LE BASCULEMENT DES PÔLES... EST INÉLUCTABLE !
Alors que le centre de gravité du pouvoir mondial glisse inexorablement vers l’Est, l’Occident, enfermé dans son hybris, s’accroche à des dogmes épuisés et à une posture moralisatrice devenue grotesque. Incapable de se réinventer autrement qu’en multipliant les sanctions, les guerres et les sermons, il s’autoexclût d’un monde qu’il ne comprend plus, et que d’autres redessinent sans lui. Il est temps de dresser l’autopsie lucide d’une influence déclinante et d’une civilisation qui ne chute pas mais qui s’efface inexorablement.
L’Occident, jadis phare de la modernité, n’est plus qu’une carcasse arrogante, incapable de reconnaître sa propre décadence. À force de se vautrer dans l’impunité, d’asphyxier les peuples sous des politiques élitistes et d’exploiter le monde entier au nom de "valeurs universelles" à géométrie variable, il a creusé sa propre tombe géopolitique. Et ce que l’OCS (l’Organisation de Coopération de Shanghai) incarne, ce n’est pas un bouleversement, c’est la fin du désordre occidental, le rejet pur et simple d’un modèle cannibale, où la prospérité d’une poignée repose sur l’appauvrissement de tous les autres.
Les dirigeants occidentaux s’accrochent encore à leurs illusions comme un ivrogne à sa bouteille vide, refusant de voir que le banquet est terminé, que les convives sont partis et que la salle, autrefois illuminée par l’assurance arrogante de la suprématie occidentale, n’est plus qu’un théâtre d’ombres. Désormais perdus dans une ivresse de postures morales et de sanctions qui ne sanctionnent qu’eux-mêmes, ils regardent le monde s’éloigner sans comprendre que ce n’est pas lui qui dérive, mais eux qui sombrent.
La réalité, ils ne la fuient pas, ils la nient avec l’acharnement d’un paranoïaque enfermé dans son propre délire de grandeur. L'Union Européenne est devenue la lanterne vacillante d’un navire à la dérive, dirigé par des capitaines de salon obsédés par leur reflet dans les miroirs de Davos. Ils ont troqué leur puissance énergétique contre des sermons creux sur les Droits de l’Homme, tout en s’agenouillant devant les intérêts géopolitiques d’un empire américain qui les méprise autant qu’il les utilise.
Von der "La hyène", petite nazi non élue, fanfaronne en croisée néolibérale, pendant que Macron, le minable arrogant, parade en Jupiter provincial, et l’Allemagne de Mertz, naguère colosse industriel, s’effondre lentement sous le poids de son renoncement stratégique. Le gaz sibérien, qui chauffait la Ruhr, chauffe désormais les ambitions de Pékin, et l’aveuglement européen n’a même pas la dignité du silence, puisqu’il éructe, condamne et vocifère dans le vide, sans jamais agir autrement que contre l'intérêt de ses propres peuples.
Pendant ce temps, les nations que l’Occident méprisait hier s’organisent, commercent, coopèrent. Elles bâtissent sans bruit ce que l’Europe détruit à grands renforts de dogmes et d’illusions. Le multilatéralisme n’est pas mort, il s’est simplement déplacé. Il a quitté Bruxelles et ses couloirs stériles pour renaître à Samarcande, à Pékin, à New Delhi. Là-bas, on parle d’équilibre, de souveraineté, de stabilité, ces concepts devenus subversifs dans les chancelleries occidentales, où le mot "paix" ne s’emploie plus qu’en prélude à une énième livraison d’armes inutiles et de financements en monnaie de singe, face aux drones et missiles hypersoniques.
Aujourd’hui, alors qu’il sabote méthodiquement les mécanismes multilatéraux qui ne le placent plus au centre de la table, ce sont d’autres acteurs - la Chine, la Russie, l’Inde, les BRICS+ - qui redéfinissent les règles du jeu mondial. Et l’Organisation de Coopération de Shanghai (OCS), si méprisée hier, devient un levier puissant de coopération, de stabilité, et surtout de souveraineté non négociable. C’est cela, la véritable révolution visant à organiser un monde sans guerre préventive, sans sanctions, sans changement de régime orchestré dans des bureaux de Washington ou Bruxelles. Un nouveau monde post-occidental se dessine et devient inéluctable.
L’axe du monde a clairement basculé. Ce ne sont plus Washington, Londres ou Bruxelles qui dictent les grandes dynamiques géopolitiques, mais Moscou, Pékin et Téhéran. Ces puissances, autrefois marginalisées ou diabolisées, sont désormais les véritables maîtres du jeu, structurant des alliances régionales, redéfinissant les flux commerciaux, imposant de nouveaux équilibres de sécurité. Même si les États-Unis s’accrochent à leur hégémonie vacillante à coups de bases militaires, de guerres par procuration et de soutien inconditionnel à l’État terroriste d’Israël, le monde a changé de centre de gravité.
