CE POISON DU XXIème SIECLE QU'EST LA SERVITUDE VOLONTAIRE.
Dans un monde où la servitude volontaire, analysée dès le XVIe siècle par La Boétie, semblait relever d’un simple consentement naïf, le XXIe siècle a fait émerger une forme d’oppression bien plus perverse et insidieuse. Ce n’est plus la tyrannie ouverte imposée par la force brute, mais une domination subtile et calculée, orchestrée par des élites froides et déconnectées, qui manipulent les masses à travers un système sophistiqué mêlant divertissement abrutissant, mensonges institutionnels et contrôle social déguisé en bien commun.
Alors que la société française, jadis fière et éclairée, s’enlise dans cette cage dorée, la question de la responsabilité individuelle et collective se pose avec une acuité nouvelle. Cette tragédie moderne de la complicité tacite entre dominants et dominés, la passivité d’une jeunesse désenchantée, le poids d’une classe ancienne figée dans ses privilèges, nous impose un appel urgent à la lucidité, à l’engagement et à la révolte nécessaire pour rompre les chaînes de cette servitude consentie qui menace désormais l’avenir même de notre humanité.
Au XXIe siècle, à la servitude
volontaire décrite par La Boétie, nous avons ajouté une nouvelle couche de
perversité avec le machiavélisme froid et calculateur des élites, combiné à une
cruauté silencieuse, mais implacable. Ce n’est plus seulement la tyrannie d’un
pouvoir imposé par la force, mais celle, plus insidieuse, d’un système qui
prétend œuvrer pour le bien commun tout en servant sans honte des intérêts
privés. Et pendant que les élites s’enrichissent et se consolident, le peuple,
lui, se noie dans un divertissement constant, fabriqué sur mesure pour
anesthésier toute pensée critique. Un divertissement creux, saturé d’égoïsme
forcené, de narcissisme de masse et de déni collectif. Nous ne sommes plus
simplement soumis, mais nous collaborons activement à notre propre asservissement,
dans un mélange de lâcheté, d’abrutissement et d’indifférence savamment
entretenus.
La lucidité est devenue
subversive, presque illégale. Ceux qui osent encore lever la tête, questionner
l’ordre établi, sont aussitôt étiquetés de "complotistes", "extrémistes", "antisémites" "ringards",
ou simplement fous. Pendant ce temps, les rouages de la machine tournent sans
relâche avec des médias complices, des institutions captives, des intellectuels domestiqués où tous sont subventionnés pour cesser de critiquer.
Tout est fait pour maintenir les masses dans un état de confusion confortable,
où l’indignation est autorisée tant qu’elle reste stérile, et où la révolte est
neutralisée avant même d’avoir germé. La tyrannie moderne ne se manifeste plus
par la censure brutale, mais par la saturation de trop d’images, trop
d’opinions, trop de distractions. Elle ne vous interdit pas de penser, elle
vous empêche simplement de le faire en noyant votre esprit sous le vacarme.
Voilà l’ultime raffinement du pouvoir mis en place. Faire de l’asservissement une habitude
douce, presque agréable, et du mensonge une norme sociale.
Ce n’est plus une société, c’est une cage dorée où l’on applaudit ses propres barreaux. Les élites ne gouvernent plus, elles exploitent, manipulent, méprisent. Elles se repaissent d’argent public, de pouvoir symbolique, et de l’inertie d’un peuple réduit à l’état de spectateur hébété. Leur cynisme est total puisqu'elles mentent sans gêne, promettent sans intention, trahissent sans conséquence. Et face à elles, aucune résistance sérieuse, seulement une foule docile, absorbée par des écrans, gavée d’indignations jetables et d’émotions prémâchées. On ne pense plus, on réagit ; on ne vit plus, on consomme ; on ne choisit plus, on obéit. La verticalité du pouvoir s’est muée en tentacules invisibles avec une éducation calibrée, une culture filtrée et un langage aseptisé. La révolte elle-même est digérée, transformée en produit, vendue sous forme de slogans. Tout est récupérable, sauf la vérité !
