de "Risk". On croirait entendre George W. Bush au sommet de sa stupidité impériale lorsqu'il envoyait Collin Powels se ridiculiser avec sa fiole de talc à l'ONU ; ou encore Netanyahou mentant pour faire croire au monde entier, à l'aide d'un dessin d'enfants il y a déjà 13 ans, que l'Iran avait la bombe nucléaire.
Les israéliens, incapables de frapper seuls l’Iran sans coordination sécuritaire américaine, ont alors préparé leurs opérations avec l’assentiment implicite, voire explicite, de Washington, la CIA, le Mossad et le MI6, exactement à l'identique de l'opération "Toile d'araignée", quinze jours plus tôt sur l'aviation russes. Et Trump, pensant surement que ses négociations suffiraient à stopper la machine de guerre, a été rattrapé par le réel et la duplicité des marchands de guerre. Fomentant l’escalade contre l’Iran, comme ils ont essayé de le faire contre la Russie, pendant que le Président américain gesticule contre les manifestations "No King" financées par Soros dans son propre pays et laissant croire encore qu'il contrôle le cours des événements. En réalité, ces institutions de l'ombre, sont bien plus autonomes et dangereuses qu'on ne veut l’admettre, et agissent dans le dos de Trump, afin de couler tout processus de paix ou ententes sur le nucléaire iranien. Donald Trump s'est pourtant vanté qu'il mettrait fin à la guerre en Ukraine et qu'il éviterait d'allumer de nouveaux foyers de guerre. Le résultat est un échec retentissant sur les deux fronts. On ne peut s'empêcher de se demander s'il a seulement réussi à freiner l'influence de l'État profond et du lobby israélien, ou s'il s'est contenté de les regarder jouer à leur propre jeu en supprimant quelques financements de-ci, de-là comme avec l'USAID. Ce qui est sûr, à ce stade, c'est que la promesse d'un homme fort reste donc plutôt une farce de plus.
Et tandis que le monde regarde ailleurs, Israël, cette puissance nucléaire voyou, pensait pouvoir renverser le régime iranien avec quelques frappes symboliques. Or, le gouvernement israélien, désormais en état de siège politique et psychologique, est paralysé. Les citoyens, pris en otages sur leur propre sol, se réfugient dans des abris bondés, tandis que la panique s’infiltre jusque dans les allées du pouvoir. L’économie est saignée à blanc et, dès la première nuit, plus d’un milliard de shekels ont disparu dans le vent. Mais pour Netanyahou, homme acculé, une guerre régionale, voire mondiale, est un moindre mal par rapport à la perspective d'une fin de vie en prison. Il rêve d’entraîner les États-Unis dans son suicide stratégique, déclarant la guerre à tout ce qui bouge, tout en espérant que Washington règle la facture une fois de plus. Et pendant que Tel-Aviv s’agite dans l’urgence, Washington, essoufflé, regarde la situation s’envenimer. Trump, désormais coincé, sait que toute guerre contre l’Iran signerait l’extinction de son rêve "Make America Great Again", car l’économie s’effondrerait, le prix du pétrole exploserait, et son mandat partirait en fumée. Mais il le fera car comme les autres avant lui, il n'est qu'un pantin dans les mains de ses maîtres.
Les États-Unis ne sont plus en 2003. Fini le temps où ils pouvaient envoyer 250 000 hommes au bout du monde, soutenus par une coalition de carpettes européistes. Aujourd’hui, leur seule option reste l’appui aérien et les livraisons d’armes, autrement dit, le service après-vente d’une guerre qu’ils ne contrôlent même plus. Pour l’instant, l’Iran reste concentré à viser Israël, et uniquement Israël. Une stratégie implacable. Mais Téhéran doit rester habile, car frapper les bases américaines offrirait aux "va-t-en-guerre" le prétexte tant attendu pour précipiter les États-Unis dans l’abîme. Et pourtant, autour de Trump, les néoconservateurs s’activent comme des vautours. Ils veulent cette guerre, ils la réclament, ils s’en nourrissent. Et Trump, encore une fois, est incapable de les écarter. Mais malgré ses rodomontades publiques, malgré ses insultes jetées aux membres de sa propre administration et à ses rares soutiens lucides, la vérité remonte à la surface et il parait qu'il veut vraiment négocier… ou gagner encore un peu de temps pour pouvoir positionner l'armée et ravitailler ? Les Journaux Axios et The Jerusalem Post l’ont confirmé : "il prépare un dernier "deal", une ultime tentative de désamorcer la crise. Des émissaires sont prêts à rencontrer les iraniens, à relancer les discussions sur le nucléaire". Car derrière les provocations de façade, la réalité stratégique est inexorable. Il est donc dans son intérêt, cyniquement mais stratégiquement, de laisser l’Iran faire le sale boulot et de renverser Netanyahou.
