LES MAITRES DU CHAOS - Episode 4 - OTAN en emporte le sang...
Au cœur de la guerre perdue en Ukraine, l’illusion occidentale d'une victoire héroïque s'effondre, tandis que la Russie, implacable et invisible, poursuit son avance méthodique. Dans l’ombre de cette guerre silencieuse, un nouvel ordre mondial se dessine, où les puissances émergentes, unies sous les BRICS, prennent la relève d’un Occident déclinant.
Sous le voile des récits fabriqués, la guerre avance, lente
et implacable, comme un prédateur silencieux. Alors que l'Occident se vautre
dans la confortable illusion de ses récits simplistes, ses pixels et ses héros
de pacotille, la réalité, elle, ne fait plus de bruit. Là où les médias
occidentaux s’acharnent à vendre leur vision romantique d’une Ukraine "résistante",
armée de courage et de mysticisme, la guerre, elle, suit son chemin froid et
méthodique. Elle ne se livre pas dans les allées feutrées de Bruxelles ou sous
les projecteurs de CNN, mais dans les recoins sinistres du front, là où Moscou
resserre lentement son emprise.
Loin des projecteurs, la réalité est bien plus cruelle que
les promesses d’un "sauvetage héroïque". La Russie n’est pas un
acteur en fuite, mais un serpent qui étend sa sphère d’influence avec une
patience clinique. Chaque mouvement est calculé. Chaque avancée, discrète, est
une ombre qui s’épanouit au cœur de l'Ukraine. Dnipropetrovsk, ce verrou
névralgique, ce carrefour de la résistance ukrainienne, vient de tomber. Et
Moscou, implacable, resserre son étau. Pas de coups de tonnerre, pas de bruits
de bottes qui claquent sur l’asphalte, juste une présence grandissante et
insidieuse. L’Ukraine, quant à elle, s’accroche à un mythe, celui d’un combat
héroïque, sans se rendre compte qu’elle est déjà prise dans la nasse. Ses
batteries anti-aériennes sont des coquilles vides, ses soldats, épuisés, sont
réduits à jouer leur dernier rôle dans une tragédie montante. L'illusion de la
résistance ne fait que se décomposer. Chaque frappe de Moscou est une gifle
brutale aux beaux discours, un coup de poignard dans la face de la grande
machine narrative de l'OTAN.
L’Ukraine ne se bat plus. Elle survit. Elle encaisse. L’armée
ukrainienne, comme un animal blessé, s’accroche à ce qui reste et ploie sous les coups. Les généraux de Zelensky, eux, accrochés à leurs
illusions diplomatiques, se battent non pour la victoire, mais pour une dignité
de façade. Et là, dans les coulisses de cette
tragédie, un vide béant se fait sentir. Des promesses de soutiens militaires,
de livraisons d’armements, mais derrière ces annonces vides, quel espoir ? Il
ne reste que l’attente d’un désastre annoncé, la peur grandissante de la
riposte russe qui se profile avec une froideur glaçante.
Car contrairement aux récits naïfs d’une avancée
spectaculaire, ce que Moscou prépare n’est ni une offensive aveugle ni un
déferlement d’assauts. Non. Ce sera une riposte chirurgicalement mesurée, un
travail de sape psychologique, où chaque attaque, chaque sabotage, ne visera
pas à conquérir des terres, mais à éroder l'âme même du pouvoir occidental.
C’est une guerre menée, où l’objectif n’est pas de détruire, mais
de déstabiliser, de faire craquer les nerfs de l’Occident. Les lignes rouges sont
déjà effacées. Les sanctions, la morale et les appels à la paix sont réduits à
de la poudre aux yeux, vestiges d’un monde qui n’existe plus. Moscou,
désormais, dicte son propre tempo, et ce rythme, lent et sinueux, entraînera tout
sur son passage.
L’illusion de la puissance occidentale vacille. Les naïfs qui
croient encore que la victoire peut s’acheter dans les couloirs de l’OTAN ou au
sommet de l’UE, en manipulant quelques indices de marché ou en négociant des
"sanctions ciblées", devront tôt ou tard se rendre à l’évidence. La
réalité se redessine avec la pointe d’un missile, et ce n’est pas à Kiev que la
partie se joue, mais bien à Dnipropetrovsk. La guerre n’est plus un champ de
bataille, mais un terrain mouvant où les cartes sont redessinées sans un cri,
dans un silence aussi lourd que la neige d’un hiver russe.
Ce que l’Occident ignore encore, c’est que la guerre en
Ukraine ne se joue plus selon les règles traditionnelles, mais dans les ombres.