D'ailleurs Israël, dans sa quête désespérée pour préserver ses colonies sanguinaires, semble aujourd’hui pris dans une spirale d’auto-destruction. Au lieu de bâtir la paix, il tue et détruit, convaincu qu’aucun acte de violence ne pourra repousser sa fin imminente. Le monde se détourne de lui, et même ses alliés traditionnels commencent à élever des voix de plus en plus faibles en sa faveur. Dans sa frénésie, Israël ne sait plus qui attaquer ni qui sacrifier pour maintenir l’illusion de sa toute-puissance. Mais la vérité est là et son "Messie" s’éloigne à grands pas alors que sa prophétie illusoire de sa grandeur s’effondre sous les murs qu’il érige, et ses rêves d’un empire au cœur du Moyen-Orient deviennent un fardeau qu’il porte seul. Il se débat dans un monde où plus personne ne le soutient pleinement, où même l’ombre de ses anciennes gloires s’estompe. Sa fin n'est plus qu'une question de temps, et les derniers échos de son ancien pouvoir résonnent comme un râle désespéré.
Ce ne sont plus les bombes ni les sanctions qui façonnent l’avenir, mais la capacité à construire des partenariats durables, à garantir la stabilité et à offrir une alternative crédible à l’ordre unipolaire moribond. Et dans ce tableau, le déclin américain n’est plus un scénario, c’est un fait. Face à cette évidence, la brutalité ne produit plus ni respect, ni crainte, mais seulement du rejet.
Regardez ce qu'est devenue la Russie après trois ans de sanctions massives. Elle est toujours là. Mieux encore, elle est la quatrième puissance économique mondiale en PPA (produit intérieur brut en parité de pouvoir d’achat, qui est à peu près la seule mesure économique valable pour comparer les nations) avec un ratio dette/PIB que les États occidentaux endettés jusqu’au cou peuvent lui envier. Elle a tourné le dos à un "partenaire européen" schizophrène et s’est tournée vers des clients fiables comme la Chine et l’Inde, qui absorbent 63% de ses exportations énergétiques.
Et pendant que Bruxelles pérore sur les droits humains entre deux accords de GNL signés avec des monarchies absolues, le gaz sibérien qui chauffait les usines allemandes alimente désormais les rêves industriels de Pékin. L’Europe a perdu l’énergie, l’influence et le respect. Elle est devenue une simple variable d’ajustement dans le grand basculement stratégique mondial.
Cette Russie, qu’ils voulaient ruiner, reste debout - plus que debout même puisqu’elle s’ancre. Elle possède des terres rares, des ressources énergétiques en abondance, une économie stabilisée, une dette publique inexistante, des débouchés énergétiques redirigés vers l’Est et une politique étrangère cohérente. C’est tout simplement tout ce que l’Occident a oublié de faire depuis trente ans. Pendant qu’on impose des quotas de vertu écologique débile à l’industrie et qu’on persécute le nucléaire soumis encore au charbon, les autres construisent des pipelines, des ports, des alliances.
Ce n’est pas Moscou qui a perdu. C’est l’Europe qui s’est tirée une balle dans la tempe, troquant une énergie bon marché, fiable, pour des promesses américaines à 750 milliards d’euros. Le résultat visible est une désindustrialisation massive, une inflation énergétique incontrôlable et une précarisation des peuples. Et en face, il y a une Russie plus résiliente que jamais, qui, au lieu de mendier à l’OMC ou au FMI, bâtit avec ses alliés des structures alternatives, solides et enracinées dans la réalité. Même la mafia bancaire, qui ne vit que de la dette, est aux abois.
L’Europe, elle, s’est enchaînée aux fantasmes impériaux moribonds des États-Unis et à ses propres élucubrations morales. Les dirigeants européens, clones fades de puissants disparus, confondent leadership et alignement, discours creux et stratégie, volonté et possibilité. Pendant ce temps, leurs peuples paient le prix fort de cette folie et commencent à ouvrir les yeux.
L’Union Européenne, pétrie de corruption et écrasée de lobbys, achète son gaz au prix fort aux USA, ravale ses larmes de dépendance énergétique, et se console en criant à qui veut encore écouter à une victoire morale qu’elle a déjà perdue depuis des décennies. Elle paie quatre fois plus son GPL et s’applaudit de sa bêtise. Elle saigne mais elle sourit. Elle s'effondre mais exige qu'on la félicite.
Nous vivons bien un basculement des pôles, mais ce n’est pas la calotte glaciaire qui fond, c’est l’architecture économique occidentale. Le vrai changement climatique, aujourd’hui, est celui des flux de capitaux, des échanges commerciaux, des chaînes de valeur. L’économie mondiale se réoriente à grande vitesse vers l’Eurasie, vers les BRICS+, vers les circuits dédollarisés, vers un ordre multipolaire où l’Ouest ne fait plus la loi, mais l’apprentissage brutal de la périphérie. Tandis que les anciennes puissances économiques s’enlisent dans la dette, la désindustrialisation et la dépendance énergétique, d’autres construisent, produisent, investissent, et deviennent le nouveau cœur battant du monde. Le centre de gravité économique ne migre plus, il a déjà changé de continent.