De prime abord, Trump n’aura été qu’un pantin en cravate rouge, un figurant dans une pièce écrite par des gens bien plus cyniques que lui. Débordé, contourné, piétiné par les faucons de Washington - les "néocons", ou disons-le franchement, les vrais cons de toute la clique sécuritaire américaine et israélienne -, il n’a jamais tenu le gouvernail. Le Pentagone agissait, la CIA complotait, le Mossad murmurait à l’oreille de l’Empire pendant que lui paradait sur Twitter/X. Il croyait diriger le monde alors qu'en réalité, il tenait les projecteurs pendant que d’autres lui plantaient le couteau dans le dos. Son rôle, alors, fut d'offrir sa tête d’affiche à une farce sanglante déguisée en opération dite "préventive" nommée "Rising Lions" - et pourtant strictement interdite par tous les traités internationaux, une fois encore - basée sur une trahison maquillée en stratégie, dont Trump était un leurre vivant, pendant que les cuistres frappaient autant l'Iran que sa propre crédibilité.
Cependant, Trump, en jouant les autruches pendant qu’Israël bombarde l’Iran et que Téhéran réplique, ne s’absente pas du jeu, il le met en scène. Derrière son air d’idiot utile, il orchestre en réalité une double opération chirurgicale visant à affaiblir l’Iran à petit feu, tout en jonglant avec des intérêts géopolitiques contradictoires. D’un côté, la République islamique s’enlise dans la guerre d’usure où chaque missile lancé en représailles épuise ses réserves, fragilise son autorité intérieure et offre à l’Occident pro-sioniste un nouveau prétexte pour hurler au chaos régional. Comme une guerre par procuration bien huilée où Israël cogne en façade et Washington applaudit en coulisses, tout en gardant les mains propres. A l'instar de la grande époque de la guerre Iran/Irak, lorsque l’Occident armait Saddam le jour, et le condamnait la nuit, avant de le pendre et de siphonner ses barils de pétrole.
Seulement, pendant que l’Iran s’épuise, il devient aussi paradoxalement utile à Trump, en mettant en lumière un autre pion encombrant, qui est subtilement déplacé vers la sortie, en la personne de Netanyahou. Ce boucher mégalomane de Jérusalem, dont la politique étrangère est un cocktail de fanatisme messianique et de discours victimaires, se retrouve alors acculé par l'opinion internationale mais aussi pas ses propres ressortissants, les empêchant de fuir le pays pour s'en servir comme bouclier humain. Car ce chef de guerre aussi fou qu'indésirable, devenu embarrassant même pour ses alliés, continue de jouer au mercenaire régional pour le compte des Etats-Unis, frappant ses ennemis avec zèle, tout en offrant à Washington l’excuse parfaite pour éviter une implication directe. De fait, l’Iran s'emballe, Israël s’enfonce et Trump, à bonne distance du champ de bataille, s’offre le luxe de paraître à la fois fort, prudent et visionnaire, du moins dans sa version télévisée.
Et ainsi, peut-être malgré lui, la stratégie de Trump en 2025 révèle finalement un opportunisme de fin connaisseur, où, bien que Washington tire les ficelles dans l’ombre, maniant des proxys comme Israël pour remodeler l’ordre mondial à son image en déclenchant conflits sur conflits, Trump évite de se mouiller dans une guerre directe. Ceci nous rappelle qu’il ne s’agit pas d’engagements militaires bruyants, mais bien de manipulations discrètes qui réécrivent la géopolitique sans soulever de suite la poussière d’une déclaration guerre qui pourrait rapidement devenir globale et nucléaire.