La CIA et le MI6, ces bâtisseurs de chaos mondial, ont trouvé en Ukraine un
terrain d’expérimentation où leur cynisme trouve une pleine expression. Depuis
2014, ils manipulent, sabotent, assassinent dans l’anonymat absolu, en menant
une guerre sans visage. Les meurtres de Vladlen Tatarsky, les oligarques
retrouvés pendus dans des villas luxueuses, tout cela est une orchestration
soignée, déguisée en révolte spontanée. Mais qui peut encore être dupe par cette
guerre cachée sous un voile de dissidence ?
Le but n’est pas de libérer des peuples, mais de semer le
chaos. La guerre hybride est devenue l’arme de choix : une combinaison
d’attaques physiques, de cyberattaques, de manipulations médiatiques, tout cela
pour affaiblir la Russie, pour la diviser. La stratégie, bien huilée, vise à
injecter la peur dans le cœur de Moscou. Chaque assassin, chaque sabotage
devient un instrument de terreur. Pas de bataille frontale, non, mais une
guerre qui se joue dans les esprits. L’Occident semble jouer avec le feu,
pensant pouvoir manipuler les ficelles de ce conflit, sans réaliser que
l’Europe elle-même pourrait se retrouver engloutie dans les flammes.
Mais la Russie n’est pas l’Occident. Elle ne réagit pas comme
on l’attendrait. Là où l’Occident cherche à faire la guerre de l’ombre avec
cynisme, la Russie répond par une ombre plus profonde encore. Chaque action
occulte, chaque sabotage ou assassinant dissimulé derrière le masque de l’opération
dissidente nourrit un carnage silencieux, un registre bien plus impitoyable. Le
GRU, le FSB, et autres structures encore plus secrètes notent, attendent,
planifient. Chaque mouvement, chaque incursion est gravé dans un carnet noir, et les représailles, elles, n'ont ni presse, ni clameur. Elles sont invisibles,
imprévisibles, et surviennent au moment où l’on s’y attend le moins.
La guerre, désormais, se joue au-delà des lignes visibles. Le
terrain est plus vaste, plus profond, plus tordu que ce que nous pouvions
imaginer. Un missile n’a plus besoin d’être lancé sur un champ de bataille. Une
simple embuscade, une frappe ciblée, un simple tweet, tout cela peut être la
clef de voûte d’un conflit bien plus vaste. Nous ne regardons plus un champ de
bataille. Nous contemplons un précipice, sans retour possible. L’Occident
pensait pouvoir contrôler le jeu. Mais il a sous-estimé une réalité : dans la
guerre, il n’y a jamais de vainqueur avant que le dernier acte ne soit joué. Et
celui-ci, nous ne l'avons pas encore vu venir.
Sous le vernis de l’Europe moderne, la Russie tisse
patiemment sa toile d’une guerre qui ne se voit pas. Pendant que l'Occident
s’adonne à son déni, dans les salons feutrés de Bruxelles et Washington,
célébrant ses petites victoires en coulisses et délectant son ego dans une
danse de rituels moralisateurs, la Russie déploie sa propre vision du conflit. Sa doctrine ? La dissuasion opaque.
Pas un mot en trop, pas de fanfaronnade, juste l’assurance glacée que tout
geste, même discrètement camouflé, appelle un retour, silencieux mais ravageur.
C'est une force qui ne s’exprime pas, mais se devine. Pas de grand chaos, non, mais une certitude de destruction minutieuse, dosée, fatale.
Alors que les lignes de communication de l’Occident sont de
plus en plus infiltrées, que les réseaux de renseignement ukrainiens sont
méthodiquement éviscérés, que certains croient encore pouvoir pulvériser un
pays entier avec des saboteurs amateurs et des télégrammes, Moscou, elle,
exécute sa contre-guerre avec une patience et une froideur chirurgicales.
Chaque frappe sur les infrastructures énergétiques ukrainiennes n’est pas un
simple acte de représailles, mais un signal. Éteindre, réduire au silence, faire
disparaître l'ordre d’un simple geste. La lumière. L’eau. Le contrôle. Chaque
ville plongée dans l’obscurité est un rappel à ceux qui s’imaginent que la
Russie est un colosse fait d’argile. Mais l’argile, quand elle sèche, devient
pierre. Et quand elle frappe, elle brise.
