09 novembre 2021

"FILOUSOPHES" ET AUTRES IDIOTS UTILES...

    Ce néologisme inventé par Victor Hugo dans "Les Misérables", désigne à l'heure actuelle cette nouvelle génération de profs de philos à vendre, dans un livre d’Henri de Monvallier et de Nicolas Rousseaud "Les imposteurs de la philo". Ces pseudo-philosophes d'un genre nouveau sont ineptes et inaptes à la pensée élevée, à l'analyse et au décryptage intellectuel de leur temps. "Du reste fort escroc", nous prévient Hugo. Leurs écrits puent la mort de la pensée libre et débridée, celle allant chercher dans les recoins les plus reculés de la conscience une conception autre d'un monde matériel nous entourant et nous étouffant. La véritable pensée philosophique est ainsi remplacée par une sorte de "prêt-à-penser" insipide et convenu, ne servant plus que des idéaux politiques aux relents totalitaires. Et désormais, avec l'avénement de la télévision, nous n'avons plus droit que de réfléchir selon le prisme  minimaliste formaté par les idées Talmudo-maçonniques, anti-chrétiennes et ultra-capitalistes. Et ce détournement idéologique, macéré dans les creusets boueux du fin-fond des loges depuis 250 ans par ces "filousophes d'apparat", nous est abondamment servit au quotidien par ces truands de la pensée. Leur credo peut d'ailleurs se simplifier en trois axes : Vacuité de la pensée, bonne conscience d’opérette et surtout, gros sous ! Et dont Régis Debray,  dans son livre "D’un siècle à l’autre" aux Editions Gallimard, nous offre l'explication de ce phénomène en écrivant cet extrait : "L’intelligentsia est un demi-monde rempli de filousophes sans titres, et un clerc ès qualités n’aime pas les saltimbanques"... 

    Au sens antique, le "philosophe" est la personne qui "cherche la vérité et cultive la sagesse" comme Socrate et Platon, Épicure, etc. On peut encore citer des hommes tels que Pythagore, Aristote, Avicenne, Descartes, Pascal. Bref, des penseurs, des vrais ! Il est admis d'attribuer la création du mot "philosophe" à Pythagore (530 av. J.-C.), lequel ne se présentait d'ailleurs pas comme un sage, mais comme "amoureux de la sagesse". Il disait que le philosophe n'est pas sage, il se présente seulement comme un apprenti en sagesse, un amateur de connaissances profondes des conséquences de ses actes et paroles, et tend donc à la maîtrise de soi. Les mots "philosophe" et "philosophie" n'ont pris un sens classique qu'avec Platon, lors de sa lutte contre les sophistes qui se prétendaient savants. Platon disait : "Le philosophe est celui qui aspire à apprendre, l'homme qui désire savoir de façon droite, l'amoureux de connaissance, le "philomathe" (du grec ancien φιλομαθής "philomathếs" qui aime à apprendre". C'est celui qui entre dans une grande excitation lorsqu’il apprend quelque chose, quelque soit le sujet. Verlaine disait de Rimbaud qu’il était philomathe). "L'appeler sage, c'est, selon moi du moins, dixit Platon, employer une expression ambitieuse et qui ne convient qu'aux Divinités. Donc, seul Zeus est sage." 

     Un filousophe, c’est donc un type d'humain qu’on rencontre de plus en plus, en ces temps de déchéance triomphante de la morale et de l'écrasant enseignement de la pensée humaniste des fausses Lumières de 1789.  "Ils écument les couloirs du Medef ou de McDonald’s pour disserter à prix d’or sur "l’art de susciter l’ambition à ses subordonnés" ou sur "l’empowerment au féminin". sourire sirupeux et rictus caressant. Regard de fouine et mine d’homme de lettres" , comme le dit si bien Pascal Eysseric. Et ils se vendent ensuite à prix d’or sur le marché de l’animation pseudo-intellectuelle prêt-à-servir du service public aux heures de grande écoute. Et Jean-Pierre Voyer, théoricien de la communication, gauchiste et épistolier grandiose, dont la part la plus drôle et la plus féroce de son œuvre résidait dans l’envoi de lettres d’insultes à l’encontre de ce qu’il appelait les "putes intellectuelles" ; il nommait aussi "filousophes" tous ceux qui, de Pierre Bourdieu à Bernard-Henri Lévy, en passant par Alain Minc, André Comte-Sponville ou Jean-François Kahn, ont un jour été payés par "l’État bourgeois". Il avait par ailleurs forgé le concept de "l’enculisme" dans les années 1980, qu'il définissait avec beaucoup de justesse et d'un peu de philosophie lucide par "la pratique nihiliste de l’arnaque de tout le monde, par tout le monde, pour grappiller un peu plus de pognon". Concept qui n'a pas pris une ride, si je peux m'exprimer ainsi, grâce à des A."Finkel-crotte" V. Cespédès, R. Enthoven, R. Glucksmann ou autre C. Pépin... Et j'ajouterais un M. Onfray, qui a pourtant préfacé le livre "les imposteurs de la philo" (poussant ainsi le vice jusqu'à son paroxysme). 