Il est de tout façon indiscutable que les États-Unis, après deux décennies d'engagements militaires coûteux et éreintants, sont désormais non seulement dans l'incapacité mais également dans l'illusion d'un retour à une guerre à grande échelle. Le conflit en Ukraine, censé être une démonstration de la suprématie militaire et de l’efficacité de l’armement occidental, a au contraire révélé une multitude de vulnérabilités insoupçonnées dans les arsenaux occidentaux, réduisant en poussière l'idée d'une guerre rapide et décisive. Si l’on se permet une analyse plus fine, on constate que les stocks de munitions sont épuisés, que les capacités de production sont mises à rude épreuve et que l’économie, déjà fragile, risque de se retrouver dans un état d’implosion sous la pression de dépenses militaires exponentielles.
Le Qatar et Oman, quand à eux, jouent les médiateurs, tentant de maintenir une façade de diplomatie, mais sur le terrain, c'est encore la guerre qui dicte sa loi. Alors que Pékin fournit à Téhéran ses systèmes antimissiles de plus en plus sophistiqués, humiliant l'armée indienne soutenue par les États-Unis au Pakistan, Moscou et Pékin surveillent la situation, prêts à réagir avec une précision géopolitique. Et si le Pentagone peut encore fournir armes, renseignements et frappes ciblées, il s'agit là du minimum syndical, l'ombre de ce qu'était une puissance d’intervention rapide. Une simple frappe américaine contre l’Iran aujourd'hui, dans ce contexte d'agonie stratégique, pourrait bien faire basculer l'ordre mondial radicalement.
Et le rôle central de la guerre israélo-palestinienne dans ce contexte ne peut être négligé. Ce sont les frappes israéliennes qui ont systématiquement suspendu tout espoir de négociation avec l'Iran, et la réponse de Téhéran est claire, puisqu'il n'y aura aucune négociation tant que les attaques persistantes contre la Syrie et les infrastructures iraniennes continueront. Les iraniens, intelligents et pragmatiques, ne sont pas du genre à se laisser attirer dans le piège d'une diplomatie de façade tout en étant attaqués. Et pourtant, la diplomatie internationale semble tourner en rond, aveugle aux implications stratégiques de l’escalade israélienne. Car le rêve israélien d’une guerre "chirurgicale", rapide et décisive, s'est vite fracassé contre les dures réalités d’un conflit qui n’a ni début ni fin prévisible. Ce que l’on appelait autrefois "l'opération éclair" est devenu un boulet stratégique, transformant ce qui aurait dû être une "victoire" en un enchevêtrement de malheurs géopolitiques. Chaque raid israélien, loin d'affaiblir l'Iran, a solidifié le régime en place et renforcé son soutien interne, tout en isolant Israël diplomatiquement. Le conflit a muté, devenant un véritable cauchemar stratégique pour l'État hébreu, qui se trouve désormais dans une spirale sans issue.
Les hommes de l'ombre qui poussent à une confrontation militaire avec l'Iran, tout en jouissant de la rhétorique belliqueuse, semblent ignorer les réalités stratégiques et économiques. La guerre frontale avec l'Iran, si elle éclate, ne serait pas seulement une défaite militaire, mais l’antichambre d’un cataclysme global. La logique qui préside à un tel conflit dépasse de loin les simples préoccupations géopolitiques, car elle est celle d'une dérive suicidaire d’une classe politique qui semble vouloir jouer à la roulette russe avec l’humanité. Les dirigeants israéliens, dans leur fuite en avant, sont les premiers à offrir la clé de ce dangereux engouement pour l’Armageddon, voyant dans l’escalade une solution à leur propre instabilité régionale et intérieure. Mais l’Histoire nous enseigne qu'un tel délire, loin de sécuriser l'État d'Israël, risque de précipiter la région dans une guerre totale, à la fois contre les nations voisines et contre un Iran capable de mobiliser d'énormes ressources humaines et technologiques.