Moscou ne joue pas aux échecs, elle pratique l’obsidienne. Tranchante. Noire. Silencieuse. Dans cette guerre de l'ombre, c’est la Russie qui est l’œil de l’orage, l’unique à discerner le vent dans la nuit. Le conflit ukrainien, loin d’être une simple guerre entre nations, s’est transformé en un détonateur pour l’effondrement plus vaste d’une Europe en décomposition. Une Europe qui, au lieu de se regarder dans le miroir de ses trahisons passées, cherche dans la guerre une échappatoire, une façon de fuir ses propres contradictions internes. Car aujourd'hui, le conflit ukrainien tombe à point nommé pour masquer l’échec de L'UE. Pendant que les peuples se lèvent contre l’inflation galopante, l’immigration incontrôlée, ou la dévastation de l’agriculture, les élites européennes agitent l’épouvantail russe pour détourner l’attention, désignant Poutine comme l’absolu mal, le démon du moment.
Mais ce que défend Bruxelles n’est ni les peuples ni leur
bien-être. C’est l’édifice de son pouvoir, ses commissaires hors-sol, ses
structures technocratiques qui régissent sans contrôle, sans vote, sans
véritable légitimité populaire. C’est
cette Europe, bien loin des besoins et des désirs des peuples, qui fait vibrer
la machine. L’OTAN, quant à elle, joue le rôle du chien de garde idéologique,
une institution sclérosée qui, depuis la chute de l'URSS, peine à justifier son
existence. N’ayant plus de menace légitime à combattre, elle en fabrique une.
Et pour ce faire, il lui faut une Europe docile, dénuée de toute voix
discordante. Une Europe qui n’est pas un État et donc jamais responsable, qui
n’est pas une démocratie et donc irréprochable.
Ce n’est qu’une fuite en avant. Tant que la guerre gronde à
l’Est, Bruxelles peut encore se convaincre qu’elle protège quelque chose. Que
son projet a du sens. Mais l’illusion s’effrite. Quand cette guerre finira - et elle finira - l'énorme vide européen se révèlera nu et accablant. Ce jour-là, l’Histoire
jugera. Et peut-être que les peuples européens se souviendront de la manière
dont on les a entraînés dans un conflit qui n'était pas le leur, pour défendre
une Union qu'ils n’ont jamais choisie. Une Union qui, en cherchant à se
maintenir par la guerre, aura perdu tout ce pour quoi elle prétendait se
battre.
Et après la guerre ? Après les ruines, après les discours
vides, après les dernières livraisons d’armements ? Que restera-t-il de
l’illusion euro-atlantiste ? Un champ de cendres idéologiques. Un silence lourd
de honte. Et des comptes à rendre. Parce que ce conflit n’aura pas seulement
révélé la brutalité du monde, il aura exposé au grand jour l’effondrement
moral et stratégique d’un Occident qui ne fait que piloter son déclin.
L’Ukraine, sacrifiée sur l’autel d’un modèle défaillant, sera bientôt un
souvenir gênant pour ceux qui l’ont exploitée comme un pion trop exposé. On
parlera de "leçons à tirer", de "mauvais calculs", mais
personne n’honorera les morts tombés pour défendre un modèle devenu une
illusion. Ce modèle, lui, est mort.
L’Union européenne, dans sa forme actuelle, aura tout misé sur la guerre pour sa survie. Elle ressortira de ce conflit plus fragile, plus autoritaire, plus illégitime que jamais. Quant à l’OTAN, elle aura démontré qu’elle peut tout, sauf gagner autrement qu’en provoquant des guerres. Elle sait peut-être manipuler, entraîner et armer, mais pas conclure.
Le post-conflit sera un lent dégel. Les peuples européens regarderont autour d’eux, et ce qu’ils verront, ce ne seront pas des ruines mais une technostructure encore intacte, unique vestige d’une Europe devenue un monstre autoritaire. Les États membres auront alors un choix à faire, soit continuer à se laisser dicter leur destin par des instances sans visage, ou reprendre leur souveraineté, leur voix, et la capacité de dire non. Mais ce que la guerre aura bien montré, c’est la vérité brutale que le roi est nu. Même ses généraux l’abandonnent... Et le vide laissé par l’effondrement de ce récit ne restera pas un vide bien longtemps. Le monde n’attend pas l’Occident pour se réveiller. Il l’enterre déjà.
Les BRICS seront les nouveaux maîtres du monde, et sans demander la
permission. Longtemps considérés comme une alliance hétéroclite, un
patchwork improbable de puissances émergentes, ils sont en train de se redéfinir. Brasilia,
Moscou, Pékin, New Delhi, Pretoria, ces capitales ne sont plus seulement des
points géographiques sur la carte, mais sont devenues des foyers de pouvoir,
des centres de gravité du monde multipolaire. Téhéran, Riyad, et peut-être
bientôt Ankara, Buenos Aires ou Jakarta… ne se contentent plus de
suivre le flux dicté par l'Occident, elles tracent leur propre route.
