LE TICKET GAGNANT D'UNE ESCROQUERIE BIEN EMBALLEE

Depuis août 2023, la suppression des tickets de caisse est présentée comme une solution écologique pour sauver la planète, en réduisant la consommation de papier. Mais derrière cette façade "verte", se cache une arnaque bien orchestrée par les grandes surfaces avec l'aval du gouvernement. En privant les consommateurs d’un moyen de contrôle immédiat, ces enseignes profitent encore de la situation pour augmenter discrètement leurs marges, tout en transférant les coûts et les responsabilités sur leurs clients. Cette réforme, loin d’être aussi bénéfique qu’elle en a l’air, dissimule surtout des enjeux financiers et écologiques beaucoup plus complexes dont nous sommes systématiquement les victimes.

En 2020, un état des lieux prétendait que 30 milliards de tickets de caisse étaient imprimés chaque année, pour la plupart jetés avant même d’avoir été lus. Quelle horreur, diront certains pseudos défenseurs de l'environnement, nommés dorénavant les "escrologistes" ! Mais rassurez-vous, les grandes enseignes, avec l'aide d'un gouvernement dont on connaît la capacité à équilibrer les budgets et à enrichir les populations, ont trouvé la solution miracle. Depuis le 1er août 2023, les tickets de caisse ne sont plus systématiquement remis après vos achats. Une décision soi-disant louable et toujours pour "sauver la planète", bien sûr ! Qui pourrait imaginer qu'il y a un autre intérêt derrière cette si brillante idée ?

Sauf qu’en y regardant de plus près, derrière le vernis "écolo", cette réforme cache surtout une nouvelle arnaque bien ficelée et préparée de concert avec les grands distributeurs. Vous pensiez surement que c’était une mesure anodine et pleine de bon sens ? Détrompez-vous. Il ne s’agit pas du tout de préserver l’environnement, mais bien de transférer encore la charge financière du commerce des supermarchés sur les consommateurs. Puisque si vous souhaitez garder une preuve de vos achats, désormais c’est à vous de la faire, mais en plus à vos frais, avec votre imprimante, votre encre et votre papier. Et si vous n'avez pas d’imprimante, pas de souci, les géants de la distribution vous proposeront de stocker vos tickets dans leur "cloud"... Cet espace dématérialisé où vos données personnelles deviennent une mine d’or pour les marketeurs qui scrutent chacun de vos mouvements et achats grâce à cela. Ils n'ont même plus besoin de payer des enquêtes puisque vous leur donnez tout ce qu'ils veulent savoir sur vous, et bien plus !

Vous pensiez aussi surement que cette transition numérique allait alléger votre porte-monnaie ? Détrompez-vous là encore. Pendant que vous investissez dans de nouveaux équipements devenant de plus en plus obligatoires (Smartphones, imprimantes, box internet, etc...), eux, engrangent tous les profits et font des marges comme jamais. Et ce n’est pas tout puisqu'en cas de retour ou d’erreur sur un achat, vous devrez fouiller dans vos e-mails ou naviguer sur des sites mal conçus, car ce sera à vous d'en apporter la preuve. Fini donc la simplicité et le remboursement direct grâce au ticket de caisse papier et bienvenue dans le monde écrasant de la complexité numérique destinée à vous ruiner autant qu'à vous contrôler ! Vous aimez la galère ? Voilà un cadeau signé Macron, certainement pas pour vous mais pour les grands distributeurs bien sûr ! Vous êtes juste la vache à lait de ce système basé sur la tromperie et disons le, sur le Vol tout simplement !

N'oublions pas les précédentes réformes toujours censées "sauver la planète", mais pas la Terre, non juste la "planète business" et rien d'autre ! Comme avec l'interdiction des sacs plastiques légers et gratuits jusqu'en 2016. Mais là encore, les industriels ont trouvé directement la parade pour effacer ces coûts induits en fournissant un sac pour emporter vos courses. Ils nous vendent désormais des sacs plus grands, plus lourds, utilisant encore plus de plastique qu'avant, mais surtout payants ! Ils ont reporté le coût du service minimum sur les consommateurs sans que personne ne s'en émeuve. Et tout cela pour augmenter sans cesse et uniquement leurs marges, bien sûr. 