    Le résumé par l'éditeur nous dit ceci, sur cet ouvrage remarquable de lucidité et sans complaisance que je vous recommande : "Nous traiterons d'un certain nombre d'auteurs grand public considérés habituellement comme des "intellectuels" ou des "philosophes", qui se signalent apparemment par leur clarté d'expression et qui prétendent populariser la philosophie. Mais ce sera pour montrer que leur pensée est aussi inconsistante, quoique l'habillage soit d'un style opposé : non pas obscur, inintelligible et parfois inquiétant, mais brillant, plein de paillettes et de joliesses. Ce qui est encore une façon de masquer la platitude ou la vacuité du propos. Notre but est seulement de comprendre ces nouvelles formes de philosophies indigentes qui trompent le public en lui donnant l'illusion de participer à la vie des Idées ; alors que cette philosophie 0 %, comme il y a des yaourts 0 %, se réduit bien souvent à une suite d'élucubrations sans ordre, arbitraires et incohérentes." Reprenant avec précision et fidélité les livres et les textes de ces néo-néo-philosophes oscillant entre vacuité et cupidité, Henri de Monvallier et Nicolas Rousseau dénoncent une nouvelle génération d'imposteurs, ceux que Victor Hugo, dans un néologisme fameux des Misérables, qualifiait de "filousophes". Paru en 2019 aux édition LE PASSEUR. Ils dénoncent les impostures de leur pensée, les habillages alléchants qui cachent des propos creux et plats, ou encore leur totale irresponsabilité et l'absence de contradiction de la part de leurs interlocuteurs.

    Ce ne sont en définitive que des charlatans de la pensée, mais dont les dangereuses et extravagantes divagations font exploser toutes les valeurs morales et philosophiques qui permirent de structurer notre monde jusque-là. Car, ces pantins mal dégrossis de la pensée déjà dévoyée par les Lumières obscures de 1789, suivent pas à pas les idéaux de leurs maîtres libéraux anglo-saxons. Ces idéaux Talmudo-maçonniques issus des loges illuminatis formèrent la base des idées de la Gauche, et se sont répandues dans toute la société occidentale depuis plus de deux siècles. Et Pierre Saint-Charles, dans son livre "La franc- maçonnerie au parlement" diffusé par la Librairie française en 1956, nous dit que "Toute l’information mondiale et l’administration sont sous le contrôle sectaire des loges,  la laïcité et l’anticléricalisme qui leur étaient propres, ont gagné d’autres terres"; Et même l’enseignement "ne saurait appartenir qu’à la collectivité" disait Blum, au Congrès du parti socialiste de 1929. 

    C’est donc cette même secte qui tire toutes les ficelles de notre  histoire et de notre enseignement. C'est toujours eux qui prohibent toute pensée n'allant pas dans le sens de leur domination. Et c'est en utilisant ces idiots utiles, ces filousophes de plateaux télé, qu'ils arrivent le mieux à "enrhumer du crétin" comme dirait Dieudonné. Ainsi, Georges Ollivier notait cette phrase dite lors de l’assemblée générale (convent) du Grand Orient, en 1930, et qui clarifie le problème sur la perte de véritable philosophie : "L’avènement d’un monde socialiste, au sens le plus large de ces termes, était une œuvre à laquelle était intéressée l’immense majorité de l’humanité. (...) C’est par l’action du groupe que la franc-maçonnerie exerce le mieux sa puissance. Aussi, depuis fort longtemps a-t-elle constitué un réseau de satellites : Ligue des droits de l’Homme, Ligue de l’Enseignement, etc., qui prennent un nombre considérable de parlementaires, initiés ou non, dans leurs filets, en cette participation des non-initiés au Grand Œuvre maçonnique. Aucun lobby, aucun trust n’est aussi tentaculaire. La propagande de ces satellites, décuplant la puissance de la presse affiliée, fait flotter dans l’air ces idées dont les adversaires eux-mêmes finissent par s’emparer..."