La vérité, justement, est devenue
l’ennemi numéro un de cette non pensée. Elle gêne, elle brûle, elle déstabilise. Alors on la
dissout dans un brouillard de relativisme, on l’étouffe sous des couches de
discours creux et de morale frelatée. Dire ce qui est, simplement, devient une
provocation, une menace, une hérésie. L'honnêteté intellectuelle est devenue un acte de dissidence. Pendant ce
temps, les faussaires prospèrent entre communicants cyniques, journalistes
serviles et artistes aux ordres, où tous grassement rétribués pour maquiller le
réel, enjolivent le néant et vendent l’obéissance comme une vertu. On ne débat
plus, on récite. On ne gouverne plus, on gère la docilité. La domination n’a
même plus besoin de violence, elle a trouvé mieux avec le consentement fabriqué,
le confort empoisonné, la peur de perdre sa petite place dans l’enclos. Voilà
le triomphe moderne d'une dictature molle, sans visage, qui opprime sans avoir
besoin d’oppresser, parce qu’elle a réussi à convaincre que rien d’autre n’est
possible.
En France, ce mécanisme atteint
une perfection presque cynique. Pays des Lumières devenu empire de
l’obscurcissement feutré, la République a troqué la souveraineté du peuple
contre les intérêts de castes protégées. Sous couvert d’égalité, on entretient
des inégalités structurelles. Au nom d'une illusion de liberté, on surveille, régule,
rééduque. L'État, jadis garant du bien commun, s’est mué en distributeur de
privilèges, en gestionnaire de clientèles, en producteur de normes absurdes et
de contraintes stériles. La parole politique est une litanie de promesses
creuses, soigneusement vidées de leur substance par des technocrates hors-sol.
Tout est verrouillé, la presse est subventionnée, la culture est tenue en laisse,
l’école est devenue une fabrique de crétins dociles. Même la colère est canalisée, encadrée,
autorisée à heure fixe comme une soupape bien huilée. Pendant que les Français
travaillent, paient et se taisent, d’autres festoient à leurs frais, cumulent
les sinécures, et osent encore parler au nom du peuple. Ce n’est pas une crise,
c’est une trahison permanente, maquillée en gestion rationnelle.
Le pire, c’est que cette trahison
se perpétue avec le concours involontaire des citoyens eux-mêmes. En France, on
a appris à aimer ses chaînes tant qu'elles sont estampillées "service public". On défend bec et ongles un modèle étatisé qui ne protège plus, mais contrôle
; qui ne redistribue plus, mais confisque. Chaque crise est un prétexte pour
renforcer la tutelle, étendre la bureaucratie, imposer toujours plus de règles,
d'interdictions, de taxes, tout cela au nom du progrès, bien sûr. La peur en est l’outil
principal. La peur du déclassement, peur du chaos, peur de penser autrement. Et
quand les voix dissidentes se lèvent, on les disqualifie par réflexe et on les
traite de populistes, d’extrémistes, de dangereux… Aucun débat n'est plus nécessaire, juste
l’excommunication d'un monde sans Dieu. La République s’habille de principes qu’elle trahit chaque
jour, et se donne des airs moraux pendant qu’elle broie les classes moyennes,
écrase les indépendants, humilie les paysans, et jette des miettes à ceux qu’elle
prétend défendre. Ce pays, autrefois insoumis, s’est institutionnalisé dans la
soumission, mais une soumission fière, arrogante, convaincue de sa supériorité
morale. Voilà le drame français, c’est une décadence qui s’ignore parce qu’elle
se croit encore éclairée.
La jeunesse française, loin
d’être le souffle révolutionnaire attendu, s’enlise dans une apathie coupable.
Elle a le choix, les armes et les raisons, mais préfère se vautrer dans une
confortable résignation, hypnotisée par ses écrans. Incapable de renverser la table, elle s’accommode de
ses chaînes avec une servilité déconcertante, transformant sa révolte en simple
plainte sans lendemain. Entre écrans, hashtags creux et slogans recyclés, elle
donne l’illusion d’un engagement, mais fuit toute confrontation réelle. Cette
génération, pourtant héritière d’un pays fier et rebelle, a choisi la facilité d’un conformisme mou, d’un nihilisme passif, d’un égoïsme insipide.
Elle ne cherche ni à comprendre, ni à agir, préférant broyer du noir sur les
réseaux sociaux plutôt que de se lever, briser le silence et défier l’ordre
établi. Ce renoncement est une trahison, doublée d’une lâcheté, assurant la
pérennité d’un système qu’elle prétend pourtant vomir. En refusant la lutte,
cette jeunesse devient complice active de sa propre servitude et qui, au lieu d’écrire l’histoire, son histoire, se contente de la subir et de l’oublier.