Mais la suppression des tickets de caisse n’est qu’un autre maillon d’une longue chaîne d’astuces sournoises mises en place par les supermarchés pour nous dépouiller. En supprimant les tickets, ils vous privent d’un moyen de vigilance crucial, celui qui vous permettait de vérifier immédiatement les erreurs en caisse : promotions manquées, prix plus élevés en caisse qu’en rayon, le poids indiqués sur les produits n'est plus le poids réel des marchandises achetées… Ces petits oublis, toujours en votre défaveur, passent désormais inaperçus, et les supermarchés en profitent. Une erreur de trois euros ? Pas la peine de réclamer, votre temps vaut plus cher ! Mais ces petites sommes, multipliées par le nombre d’erreurs et de clients, finissent par constituer de grosses arnaques à la fin de la journée.

Les caisses automatiques, quant à elles, ne sont qu’un autre moyen pour les supermarchés de maximiser leurs profits. En nous transformant en employés non payés, nous scannons, pesons et encaissons, et les enseignes économisent des milliers de salaires. Et pendant ce temps, les prix continuent d’augmenter. Mais là aussi, les consommateurs portent une part de responsabilité. Toujours trop occupés, trop pressés, trop hypnotisés par l'abondance de produits ultra-transformés, nous sacrifions les circuits courts, les petits producteurs et les produits locaux pour un gain de temps qui finira avachis sur un canapé... De fait, des produits plus chers, moins sains, et un enrichissement systématique des grandes surfaces.

Vous le constatez donc, la suppression des tickets de caisse est sans doute l’arnaque la plus habile jamais orchestrée par les supermarchés. En nous privant d'une preuve immédiate de nos achats, ces enseignes ont créé une faille subtile dans le contrôle des prix et des erreurs en caisse. Cette disparition du ticket de caisse permet aussi aux distributeurs d’augmenter leurs marges en réduisant les coûts liés à la gestion des transactions. Et pour couronner le tout, en éliminant ce moyen de vérification, les supermarchés simplifient leur manipulation des prix, les promotions ne s’affichant plus systématiquement de manière transparente. Nonobstant, la liasse de tickets de pseudos promotions et de publicités déjà délivrés avant la fatidique question : "Vous voulez le ticket de caisse ?"...

De plus, le recours à des solutions numériques, soi-disant plus écologiques, implique de nouvelles formes de pollution énergétique à travers les centres de données qui hébergent nos informations. En fin de compte, cette mesure n'est qu'un stratagème déguisé en "initiative verte", visant à désarmer les consommateurs et à leur faire accepter plus facilement des pratiques qui leurs sont défavorables.

De même, l’argument écologique autour de la suppression des tickets de caisse, censé réduire la consommation de papier, est trompeur. Oui, on imprime moins de papier sur place à la caisse, mais beaucoup plus de feuilles A4 sorties de nos imprimantes en cas de besoin ! Et cette transition "escrologique" vers des solutions numériques repose uniquement sur des centres de données gigantesques  (les data centers). Ces infrastructures physiques stockent et traitent les données numériques,  devenant des nouveaux facteurs de pollution majeurs pour l’environnement. Les conséquences écologiques de leur fonctionnement sont alarmantes et nécessitent une attention immédiate. 

Energivores, ils consomment 2% de l’électricité mondiale, soit une quantité équivalente à la consommation électrique de 6 millions de foyers américains. Cette énergie est principalement produite à partir d’énergies fossiles, telles que le charbon et le gaz, ce qui émet des quantités importantes de gaz à effet de serre (GES) et génèrent également une quantité importante de chaleur, qui est souvent émise dans l’environnement sans être recyclée. Cela peut avoir des effets négatifs sur la biodiversité et la santé humaine.