    Et dans le Journal de Barbe-Charlotte de Migieu, datant du début de la Révolution (dont j'ai trouvé les écrits sur la page Mimicus jocus), on peut lire à ce sujet : "Ouvrons l’histoire, lisons les règnes de Charles IX, de Henri III, de Henri IV, et voyons les maux qu’ont causés les protestants. On est parvenu à contenir ces sectes républicaines et remuantes, pourquoi réveiller leur esprit inquiet et ambitieux ? L’Assemblée veut être appelée tolérante, dût elle pour cela faire couler des flots de sang ! Je vois dans tous les Français mes frères, je les y ai vus avant qu’on nous eût dit que nous étions égaux ; mais que deviendront tous les citoyens actuels et futurs, si les sectes s’établissent au préjudice de la religion catholique ? Ceux qui avaient peu de foi ne croiront plus rien ; ceux qui ont l’esprit simple et crédule croiront tout ce qu’on voudra. Les gens de la campagne, ceux des villes, mal instruits, seront hérétiques sans s’en douter. Ce sera une confusion de croyances, et bientôt des cultes. L’intérêt, l’amour, les passions, feront des apostats et des hypocrites ; on changera de religion pour réussir dans ses projets..." (...) "Mes enfants, frémissez comme moi du danger qui vous menace et préservez-vous-en, vous et votre postérité. Si ce mélange a lieu, vendez vos biens et allez vous établir dans une terre catholique. C’est là le seul parti qui vous reste pour vous mettre en sûreté ; je vous le donne de tout mon cœur… Je vois l’Assemblée nationale si intolérante pour tous ceux qui ont une autre opinion qu’elle et qui se permettent de le manifester, que je conçois qu’elle ne tolère que ce qui lui plaît. L’incrédulité cherche à s’établir au milieu de cette confusion, on ne veut plus de religion, voilà surtout où elle paraît vouloir en venir, car pour la tolérance, elle est si inconséquente, qu’elle demande les raisonnements les plus spécieux, les plus absurdes pour étourdir ; aussi, on les prodigue avec profusion. Dans le siècle dernier, on a tiré le plus grand parti de l’éloquence pour le soutien de la religion et des mœurs ; dans celui-ci, on en fait un abus complet. Soyez bien en garde, mes enfants, contre sa séduction; ne vous laissez pas éblouir. Dans les feuilles, journaux où autres ouvrages, démêlez toujours quel esprit l’a dicté, quel principe le soutient, remontez-y toujours, et s’il est faux, quelle que soit la beauté du style, condamnez les conséquences, elles sont nécessairement fausses ; aussi, jugez tous ces écrivains du jour comme ils le méritent." Et la manipulation maçonnique est telle, que c’est la société tout entière qui s’est modelée à partir de ce schéma destructeur et réducteur, faisant de l'Homme le centre de lui-même et l'égal d'un Dieu. Il est d'ailleurs inutile de chercher une école spécifiquement maçonnique, car toutes les écoles de la République le sont ! C'est ainsi que la persuasion maçonnique a fonctionné, car vous ne remettriez pas en question une seule fois les Droits de l’Homme, n’est-ce pas ? Et pourtant lorsqu'on en connait les origines, il y aurait de quoi...

    Avec la secte suprême, qui n’existe que secrètement mais aux yeux de tous, le crime parfait ne se voit pas. Il est parfait parce que l’on ne supposera jamais qu’il puisse s’agir d’un crime. Son mode de pensée et son existence même sont identiques, car c'est la soumission de la masse qui est son vecteur de stabilité. C'est ainsi que naquit la Raie-publique maçonnique et les quatre suivantes qui ont broyées les Français depuis son avénement dans le bain de sang rituel initié en 1789. Il ne pouvait pas en être autrement, puisque ce régime avait emprunté à l'Antiquité toutes ses trouvailles sociétales, dans le but très précis d'étouffement du peuple. Et en philosophes nombrilistes, ils ont voulu faire revivre à leur époque l’Égypte, la Grèce et la Rome Antique, s’illusionnant qu’ils avaient là, le modèle de la "liberté" tant chérie dès lors qu'elle leur donnait la suprématie sur les autres, même sur Dieu. Ils ont volé et détourné à peu près tous les symboles et tous les concepts philosophiques qui ont fait la grandeur des peuples qui les virent naître, et les ont recrachés en un syncrétisme malsain pour fonder leurs forfaits intellectuels. L'éducation nationale ultra-toxique a façonné le moule à coups de trucages, de mensonges et l'endormissement de la masse, grâce aux filousophes omniprésents sur les plateaux télé, a fait le reste. Le nivellement par la base à permis à ces truands de la pensée de conserver une suprématie d'apparat, afin de mieux soumettre les peuples aveugles à leurs manigances totalitaires.