Pire encore, une large frange de cette jeunesse ne s’insurge même plus quand Macron veut les envoyer crever dans des guerres lointaines, comme en Ukraine, ni quand il détruit leur avenir en ruinant leur pouvoir d’achat, détruisant leurs emplois et en laminant leurs perspectives. Elle accepte sans broncher d’être sacrifiée sur l’autel d’intérêts géopolitiques qui ne la concernent pas, tout en se réfugiant dans des causes cosmétiques et déconnectées. Plutôt que de réclamer justice sociale ou un vrai futur, elle se drape dans des postures identitaires absurdes avec le véganisme militant, revendication de minorités excentriques, cosplay permanent déguisés en licornes aux cheveux bleus ou s'identifiant à des grilles pains. Elle dépense son énergie à défendre des droits animaliers mais refuse sa nature humaine, rejette sa conscience engoncée dans des modes éphémères, pendant que les véritables questions de survie collective, économique et politique, restent taboues, ignorées ou balayées d’un revers de main.
Ce spectacle grotesque révèle un effondrement moral et intellectuel d'une
jeunesse incapable de discerner l’essentiel, obsédée par l’accessoire, prête à
sacrifier son avenir sur l’autel d’un narcissisme stérile et d’une complaisance
mortifère. Pendant que le pays s’effondre, elle préfère les paillettes à la
lutte, le spectacle à l’action, la posture à la révolte. Une jeunesse perdue,
qui creuse elle-même sa propre tombe inexorablement.
On peut comprendre qu’une partie
de cette jeunesse soit marquée, traumatisée par les années COVID, période
durant laquelle beaucoup ont été maltraités, muselés, isolés, privés de
contacts humains essentiels, même poussés à subir des injections controversées,
voire à accepter des mutilations physiques qu’on ose à peine nommer. Ces
violences, infligées par des parents désemparés ou des autorités aveugles, ont
laissé des traces profondes, fragilisant des esprits déjà vacillants. Mais
cette explication ne saurait tout justifier. Il serait erroné, voire dangereux,
d’excuser la passivité et le renoncement généralisés sous prétexte de
traumatismes collectifs. Car nombreux, mais pas assez encore, sont ceux qui, malgré ces épreuves,
refusent toujours de se complaire dans l’inaction et l’abdication. Ils refusent d’être
des victimes perpétuelles, ils rejettent le fatalisme, ils osent encore lever
la tête et défier le système. Ces individus, par leur courage et leur lucidité,
rappellent que la servitude n’est jamais une fatalité, et que la jeunesse a
encore en elle la capacité de choisir la liberté plutôt que l’abandon. Alors
que certains se perdent dans le vide, d’autres préparent la résistance, la
vraie, pas celle des slogans creux ni des illusions médiatiques.
Mais que ces blessures expliquent
certaines faiblesses, c’est une chose, que cela serve de prétexte à une
servitude volontaire généralisée, c’en est une autre. Les traumatismes ne
doivent jamais devenir une excuse pour renoncer à la liberté, pour abandonner
la responsabilité de penser et d’agir. La servitude volontaire, décrite dès le
XVIe siècle par La Boétie, reste un choix, même dans la douleur. Personne n’est
forcé d’accepter sa propre mise en cage. S’abandonner à la passivité, se
complaire dans l’égoïsme stérile, se perdre dans des illusions cosmétiques et
des combats dérisoires, c’est trahir ce qu’il reste d’espoir, c’est abandonner
ceux qui, malgré tout, refusent de plier. La servitude ne s’impose pas, elle se
consent, parfois consciemment, souvent par lâcheté. Et dans tous les cas, elle
reste une faute morale. Le passé, aussi dur soit-il, ne doit jamais être un
gage d’inaction. Ceux qui succombent à la facilité abandonnent non seulement
leur avenir, mais celui de tout un pays.