De plus, ils consomment des millions de mètres cubes d’eau pour se refroidir et pour fonctionner, ce qui entraîne une nouvelle pression sur les ressources en eau et  produisent également des déchets électroniques, tels que les batteries et les composants électroniques, qui peuvent contenir des éléments toxiques et être dangereux, avec des impacts toujours plus négatifs sur les écosystèmes environnants. Et pour ce qui est de leur vulnérabilité ? Un incendie dans un data center peut paralyser des milliers d'entreprises en quelques minutes. Alors, si l’objectif est réellement de "sauver la planète", je doute fortement que cet impact écologique destiné à supprimer les tickets de caisse soit vraiment maîtrisé. Mais comme c'est sous le label écologique, alors c'est bien !

Prenons un autre exemple de cette "transition écologique" qui semble n'être qu'une simple mascarade destinée à nous faire payer plus cher des normes inutiles, sinon nocives, lorsqu'on aborde le sujet des pailles en plastique. Elles ont été bannies pour "sauver l’environnement", mais quelle a été la solution apportée ? Des pailles en papier… mais soigneusement emballées dans du plastique ! Un triomphe pour l’escrologie, non ? Le résultat est logique avec une surconsommation de plastique sous une nouvelle forme, avec en prime des pailles en carton (emballées dans plus de plastique encore qu'avant la réforme) et qui se désagrègent avant même que vous ayez fini votre boisson. C'est cela, leur progrès ! Une simple imposture qui permet aux géants de l'industrie de maintenir leur modèle économique et leurs marges pour les actionnaires, tout en donnant l'illusion que le consommateur infantilisé doit faire sa part.

Poursuivons cette épopée "environnementale" du plastique dans les supermarchés avec l’industrie de l’eau en bouteille, dite "minérale" ce produit vendu comme un purificateur de santé, alors qu'il n’est que le fruit d’un marketing éhonté. Prenons l’exemple du scandale récent des grandes marques comme Nestlé, qui pompent abusivement de l’eau dans des nappes phréatiques, pas toujours saines et consommable à cause des engrais et autres produits chimiques qui s'infiltrent dans les sols et toujours au détriment des populations locales, pour la revendre ensuite dans des bouteilles… en plastique ! Ironie du sort puisque dans de très nombreux cas, l’eau en bouteille n’est même pas plus pure que celle du robinet, mais génère en plus une pollution plastique et énergétique pour leur transport, qui mettent des siècles à se décomposer. Pire encore, cette industrie alimente non seulement la surconsommation de plastique, tout en vidant les nappes phréatiques des régions les plus vulnérables, mais elles mettent en danger l’accès à l’eau potable des habitants locaux.

Pourquoi ce plastique omniprésent ? C’est très simple économiquement puisqu'il est moins cher à produire, plus pratique et surtout, il maximise les marges des industriels. Alors, peu importe l'impact sur la santé et l’environnement, peu importe la pollution et les dérivés toxiques qu'ils laissent dans votre corps. Mais c'est un très grand progrès environnemental, comme ils disent...

Et pendant que les campagnes publicitaires vantent la pseudo pureté des eaux mises en bouteille, les entreprises, elles, privilégient surtout le profit à court terme, au détriment total de la planète et surtout de notre santé. Mais la solution est simple. Il suffit simplement de refuser de cautionner ce modèle destructeur en n'achetant pas ces marques et en privilégiant des alternatives durables comme l’eau du robinet, mais filtrée, par exemple.

Les supermarchés recourent aussi à diverses techniques pour tromper les consommateurs sur le poids réel des produits, rendant ainsi l’acte d’achat plus complexe qu’il n’y paraît. Parmi les pratiques les plus courantes, on trouve l’utilisation de packaging XXL pour des produits de petite taille, ce qui peut induire en erreur sur la quantité réelle contenue dans l’emballage.  Une autre astuce consiste à vendre des formats familiaux à un prix plus élevé au kilo que les versions standard, incitant les consommateurs à penser qu’ils réalisent une bonne affaire.

