01 août 2024

DÉNI DE RÉALITÉ ET FOLIE DES MINORITÉS

"De nos jours, la peur de la vérité n'est pas une peur de l'inconnu, mais une peur de quelque chose qu'on connaît très bien. Les gens ont peur d'eux-mêmes parce qu'ils savent qui ils sont." Écrivait dans son livre "Les Hauteurs béantes" (1977) Alexandre Zinoviev. Ainsi, les optimistes et les pessimistes ont un grand défaut qui leur est commun : ils ont peur de la vérité. Les effrayés par la vérité peuvent aussi inclure les croyants qui sont réticents à remettre en question leurs dogmes, comme les non-croyants qui sont effrayés par la possibilité que la vérité naturelle puisse être transmise de manière non révélée.

En effet, actuellement un phénomène inquiétant se développe : une tendance croissante chez certains groupes minoritaires à s'éloigner des normes établies par la nature et la création divine. Ces comportements déviants, souvent encouragés par des tribunaux complaisants, révèlent une dénaturation de la création divine et un rejet de la vérité, ayant pour origine une peur profonde de la société et une incapacité à vivre selon les standards naturels.

Les néologismes inventés par mes soins, de « naturalophobes », « véritophobes » et « jésusophobes » illustrent bien cette dérive. Cette folie des minorités, leur rejet de la nature, de la vérité, des paroles du Christ, ainsi que les conséquences sociales et spirituelles de ces attitudes, sont au cœur du combat actuel qui déterminera l'avenir de notre espèce. La différence avec les siècles précédents, c’est que vivre au XXIème siècle n’est plus, pour la plupart d’entre nous, un défi physique. La vieillesse est aujourd’hui plus fatale que les maladies infectieuses. L’obésité tue davantage que la famine. L'inclusivité provoque plus de rejet que d'harmonie. Alors que le monde peut sembler en pleine tourmente, la vie est pour l’essentiel cohérente et constante. Nous savons, pour les avoir observées et apprises, que les mêmes causes engendrent les mêmes effets.

Ces évolutions ont ajouté de la complexité à nos instincts de survie et de reproduction, mais sans les calmer. Nos défis au quotidien sont moins physiques que psychologiques, car une complexité technologique menaçante a remplacé une faune menaçante. Une vulnérabilité au jugement d’autrui a remplacé une vulnérabilité aux éléments. Un manque de sens a remplacé un manque de nourriture. Une tyrannie des apparences a remplacé une tyrannie de l’indigence. L’évolution nous a donc inculqué le principe que nos chances de survie sont supérieures si nous collaborons avec d’autres humains, si nous privilégions la réciprocité et si nous nous montrons sociables. Ensemble, nous pouvons accumuler davantage de nourriture, construire de meilleurs abris et nous défendre mutuellement.

Mais, de plus en plus de personnes que nous qualifieront d' "hors normes" utilisent les tribunaux pour faire condamner ceux qui osent exprimer des vérités inconfortables à leur sujet. Par exemple, un homosexuel, qui s'exhibe publiquement et nu devant des enfants lors des gays pride, peut se plaindre des insultes homophobes qu'il reçoit et porter plainte. De même, une personne qui modifie drastiquement son apparence et se plaint de ne pas trouver d'emploi pour discrimination, ou une personne obèse qui prône sa difformité sur YouTube et s'indigne des critiques, illustrent cette tendance à utiliser le système judiciaire pour se protéger de la vérité. Car on peut constater que les tribunaux sont dorénavant un refuge contre la vérité la plus basique. Alain Soral a par ailleurs fait les frais de la disparition de la vérité en étant condamné à une lourde amende pour avoir traitée de "grosse Lesbienne", une femme homosexuelle obèse !

Ces individus anti vérité et anti nature, en s'éloignant volontairement du cadre naturel de la société, refusent de voir la réalité en face et pire encore, qu'on leur montre l'image réelle qu'ils nous renvoient. Leur incapacité à accepter leur propre nature humaine, tant au niveau du corps que de l'esprit, les conduits à des comportements égocentriques et destructeurs, non seulement pour eux-mêmes mais aussi pour l'ensemble de la société en détruisant les cadres établis de longue date et qui sont le socle de notre civilisation. Le rejet des normes naturelles, en particulier en ce qui concerne la sexualité, la santé et l'apparence physique volontairement dégradée, ne peut entraîner que le rejet social et l'isolement de ces individus centrés sur eux-mêmes.

Ainsi, l'homophobie, un terme apparu pour la première fois dans un article de la revue pornographique américaine "Screw" en 1969, désigne généralement l'hostilité envers les homosexuels. Cependant, rares sont les véritables homophobes. Le rejet de la pornographie et de la dépravation sexuelle, exposées publiquement et sans avertissement préalable, suscite un rejet naturel de la part des familles ou des personnes ayant reçues une éducation morale saine et naturelle. Lorsqu'elles sont promues à outrance dans l'espace public, ces pratiques sont légitimement rejetées. Ce n'est qu'un rejet de la dépravation et de ses acteurs. Car il est normal, salutaire et naturel de protéger ses enfants, comme la société des déviances en tous genres de leurs auteurs, souvent plus vindicatifs à l'égard des familles que victimes.

La grossophobie, terme souvent utilisé pour désigner la stigmatisation des personnes en surpoids, n'existe pas réellement. Personne n'a peur des gros mais peu de choses sont adaptées à leur condition aussi hors normes. Ce qui existe en revanche, c'est la honte et la colère des personnes en surpoids face à la vérité sur leur état de santé. Dans un monde obsédé par le culte du corps, les critiques envers ces personnes sont souvent perçues comme des attaques personnelles. Cependant, la stigmatisation des personnes en surpoids peut renforcer leurs habitudes de vie malsaines et diminuer leur engagement dans une activité physique. Au lieu d'avoir un effet bénéfique, elle contribue à augmenter le risque d'obésité. La vérité sur leur état de santé, bien que difficile à accepter, pourrait pourtant les aider à retrouver un corps sain et un état d'esprit adéquat.