Quant aux "vieux", ils ne sont pas exempts de reproches. Bien au contraire, leur égoïsme est souvent le moteur principal de cette décadence collective. Attachés à leurs privilèges, à leurs retraites confortables et à leur pouvoir d’achat préservé, ils refusent de céder un pouce de terrain et de s'engager dans les manifestations. Ils ont façonné un système qui protège avant tout leurs intérêts, accumulant dettes publiques, taxes écrasantes et réglementations absurdes, au détriment des générations futures. Plutôt que de faire preuve de solidarité, ils brandissent la peur du changement comme un bouclier pour maintenir le statu quo, au prix d’une destruction lente mais certaine de l’avenir.
Cette génération, qui a connu prospérité et croissance,
tourne le dos à la jeunesse qu’elle écrase sous le poids de ses exigences et de
ses conservatismes, sans jamais admettre sa part de responsabilité. Leur
égoïsme n’est pas un simple défaut, c’est un frein colossal qui entrave toute
possibilité de renouveau. En refusant de partager le pouvoir et les ressources,
ils signent le pacte de la décadence, convaincus qu’ils pourront s’abriter
derrière leurs acquis jusqu’au bout , quitte à sacrifier le pays tout entier.
Cette obstination des "vieux" à
préserver leurs privilèges se double souvent d’un mépris profond pour la
jeunesse qu’ils accusent d’être paresseuse, irresponsable, voire ingrate, alors même qu’ils lui ont laissé un pays en ruines, sans perspectives, écrasé
par la dette et la bureaucratie faute d'inertie. Ils ont créé un mur infranchissable entre les
générations, cultivant le ressentiment plutôt que la solidarité. Leur
conservatisme aveugle et leur refus du changement paralysent toute réforme
nécessaire, maintenant la société dans un état de léthargie où personne ne peut
vraiment s’épanouir. Pendant qu’ils s’accrochent à leurs acquis, ils empêchent
l’émergence d’un véritable leadership jeune, dynamique et porteur d’avenir.
Cette mainmise sur le pouvoir, cette peur maladive de perdre leur place, est un
poison qui ronge le pays de l’intérieur. La seule certitude, c’est que tant que
ces générations égoïstes refuseront de passer le relais, la France continuera
de s’enfoncer, jusqu’à ce que le système éclate sous son propre poids, ou que
les derniers résistants, sans pacifisme, prennent enfin la main, malgré tout.
Dans ce théâtre d’ombres qu’est devenue la société contemporaine, le syndrome de Stockholm n’est plus une pathologie marginale, mais l’étrange norme psychique de ces "Normies", ces citoyens lambda qui, loin de s’indigner, finissent par aimer leurs bourreaux. Fascinés par leurs geôliers politiques, anesthésiés par leurs oppresseurs médiatiques, ils défendent avec une ferveur quasi-religieuse ceux qui les exploitent. Le pouvoir ne se contente plus de soumettre, il séduit, il cajole, il fabrique un amour toxique entre les masses et ceux qui les enchaînent. Le peuple, infantilisé à l’extrême, ne perçoit plus la violence de l’ordre établi, car celle-ci se présente avec le sourire bienveillant d’une autorité protectrice, bardée de slogans égalitaires et de promesses mensongères. On appelle ça la démocratie, mais c’est une affection psychologique de masse, un attachement irrationnel à ceux qui spolient notre liberté, bradent notre souveraineté, et détruisent notre avenir sous couvert de "progrès". Le citoyen moderne ne lutte plus, il rationalise sa soumission, il justifie sa passivité, il excuse la trahison. Il remercie même ses dominants de l’avoir enfermé dans une prison mentale décorée de droits virtuels et d’indignations calibrées. Nous ne sommes plus gouvernés, nous sommes psychologiquement pris en otage, et ce qui est pire encore, c'est nous y avons pris goût.
Pour sortir de cette impasse, il faut d’abord briser les chaînes intellectuelles de la servitude volontaire. Cela passe par une éducation véritablement libératrice, qui enseigne la pensée critique, l’histoire des luttes, et le courage d’affronter la réalité sans illusions. Il faut encourager la responsabilité individuelle autant que la solidarité collective, redonner à la jeunesse le goût de l’engagement réel, au-delà des postures superficielles et des combats symboliques. Sur le plan politique, il est urgent de remettre en cause les monopoles et les privilèges, de réduire le poids de la bureaucratie étouffante, et de restaurer une économie qui valorise le travail, l’innovation, et la prise de risque. Il faut réhabiliter la méritocratie et la liberté d’entreprendre, tout en garantissant une justice sociale réelle, fondée sur l’équité et non sur la perpétuation des rentes.
