À LA MEMOIRE DU GENERAL DOMINIQUE DELAWARDE

C’est avec une profonde tristesse que j’ai appris, par un courriel reçu de Jean-Michel Vernochet, la disparition du général Dominique Delawarde, survenue ce dimanche 11 mai 2025. En m’annonçant cette perte, M. Vernochet soulignait lui-même l’ampleur du vide laissé par celui qui fut l’un des plus illustres serviteurs de la France. Officier d’exception, intellectuel engagé, le général Delawarde a incarné tout au long de sa vie l’honneur militaire et la rigueur de la pensée stratégique. Sa disparition marque non seulement la fin d’un parcours remarquable, mais laisse également un héritage indélébile dans les esprits de ceux qui, comme lui, n’ont jamais cessé de croire en la vérité et en la souveraineté de la nation.

Une vie au service de la vérité et de la patrie

Oui ! Ce dimanche 11 mai 2025, la France perdait l’un de ses plus illustres serviteurs en la personne du  général Dominique Delawarde. Officier d’exception, intellectuel engagé, il a incarné l’honneur militaire et la rigueur de la pensée stratégique. Mais aussi cette droiture d'esprit, cette probité rigoureuse et cette intégrité exemplaire. Sa disparition laisse un vide immense, un héritage indélébile où la morale, le panache et le courage perdent l’un de leurs plus ardents défenseurs. 

Né à Laon, dans l'Aisne, le général Delawarde a forgé sa carrière au sein des chasseurs alpins et de la Légion étrangère, deux corps d’élite où il a su allier discipline, humanisme et courage. Ancien saint-cyrien, il a également servi comme responsable des officiers de liaison français aux États-Unis, pays où il résidait une partie de l’année après sa retraite. Sa mission la plus marquante reste sans doute celle de Sarajevo en 1994-1995, où, à la tête du 7e bataillon de chasseurs alpins, il a assuré la défense du mont Igman, seul accès terrestre à la ville assiégée. Ce geste héroïque a permis de sauver des milliers de vies humaines.

Au-delà de ses faits d’armes, le général Delawarde a occupé des postes clés, notamment en tant que chef du bureau "Situation-Renseignement-Guerre électronique" à l’état-major interarmées de planification opérationnelle. Il a également dirigé le Commandement des 24 écoles de formation de l’Armée de Terre (CoFAT), où il a formé des générations d’officiers. Ses distinctions, telles que l’Officier de la Légion d’Honneur, le Commandeur de l’Ordre National du Mérite et la Meritorious Service Medal américaine, témoignent de la reconnaissance de la nation et de ses pairs.

Le général n’était pas un homme de compromis. Il croyait en la grandeur de la France, en la dignité des peuples et en la nécessité d’une vision indépendante du monde. Sa disparition ne marque pas la fin de son influence, mais le début d’un devoir de mémoire. Il nous laisse une œuvre, une pensée et un exemple à suivre.

Après sa carrière militaire, le général Delawarde est devenu une voix influente dans le débat public. Il a publié de nombreuses tribunes et analyses sur des sujets géopolitiques, militaires et diplomatiques, notamment sur la situation en Palestine et les enjeux du monde multipolaire. Sa plume acérée et son esprit critique lui ont valu l’admiration de ses soutiens et la défiance de ses détracteurs. Il n’a jamais hésité à dénoncer les injustices, à remettre en cause les discours officiels et à défendre la souveraineté de la France.

Le général Dominique Delawarde s’est donc imposé, bien au-delà de ses états de service militaires, comme une figure incontournable du dévoilement des impostures politiques françaises. Refusant les silences complices et les récits biaisés, il s’est donné pour mission de décrypter les mécanismes occultes du pouvoir, de la désinformation médiatique et des manœuvres d’influence qui gangrènent la souveraineté nationale. 

À travers ses tribunes, ses analyses documentées et ses interventions publiques, il a mis en lumière ce que beaucoup préféraient taire sur les logiques opaques qui président aux décisions politiques majeures, les influences étrangères dans les cercles de pouvoir, et la collusion parfois toxique entre institutions, intérêts économiques et médias dominants.

Ce combat intellectuel, Dominique Delawarde l’a mené avec rigueur, courage et constance, au prix souvent d’un isolement dans les cercles officiels, mais toujours avec la conviction profonde que la vérité, même inconfortable, est un impératif pour la démocratie.  tout au long de sa carrière et après sa retraite, a activement contribué au débat public en publiant des analyses géopolitiques et en participant à des interviews sur divers sites et médias. Son attachement à dénouer les fils complexes de la géopolitique mondiale – notamment à travers ses prises de position sur les conflits du Moyen-Orient, les relations Est-Ouest ou encore le rôle des grandes puissances dans les déséquilibres globaux – relevait non d’un simple exercice théorique, mais d’un acte de résistance citoyenne. Pour lui, comprendre le monde, c’était déjà commencer à le défendre.

À sa famille, à ses proches, à ses anciens camarades d’armes, à tous ceux qui l’ont connu et aimé, la France présente ses condoléances les plus sincères. Le général Dominique Delawarde restera à jamais une figure emblématique de notre histoire militaire et intellectuelle.