Et à ceux qui oseraient encore croire à l’exceptionnalité occidentale, les chiffres offrent une gifle que même le plus zélé des éditorialistes ne peut travestir. En effet, les BRICS+ ont surpassé le G7 en PIB-PPA des pays du G7. En 2000, ils était de 22 300 milliards de dollars, tandis que celui des BRICS+ (les pays, pas l’organisation) était de 10 700 milliards de dollars. Aujourd’hui, à peine un quart de siècle plus tard, le PIB des BRICS+ s’élève à 80 300 milliards de dollars, tandis que celui du G7 est à la traîne avec 58 500 milliards de dollars. En termes de puissance économique, les BRICS+ sont désormais 1,5 fois plus puissants que le G7. Le leadership occidental est fini. En science, en éducation, en technologie, l’avance est définitivement perdue, dilapidée, sacrifiée sur l’autel de la guerre permanente et du dogmatisme idéologique.
Et pourtant, les élites européennes continuent à danser, ivres d’impunité, sur un volcan qu’elles croient éteint parce qu’il n’explose plus à leur convenance. Elles méprisent la réalité comme elles méprisent leurs peuples. Elles appellent "valeurs" leur soumission à des intérêts extérieurs, "vision" leur myopie stratégique, et "leadership" leur obéissance servile menant au suicide collectif. Mais le reste du monde n’a pas cherché la confrontation. Il a simplement cessé d’accepter les règles d’un jeu truqué. L’ordre occidental n’était pas l’ordre du monde, mais celui d’une mafia mondialisée, où quiconque refusait de s’agenouiller finissait bombardé, ruiné ou diabolisé. Cet ordre là s’effondre sous le poids de sa propre hypocrisie. L’agenda mondial se passe à présent de l’Europe, et l’Histoire se poursuit sans elle.
Ce qui attend l’Occident, ce n’est pas une guerre perdue. C’est pire. C’est l’indifférence croissante du reste du monde. L’oubli. L’invisibilisation. Ce moment où il ne sera plus un acteur central, ni même un acteur tout court. Les sommets se tiendront sans lui, les accords se signeront sans lui, les alliances se formeront contre ou sans son avis. Il sera toléré comme un vieil oncle sénile qu’on laisse encore parler mais qu’on n’écoute plus...
Le reste du monde a compris que la vraie stabilité naît de la souveraineté partagée, pas de l’hégémonie imposée. L’OCS, les BRICS+, l’EAEU, l’ASEAN, toutes ces organisations que l’Occident qualifiait de secondaires sont en train de devenir les piliers du monde multipolaire. Aujourd'hui, elles commercent, elles négocient, elles coopèrent là où l’Occident militarisait, punissait, dictait. Et pendant que les élites occidentales se disputent la meilleure façon d’éteindre l’incendie qu’elles ont allumé, le monde, lui, avance... sans elles. La grande tragédie de l’Occident, c’est qu’il ne sera pas défait par une guerre, mais oublié par la paix.
Voilà la véritable punition. Non pas le renversement, mais l’effacement. Non pas la confrontation, mais la marginalisation historique. Et pendant que les nouveaux pôles du monde bâtissent des ponts, l’Occident, lui, continue de construire des murs idéologiques, économiques, militaires. Mais le monde n’attendra plus jamais cette bande de minables crapules en cols blancs. Il regarde l’Occident avec la pitié distante qu’on réserve à un vieil acteur déchu, incapable de quitter la scène. L’ultime tragédie n’est pas celle de la chute, mais celle de l’indifférence. Car bientôt, l’Europe ne fera plus scandale, elle fera silence. Et ce silence sera celui d’une civilisation qui, faute d’avoir su écouter, n’aura plus rien à dire.
Phil BROQ.
Je salue une fois encore la conclusion d'un billet dont la résonance percute au plus vif
RépondreSupprimerla réalité de notre ectoplasmique "ordre" néolibéral institutionnel n'actant plus que d'une
mortifère prédation de nature autophagique, zombifiée autant que zombifiante, du fait
désormais amplement caractérisé et documenté d'une "bande de minables crapules
en cols blancs" associant par ses sacrales pentes hiérarchiques tout un pays,
tant consentant qu'halluciné, à l'édifiante escroquerie d'un incessant ruissellement
d'incompétence(s) criminellement stipendiées.
La marée de l'outrance se retire, les récifs sont saillants ...
Bien à vous
Excellent billet mon Cher Phil , comme d'habitude. Prevez bien soin de vous.
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