Et ce théâtre de l’absurde qu’est la stratégie israélienne, portée par des ambitions démesurées mais dénuée de ressources réelles, n’est que le symptôme d’un ordre mondial malade. Un ordre qui, entre dépendances économiques, rivalités géopolitiques et illusions impériales, joue avec le feu au risque d’embraser bien plus que la région. Il est temps de regarder en face cette réalité crue. La folie israélienne, protégé par l’ombre d’un empire anglo-occidental à bout de souffle, est condamné à l’impasse. Le vrai combat, lui, se joue ailleurs, dans la patience froide de l’Iran, dans les silences lourds des puissances émergentes, et dans la résilience des peuples qui refusent d’être sacrifiés sur l’autel de la guerre.
Le pari est risqué pour tout le monde. La guerre, surtout lorsqu’elle est précipitée par des fanatiques messianistes ou des calculs militaires malavisés, devient un monstre ingérable. Et, au final, ce sont les peuples, israéliens, iraniens, et au-delà, qui paieront le prix ultime de cette folie collective. Quant aux États-Unis, ils sont pris dans un dilemme sans issue de devoir poursuivre une politique militaire suicidaire, ou admettre l'échec de leur hégémonie militaire et stratégique dans une ère nouvelle, multipolaire et imprévisible. Le monde se retrouve ainsi dans un état de suspension, où les équilibres se brisent, où les illusions de contrôle se dissipent, et où, dans un exercice de politique désastreuse, la guerre devient alors une machine à broyer non seulement des nations, mais la planète elle-même.
Le monde peut encore choisir la raison, ou se laisser entraîner dans un chaos dont nul ne sortira vainqueur. Mais face à la démesure, le silence est complice, et l’inaction est coupable. Et il faut que tous ceux qui croient en l'humanité et à la paix osent enfin se lever contre cette folie orchestrée. On ne doit plus se taire. Ni face à la folie d’un pouvoir messianique odieux en Israël, ni face à la complicité d’un Empire du Bluff en fin de course aux USA. Car ce qui se joue ici n’est pas une escarmouche de plus, mais peut-être le dernier acte d’un monde qui s’effondre. Puisque si le désastre éclate, il ne sera pas l’œuvre du destin, mais celle d’hommes et de systèmes pourris qui auront préféré la guerre au dialogue, le fanatisme à la sagesse, et la survie d’intérêts particuliers à celle de l’humanité toute entière.
Phil BROQ.
Merci pour ce billet toujours aussi bien écrit que les precedents (quelle plume! Bravo ) mais pour lequel j apporterai a titre de suggestions, quelques restrictions . Israël et l'Iran ont une relation complexe et tendue, en particulier depuis la révolution iranienne de 1979. Israël a déjà mené plusieurs attaques contre des cibles iraniennes en Syrie. Conflit qui aurait dû être traité radicalement depuis des lustres.
RépondreSupprimer- *Israël* : dispose d'une armée moderne et bien équipée, avec une expérience significative dans les opérations militaires. Israël possède également des armes nucléaires, bien que le nombre exact soit inconnu (estimé entre 200 et 400 armes nucléaires).
- *Iran* : a une armée plus grande, mais moins moderne que celle d'Israël. L'Iran a cependant investi dans son programme de missiles balistiques et a des alliés régionaux comme le Hezbollah au Liban.
Évaluation de la situation actuelle
- Les tensions entre Israël et l'Iran restent élevées, avec des échanges de menaces et des attaques réciproques.
- La situation est complexe et volatile, avec des risques d'escalade militaire.
- Les capacités militaires d'Israël et de l'Iran sont importantes, mais la supériorité technologique et opérationnelle est bien là;
Israël peut faire face à l'Iran militairement, mais les conséquences d'un conflit seraient dévastatrices pour les deux pays et la région entière ¹.Et je rajouterai à l instar de la 2 ieme guerre mondiale, que ferions nous si les "ricains "n était pas là.Si on rentre dans ce conflit , on est mort non?
Le dernier paragraphe résume à lui tout seul ce que nous vivons actuellement sur cette planète. Maintenant, la seule question est : qu'allons nous faire de notre futur ?
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