    Il s’agit de couper les têtes qui dépassent, de casser ce qui marche encore le moins mal, de niveler encore un peu plus par le bas. Et comme on ne peut pas s’en prendre aux riches, qui auront toujours les moyens de se payer des formations privées, on s’en prend aux pauvres. Il s’agit de forcer la majorité du peuple, dont le souci principal est de donner à ses enfants une éducation de qualité et les armes du savoir pour affronter le monde qui vient, à accepter le principe d’une école où les meilleurs élèves, les plus doués, seront freinés dans leur progression, pour ne pas laisser ceux qui le sont moins sur le bord du chemin. Et pour accepter cela, toute une armée d'idiots utiles sous-payés, remplaçant les anciens maîtres et enseignants qui transmettaient leur savoir et poussaient les plus méritants, s'échine au quotidien pour ne pas donner d'éducation et de connaissances aux enfants de la Raie-publique. Ceux que l'on nomme désormais péjorativement "les profs" viennent au séances obligatoires de formation en vue de la grande réforme intellectuelle par le néant, mais ils se réfugient dans la passivité, ou dans la révolte verbale, lorsqu’ils s’aperçoivent qu’ils sont, en réalité, soumis à une entreprise de formatage rarement observée dans un régime dit démocratique. Et cela conduit, bien entendu, à abaisser le niveau d’exigence pour atteindre les objectifs. Comme il s’est agit de traquer impitoyablement l’élitisme Français pour laisser place à la médiocrité mondialiste.

    Nous voyons fleurir alors des politiques qui donnent forcément lieu à un mélange catastrophique de chaos vaguement contrôlé à base d’aides sociales, d’effets dysgéniques (gènes défectueux) pour l’ensemble de la population et de totalitarisme à travers l’intervention invasive de l’État, comme pour faire disparaître toute trace de ce qu’est une société libre et ordonnée. La France comme globalement toute une partie de l’Occident, travaille actuellement à son suicide organisé, ne cessant de mettre le genou à terre et de capituler face à des minorités de plus en plus tyranniques qui ont l'énorme avantage, pour les mondialistes de Davos, de créer sans cesse des schismes et des divisions. Encercler les villes à partir des banlieues, combattre le capital culturel des dominants au lieu de le proposer avec les moyens adéquats à ceux qui en sont dépourvu... Tel est le programme proposé par ces nouveaux filousophes et leur armée de sbires, plus idiots qu'utiles dans ce monde désormais en perdition et déserté par les vrais penseurs et philosophes d'antan. 

    L'idiocratie n'est plus un mythe cinématographique dystopique, mais bien une triste réalité devenue généralisée et à laquelle nous sommes à présent confrontés pour des années. Une dystopie est un récit de fiction dépeignant une société imaginaire organisée de telle façon qu'il soit impossible de lui échapper et dont les dirigeants peuvent exercer une autorité totale et sans contraintes de séparation des pouvoirs, sur des citoyens qui ne peuvent plus exercer leur libre arbitre. En renonçant aux notions d’exigence, de mérite et d’effort, au profit d’expériences démagogiques, les pouvoirs politiques ont réussi à affaiblir les outils de la méritocratie. Et les échecs scolaires d’aujourd’hui préparent l’aggravation du déclin scientifique et industriel de demain. Quant à l’effondrement de la culture générale, il prépare l’abolition de la citoyenneté et de l’esprit critique. Et le glissement de la vie politique française dans le spectacle narcissique au détriment de l’intérêt général, dans un climat général dominé par l’indifférence, en est déjà le produit tragique...

     Préparez-vous car il est déjà trop tard. Pour paraphraser Noam Chomsky, je dirai que la propagande de la médiocrité est aux filousophes, ce que la violence est aux dictateurs. Alors à ce stade avancé de notre propre dissolution intellectuelle, je ne citerai que le conseil déjà écrit par Mark Twain en guise de conseil pour la suite :

    "Dans 20 ans, vous serez plus déçu par
les choses que vous n'avez pas faites
 que par celles que vous avez faites. 
Alors, sortez des sentiers battus. 
Mettez les voiles. Explorez. Rêvez. Découvrez..."

Phil BROQ.

    


     

     

    

       

    

   










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