Enfin, il est indispensable que les générations plus âgées acceptent de
partager le pouvoir et les responsabilités, laissant la place à ceux qui portent
l’avenir plutôt qu’à ceux qui ne cherchent qu’à préserver le passé. Sans un
sursaut collectif, cette société destinée à s’effondrer sombrera dans un chaos
dont personne ne sortira indemne.
Il faut aussi reconstruire un véritable débat public, débarrassé des manipulations médiatiques et des discours formatés. La transparence doit devenir la règle, pas l’exception, et les citoyens doivent retrouver le pouvoir de contrôler réellement leurs élus et leurs institutions. La participation populaire ne peut plus être un simple vernis démocratique mais doit redevenir le cœur battant de la Nation. Par ailleurs, il est crucial de redonner du sens au travail et à la production et valoriser les métiers manuels, encourager les petites entreprises, soutenir l’agriculture et les savoir-faire locaux qui fondent la richesse réelle du pays.
Parallèlement, la culture doit être libérée des réseaux de clientélisme
et de subventions opaques, pour retrouver son rôle d’émancipation et non
d’alibi. Enfin, il est vital de réconcilier la jeunesse avec l’engagement
civique, l’effort, et la prise de risque. Sans cela, toute tentative de réforme
restera lettre morte, car la société ne pourra jamais se renouveler si ceux qui
incarnent son avenir refusent de se battre pour lui. Le chemin sera difficile,
mais il n’y a pas d’autre choix que celui de la lucidité et de l’action.
Pourtant, malgré le chaos apparent et les forces obscures qui cherchent à nous maintenir à genoux, l’espoir subsiste. Il repose dans cette étincelle de lucidité et de courage qui brûle encore chez ceux qui refusent la fatalité. Chaque voix qui s’élève, chaque acte de rébellion consciente, chaque effort pour penser librement est un pas vers la reconstruction. La France, avec sa richesse d’histoire et de talents, a déjà surmonté des crises bien pires. Rien n’est joué tant que des individus prennent la décision de refuser la servitude, d’exiger justice, de porter la flamme d’un avenir où liberté, responsabilité et solidarité ne sont pas que des mots creux, mais des réalités vécues. Le réveil est possible, à condition d’oser briser les chaînes, ensemble, et de bâtir, enfin, une société digne de ses promesses.
Alors, à vous qui lisez ces lignes, la question à vous poser est simple. Resterez-vous spectateur passif d’un naufrage annoncé, ou choisirez-vous d’être l’artisan d’un changement réel, radical et nécessaire ? La servitude volontaire est un poison qui se combat d’abord dans l’esprit. Osez penser par vous-même, osez remettre en cause, osez agir, osez désobéir à l'absurde, car c’est là, et seulement là, que commence la vraie révolution. L’avenir ne s’offre pas, il se conquiert. À vous de prendre ce risque, ou de continuer à regarder, impuissant, le monde s’effriter autour de vous.
Il n’est plus temps de tergiverser. Il n’est plus l’heure de débattre mollement entre un "ni-ni" confortable et une indignation sans conséquences. Le monde vacille, la société s’effondre sous ses propres contradictions, et pendant que l’édifice craque de toutes parts, beaucoup se contentent encore de colmater les fissures au lieu de saisir la masse pour abattre le mur. La fin est proche, pas comme une prophétie mystique, mais comme une évidence politique, sociale, civilisationnelle. Chaque jour perdu à attendre un miracle, à espérer un sursaut venu d’en haut, renforce les chaînes qui nous tiennent. Les élites n'ont plus peur du peuple parce que le peuple a peur de lui-même, peur de sa propre force, peur de faire le saut décisif hors de la cage. Il n’est plus temps de réfléchir, mais d’agir. De prendre parti, de choisir son camp, sans détour ni faux-semblants.
Car l’heure n’est plus à la tiédeur, cette posture lâche qui se croit équilibrée, est devenue complicité. On ne peut plus prétendre rester neutre quand tout appelle à la révolte. On ne peut plus dire "je ne fais pas de politique" quand la politique, elle, décide de tout ce que tu manges, de ce que tu penses, de ce que tu as le droit de dire, de vivre, ou de rêver. Ne pas choisir, c’est déjà choisir ! Choisir le camp de ceux qui gagnent en te maintenant à genoux.