Que le souvenir du général Dominique Delawarde dépasse le simple hommage, pour devenir un appel silencieux mais puissant à la conscience de chacun d’entre nous. Son engagement ne fut jamais dicté par l’ambition personnelle, mais par une exigence de vérité, de justice et de fidélité à la France. Il aurait pu se contenter d’une retraite discrète, riche de ses décorations et de ses états de service. Mais il choisit de continuer à éclairer les zones d’ombre, à interroger les récits dominants, à alerter sur les dérives d’un monde livré aux puissances d’influence.

Dans une époque où la facilité du silence l’emporte souvent sur le courage de la parole, son exemple nous rappelle qu’il n’est pas de plus grande dignité que celle d’un homme libre, debout, au service de son pays et de la vérité. Que son héritage intellectuel, sa rigueur morale et son amour indéfectible pour la souveraineté de la France deviennent des repères pour les générations futures. Qu’il inspire, en chacun de nous, le devoir de lucidité, le goût de l’indépendance, et l’audace de ne jamais trahir ce en quoi l’on croit profondément.

Car servir son pays ne consiste pas seulement à porter l’uniforme, c’est, surtout, refuser de détourner le regard quand l’essentiel vacille.


Ses proches lui rendront un dernier hommage le 16 mai 2025 à 10h30 en l'église de la Grigonnais (44).

Phil BROQ.

Blog de l'éveillé




Commentaires

  1. Paix à vous General Dominique Delawarde et RIP à vos proches et Frères D'Armes .
    la France perd un Grand Homme , un Homme d'Honneur , mais le combat continue .

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  2. Le Général Delawarde n'est pas né à Alger, mais à Laon, dans l'Aisne, France

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    1. Merci d'avoir corrigé cette grossière erreur ! Bien à vous .

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  3. Cet article est un bel hommage . Merci

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  4. Je ne m'en remets toujours pas... J 'appréciais beaucoup ces petits billets réguliers que je lisais sur RI notamment. Paix à votre âme mon général. JB

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  5. Il était juste, courageux et bon. Il va nous manquer. Paix à son âme.

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  6. Il était courageux, juste et bon. Ses commentaires de la situation nationale et internationale étaient précieux. Pais à son âme.

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  7. « Ce combat intellectuel, Dominique Delawarde l’a mené avec rigueur, courage et constance »

    Courage, c’est incontestable ; mais constance ? et rigueur ???

    Est-ce de l’humour ?

    La « dissidence », il y a quelques années, fourmillait de renseignements précieux et pourchassés avec rigueur (justement). Aujourd’hui, c’est du grand n’importe quoi, où le vrai et le faux s’emmêlent à peu près autant que dans la grosse presse, quoique symétriquement.

    Le général Delawarde, l’homme qui nous expliquait, en substance, que la Russie pourrait gagner une guerre nucléaire parce qu’elle avait davantage d’hommes pour s’occuper de ses missiles (au sol) Sarmat que l’oncle Sam n’en avait pour ses Minuteman… donc un temps d’alerte plus long pour les Ricains (mot qu’il n’a jamais employé à ma connaissance), permettant à leurs ennemis potentiels de d’abord détruire leurs silos de lancement…

    … alors que même si c’est vrai (source ?), l’essentiel de la dissuasion des États-Unis repose sur les sous-marins lanceurs de missiles Trident, invulnérables à de telles frappes préventives.

    Cela montre l’imprégnation de son esprit par les mots d’ordre d’une certaine propagande, celle aussi qui essaye, comme lui, d’exagérer le rôle de l’Union soviétique en 1939-1945 au nom des vingt millions (ou trente millions : quand on aime, on ne compte pas) de morts du pays de Staline. Sauf que les estimations hautes comportent les décès survenus dans des territoires annexés par l’U.R.S.S. après la guerre, et qui devraient revenir à la Pologne, la Roumanie, la Lituanie, la Lettonie, l’Estonie, la Finlande, et même l’Allemagne (Königsberg) ; que des millions de morts soviétiques furent causés par les armes (invraisemblables barrages d’artillerie, champs de mines partout) et la politique soviétiques (famine organisée par la terre brûlée en 1941, répression dans les lignes allemandes contre tous les éléments collaborateurs ou indifférents, massacres et déportations de peuples entiers après guerre, en réprésailles de l’accueil réservé aux Allemands…). Et qu’il fallut, à Stalingrad, non 47 100 morts et 100 000 blessés soviétiques, comme l’avait affirmé la propagande du pays, pour mettre hors de combat moins d’un quart de millions de soldats de l’Axe, mais un demi-million de morts et un million de blessés, tandis que quelques pourcents de ces pertes permirent aux Anglo-Saxons de s’emparer d’un peu plus d’un quart de million de soldats de l’Axe. Et que l’industrie et même l’agriculture soviétique se seraient effondrées dès 1942 sans l’immense secours des capitalistes de l’Ouest.

    Cela, le général Delawarde aurait dû le savoir, ou le découvrir. C’était de sa compétence.

    Passons sur ses autres énormités historiques (Kennedy, etc) : il était là excusable, puisque n’ayant aucune compétence sur ces questions.

    Oui, rendons hommage à un homme courageux qui, élevé, instruit et nourri dans le sérail, aura vu et dénoncé certains mensonges de ce milieu. Son courage et son intelligence méritent notre estime. Mais n’oublions pas qu’il était un homme, faillible comme tout un chacun, et ne lui revendiquons pas des qualités qui, s’il les avait eues, l’auraient empêché de faire sa longue carrière au cœur du système.

    Requiescas in pace, ō Dominice Delawarde.

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