De plus, la pratique de la "shrinkflation", où les quantités des produits en maxi-format ou en lots sont réduites tout en maintenant des prix élevés, est de plus en plus courante, et cette tendance permet aux fabricants de masquer artificiellement l’augmentation des prix. Enfin, les poids affichés sur les étiquettes des fruits et légumes frais ne sont pas toujours exacts, loin s'en faut. Une étude a révélé que 20% des barquettes de tomates, 30% des paquets de farine et 40% des sachets de bananes étaient trop légers par rapport a ce qui était indiqué, un écart qui profite encore directement aux enseignes au détriment des consommateurs qui se font voler !

La hausse des prix en supermarché nous oblige à être de plus en plus vigilants sur nos dépenses quotidiennes. Pourtant, malgré cette nécessité de prudence, certains supermarchés utilisent des techniques sournoises pour augmenter subtilement le montant final de nos achats. Que ce soit par des emballages surdimensionnés qui dissimulent des quantités réelles plus faibles, des formats familiaux qui ne sont pas toujours avantageux, ou encore des poids erronés sur les fruits et légumes, ces pratiques font grimper la note sans que le consommateur ne s’en aperçoive immédiatement. Ces méthodes, bien qu'efficaces pour les grandes enseignes, contribuent donc à rendre les courses de plus en plus opaques et à creuser davantage le fossé entre le prix affiché et celui réellement payé.

Alors, quelle est la solution face à cette manipulation géante, me direz-vous ? Elle est très simple et en un seul mot : Boycott !  Je vous renvois pour cela à mon billet sur le sujet ( 1 ). Alors, si vraiment vous avez une âme d'écologiste soucieux de son environnement, il est grand temps de vous mettre à réfléchir sur vos actes et pratiques, car les solutions sont simples et de bon sens. N'allez tout simplement plus dans les grandes surfaces et supermarchés ! Pourquoi ? Parce qu'il vous faut déjà une voiture pour y aller, et acheter des produits toxiques pour votre santé et suremballés de plastique. Voilà déjà 3 bonnes raisons... Sans omettre que là-bas, la surveillance technologique de vos actes de consommations y est accrue. En plus, les emplois disparaissent parce que les hôtesses de caisses sont remplacées elles aussi par des machines. Et les anciennes terres cultivables des périphéries de vos villes sont écrasées par leurs mega parkings où l'asphalte réchauffe l'air environnant créant un effet de serre. 

Au lieu de tout cela, commencez par vous remettre à cuisiner par vous-même ! Et retournez aux consommations de produits bruts, soutenez les commerçants locaux, et refusez dorénavant de jouer le jeu de ces grandes enseignes qui détruisent bien plus qu'elles ne créent de bien-être et nous volent bien au-delà de l'argent et la santé, en toute impunité.

Si nous continuons ainsi à consommer sans conscience nous ne serons pas seulement des victimes, mais bien des complices de notre propre empoisonnement et du développement d'un modèle économique hautement destructeur qu'est celui des grandes surfaces. Il est grand temps de sortir de ce cercle vicieux en agissant avec bon sens, conscience et en contrôlant systématiquement les prix sur nos tickets de caisse. La suppression de ces tickets n’est donc vraiment pas une révolution "verte", mais bien une manœuvre de plus, savamment orchestrée, pour remplir les poches des supermarchés et vider celles de leurs clients naïfs. 

Il est important de rester vigilant et de vérifier systématiquement les poids et les prix des aliments pour éviter les arnaques. Et si nous voulons un changement réel, nous devons commencer par simplement arrêter de leur donner ce qu’ils veulent… Car comme disait le regretté Coluche : 

"Quand on pense qu’il suffirait que les gens n’achètent plus pour que ça ne se vende pas"...

... à bons entendeurs !

Phil BROQ.



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