Les "véritophobes", quant à eux, ont une peur irrationnelle de la vérité. Leur perception de la nature humaine est biaisée, et ils préfèrent rejeter en bloc cette nature plutôt que d'affronter leurs propres insuffisances. Cet égocentrisme destructeur est à l'origine de nombreuses déviances et dépravations actuelles. En se créant une illusion de leur propre nature, ils évitent de tenter de s'approcher de la beauté divine de l'être humain. Ne pouvant s'insérer dans un cadre normal et naturel de la société, ils se protègent en inventant leurs propres règles folles, mais qui ne s'appliquent qu'à eux-mêmes et sans aucune autre raison que leur propre plaisir.

Les études psychologiques montrent que plus les mensonges s'accumulent, plus notre cerveau s'accoutume à ces derniers, effaçant les émotions négatives et s'enfonçant dans le déni. La plupart des gens préfèrent donc de beaux mensonges à de laides vérités, sans se rendre compte à quel point les mensonges les emprisonnent alors que la vérité les sauve. Il est certain que dire la vérité peut être libérateur, mais l'accepter est une autre histoire, car elle blesse souvent avant d'être admise. Mais la vérité est désarmante car elle ne peut être niée. Elle est souvent blessante car elle met en lumière nos défauts et erreurs. Chacun de nous vit avec une illusion constituée de pensées, croyances et habitudes qui forment notre identité. Lorsqu'on est confronté à la vérité, cette illusion peut être brisée, provoquant un rejet violent.

La peur de la vérité se manifeste également par une peur du Christ. Les personnes éloignées de la vérité, c'est-à-dire de la compréhension et de l'acceptation de la nature divine de l'espèce humaine, peuvent éprouver une aversion envers le Christ. Ignace de la Poterie, dans "La vérité dans Saint Jean", explique que la véritable liberté, en nous révélant le Christ, nous révèle à nous-mêmes et nous offre l'espace de la vie véritable. Ainsi, Jésus-Christ, en priant pour le pardon de ses bourreaux malgré leur ignorance et leur cruauté, montre une attitude de pardon et de compassion, une manifestation de la vérité divine. Le langage de Jésus, proposant la vérité sans l'imposer, nécessite une adhésion libre de l'auditeur. Cette réception de la vérité comporte des risques, car Dieu nous a créés libres de refuser la vérité.

En 2003, la Congrégation pour la doctrine de la foi, dirigée par Joseph Ratzinger, publie un opuscule intitulé "Considérations à propos des projets de reconnaissance juridique des unions entre personnes homosexuelles" dans lequel elle affirme que « reconnaître légalement les unions homosexuelles ou les assimiler au mariage signifierait non seulement approuver un comportement déviant, et par conséquent en faire un modèle dans la société actuelle, mais aussi masquer des valeurs fondamentales qui appartiennent au patrimoine commun de l’humanité ».

La folie de ces minorités, qui dénaturent la création divine par peur de la vérité sur leur incapacité à vivre selon les normes établies par la nature, est un phénomène alarmant. Leur rejet de la nature comme de la vérité ne fait que renforcer leur isolement et leur souffrance. L'exhibition permanente de leur être leur prohibe toute forme d'introspection. Car le mensonge, c'est évoluer aux tréfonds de l'hypocrisie jusqu'à se mentir à soi-même. Et c'est précisément cette souffrance et cet isolement, dans lequel ils se sont enfermés volontairement avec leur inclusivité, qu'ils veulent faire payer à la société toute entière. La vérité les effraye comme un miroir effraie le chien de son reflet.

Or, la vérité, bien que souvent douloureuse, est la seule voie vers la liberté et la guérison. La vérité même violente, si dérangeante permet à une personne de ne plus vivre dans ce marasme qu'est le faux semblant. Mais l'affronter permet de se libérer de nos maux, de nos incertitudes qui deviennent obsessionnelles à se poser des questions en boucle où les réponses seront fatalement erronées. La vérité permet de vivre dans la lumière. L’évolution de notre espèce a imprimé au plus profond de nous ces notions de vérité et de normalité naturelle, il y a plusieurs milliers d’années. Elle l’a fait afin d’assurer notre survie et notre reproduction, lesquelles sont nos deux raisons les plus démontrables d’exister. Nous sommes autant programmés pour la survie et la reproduction aujourd’hui que l’étaient nos lointains ancêtres, et ce malgré toutes les tentatives récentes pour nous faire croire l'inverse.

Accepter la vérité, c'est accepter la nature divine de l'être humain, se rapprocher de la beauté de la création et vivre en harmonie avec le monde qui nous entoure. En rejetant la vérité, ces minorités ne font que se priver de la possibilité de vivre pleinement et harmonieusement leur temps sur Terre. Vivre dans l'authenticité, la vérité, c'est se respecter, c'est hurler oui à l'univers, à la vie, et en écho recevoir sa bénédiction. Il est donc essentiel de promouvoir une société où la vérité est valorisée, même lorsqu'elle est difficile à accepter. En encourageant chacun à affronter ses propres réalités et à chercher à améliorer son bien-être physique et spirituel, nous pouvons espérer un retour à des valeurs plus en accord avec la nature et la création divine. Surmonter sa peur, c'est le premier pas vers la sagesse dans la recherche de la vérité comme dans la quête d'une vie digne. La vérité, bien que souvent désarmante et blessante, est finalement libératrice et salvatrice.


Phil BROQ.



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