Et cette route ne passera plus par le FMI, le dollar ou l'aval
des puissances occidentales. Ces pays, unis par un pragmatisme acéré et une
vision partagée d'un ordre mondial multipolaire, ont abandonné les dogmes
imposés par l’Occident. Leur modèle est la souveraineté d’abord. Ils veulent un
monde de coopération sans domination, de développement sans diktat. Ce n’est
pas un idéal, mais une nécessité pragmatique. Ils ont tout
simplement compris que le monde ne tourne pas autour des désirs d’un petit nombre,
mais de la réalité brute des équilibres de pouvoir.
Pendant que l’Europe se débat dans des querelles futiles sur
des quotas énergétiques et des objectifs climatiques irréalistes, l’Eurasie,
elle, bâtit. Elle établit des routes, des pipelines, des réseaux numériques, architectures globales hors de portée de la surveillance de l'OTAN. La
Chine connecte des ports grecs aux mines africaines. L’Inde négocie en rouble,
en dirham, en yuan. La Russie, pourtant frappée de sanctions, a redéfini son
économie et sa diplomatie, se plaçant sur un axe horizontal qui déjoue toutes
les tentatives de chantage moral occidental.
C’est un basculement irréversible. La multipolarité n’est
plus une hypothèse. C’est la géographie en mouvement, une réalité qui se
déploie sous nos yeux. L'Afrique, longtemps
réduite à un terrain d’intervention humanitaire sous tutelle, négocie désormais
avec une force égale. L’Amérique Latine se réveille et rompt ses chaînes de
dépendance. Le Moyen-Orient, autrefois gouverné par des équilibres dictés
depuis l'extérieur, est en train de se réorganiser selon des logiques
régionales, post-américaines. Ce n’est plus une terre d’influence, mais un lieu
de réinvention, un laboratoire pour de nouvelles relations internationales.
Et pendant ce temps, l’Europe regarde ailleurs, plongée dans ses obsessions identitaires, ses fractures internes et sa peur irrationnelle du changement, et elle assiste à sa propre sortie de l’Histoire. Ce qu'on appelle "le grand remplacement" n'est pas celui qu’on croit. Ce ne sont pas les peuples qui changent, mais les centres de pouvoir qui se déplacent. Et ces nouveaux maîtres du jeu ne demandent plus la permission à personne. L'heure du changement est arrivée !
Au cœur de ce bouleversement géopolitique, la question fondamentale qui se pose est de savoir si les peuples européens, et du monde, vont continuer à subir cette inertie ou vont reprendre leur destin en mains ? La souveraineté n’est plus une option, mais une nécessité vitale. C’est un rempart contre la dépossession, une arme contre la résignation. C’est la condition première de toute renaissance.
Le futur de l’humanité est donc un monde post-occidental. À l’aube
de cette nouvelle ère, il ne s'agit pas seulement de reconstruire des États,
mais de réanimer des peuples. D'offrir à chaque culture, à chaque territoire,
la possibilité de décider pour eux-mêmes, d'expérimenter, d’adapter leurs
modèles. D’inventer des formes politiques, économiques et sociales en rupture
avec les logiques mortifères du passé. Ce monde de demain, vers 2040-2050,
pourrait bien être multipolaire certes, mais surtout
pluraliste, respectueux des diversités, des individualités.
Dans ce monde, les blocs géopolitiques ne seront plus des cages, mais des partenaires équitables. La coopération internationale ne sera plus synonyme de domination, mais de co-construction. La finance ne dictera plus la loi. Les libertés ne seront pas sacrifiées sur l'autel de la sécurité illusoire. La technologie et la tradition, la puissance et la sagesse, le progrès et l’humilité pourront coexister dans une harmonie rare. Ce futur pourra être celui où les mégapoles ultramodernes, à la pointe de la technologie, cohabiteront avec des territoires protégés, cultivés, respectueux de la nature et des peuples qui y vivent. Un monde où ces peuples auront retrouvé leur souveraineté, éveillés, et conscients que leur force réside dans leur unité, dans leur capacité à dire "nous", à dire "ici", à dire "maintenant".
Ce chemin vers un avenir libéré des chaînes imposées par l’ordre actuel sera long et semé d’embûches, mais il est le seul qui mérite d’être emprunté. La lutte pour la souveraineté des peuples et contre l’asservissement technologique doit être menée avec une détermination sans faille. Car aujourd’hui, c’est l’avenir même de notre civilisation qui se joue.
Phil BROQ.
La guerre, désormais, se joue au-delà des lignes visibles. Tout à fait d accord
RépondreSupprimerMalheureusement, c'est un fait indéniable !
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