Choisir son camp, c’est avant tout refuser la peur. Refuser cette petite voix intérieure qui dit que rien ne changera. C’est décider de dire non. Non à l’apathie. Non à la soumission. Non à la domestication des esprits. Et oui à l’action. ! Oui à la reconquête de la souveraineté, de la dignité, du sens. Oui à la résistance, la vraie, pas celle qui se vit à travers des tweets et des likes, mais celle qui s’incarne dans le réel, dans la rue, dans les cœurs et dans les actes.
L’histoire ne pardonne jamais les lâches ! Les générations à venir ne se souviendront pas des modérés, mais des courageux. Le sablier est presque vide et le choix n’est plus théorique, mais c’est maintenant ou jamais qu'il faut le faire…
Alors la question à vous poser dès à présent est simple, brutale et définitive : Resterez-vous à genoux, ou vous lèverez-vous enfin ?
Phil BROQ.
"la République a troqué la souveraineté du peuple contre les intérêts de castes protégées".... Ah oui ! quand exactement ?
RépondreSupprimerLe Peuple (?) a-t-il jamais eu le pouvoir dans une République représentative de politiciens professionnels ?
Comme on ne pose que les questions auxquelles ont a déjà les réponses....
Attention à ne pas idéaliser l'histoire, le peuple(?) n'a jamais, vraiment jamais, eu le Pouvoir, ni, d'ailleurs, la souveraineté !
Cordialement et respectueusement
c'et exactement ce que j'écris … je ne vois pas où est la question. Nous disons les mêmes choses !
SupprimerJ’ai un peu lu La Boétie et étudié sa vie, et je crois qu’on ne le comprend pas aujourd’hui.
RépondreSupprimerLa Boétie n’était pas un partisan d’un pouvoir populaire mais un aristocrate méprisant à la fois la populace et le roi, lequel, par sa position, n’était pas indifférent entièrement aux aspirations populaires. Et c’est bien ce que lui reprochait le Tiennot. Le but de La Boétie était l’instauration d’un pouvoir illimité des « élites », s’étendant jusqu’à la religion inclusivement. La tyrannie de classe. Nous y sommes, ou du moins assez près, me semble-t-il, et on ne saurait donc invoquer cet auteur contre notre société qui cherche à imposer un régime fondé sur le principe même qu’il promouvait.
Ce n’est pas pour rien si ce Discours sur la servitude volontaire fait partie des classiques enseignés par le pouvoir aux jeunes gens : voilà un texte qui prépare à la tyrannie de classe qui nous asservit, en dénonçant le pouvoir du monarque comme tyrannique.
Un autre auteur chéri du système est Voltaire. À mon sens il dut être longuement un maçon sans tablier, participant au grand œuvre luciférien par son combat contre la chrétienté, mais ne dut jamais être, ou après son initiation officielle seulement, dans le cœur de la franc-maçonnerie, car nombre de ses textes s’opposent aux principes de la tyrannie de classe et d’ailleurs sont aujourd’hui oubliés sinon occultés.
Oui, je suis partisan d’un régime monarchique (sans me faire d’illusions sur le passé : le paradis sur terre n’a jamais existé, n’existera jamais, et aucun régime idéal n’a existé).
« Le 14 juillet 1789, une poignée d’excités défonce la porte d’une prison désaffectée, à la suite de quoi les bourgeois prennent le pouvoir. Deux cents ans après, ils y sont encore. » (Pierre Desproges, Almanach pour l’année 1989, cité de mémoire)
Voltaire, Dictionnaire philosophique portatif, 1764 :
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8626129s.f351
« TYRANNIE
(…)
On distingue la tyrannie d’un seul et celle de plusieurs. Cette tyrannie de plusieurs serait celle d’un corps qui envahirait les droits des autres corps, et qui exercerait le despotisme à la faveur des lois corrompues par lui. Il n’y a pas non plus de cette espèce de tyrans en Europe.
Sous quelle tyrannie aimeriez-vous mieux vivre ? Sous aucune ; mais s’il fallait choisir, je détesterais moins la tyrannie d’un seul que celle de plusieurs. Un despote a toujours quelques bons moments ; une assemblée de despotes n’en a jamais. »
Merci pour ce commentaire très instructif !
Supprimer