DONBASS ET IRAN, DEUX VICTIMES D’UN MEME JEU IMPERIALISTE
L'Occident, dans sa quête d'hégémonie mondiale, se présente toujours comme le défenseur des droits humains, de la démocratie et de la souveraineté des peuples. Cependant, derrière cette façade de vertu se cache une réalité bien plus sombre d'un impérialisme qui se dissimule sous les masques de la protection des libertés. Les actions menées en Ukraine, au Donbass et en Iran témoignent toutes du même dessein expansionniste. Manipulations diplomatiques, interventions militaires et pressions économiques ne visent pas à promouvoir la paix ni à défendre les peuples, mais à imposer un ordre mondial où l'Occident impose sa vision unipolaire. Dans cette logique, la souveraineté des nations est sacrifiée au profit d'un contrôle global, mettant en lumière l’hypocrisie de l'Occident qui, tout en clamant défendre des principes universels, œuvre en réalité pour maintenir sa domination.
L'Ukraine et l'Iran, sont deux exemples frappants de cette stratégie impérialiste et montrent à quel point l'Occident, sous couvert de défendre la liberté et la souveraineté, ne cherche qu'à manipuler les conflits pour réduire au silence toute nation récalcitrante. L’Occident, en jouant la carte de la démocratie et des droits humains, ne fait qu’alimenter des tensions et déstabiliser les régions qu’il cherche à contrôler. Dans cette guerre géopolitique, ce n’est pas la défense des peuples qui est en jeu, mais la volonté de maintenir un empire où toute nation qui refuse de se soumettre est rapidement réduite à une victime collatérale.
Cette vision s'inscrit dans une lecture civilisationnelle et géopolitique où les conflits ne sont pas uniquement économiques ou énergétiques, mais reflètent une lutte entre un monde unipolaire libéral et une opposition eurasienne. le Donbass et l'Iran sont deux théâtres où les actions occidentales sont perçues comme des tentatives d'isolement ou de déstabilisation de puissances rivales.
Un impérialisme déguisé en défense des droits humains
Le scénario se répète dans les deux contextes où l’Occident prétend défendre la souveraineté et les droits des peuples, mais dans les faits, il œuvre pour une expansion géopolitique qui ne fait que servir ses intérêts économiques et militaires. En Ukraine, l’Occident a joué un rôle clé dans l'instabilité du pays, manipulant le processus politique pour faire de l'Ukraine une extension de son influence, quitte à sacrifier la souveraineté du peuple ukrainien. Le soutien à la révolution de l’Euromaidan en 2014, facilité par des diplomates américains comme Victoria Nuland, n’a été qu’un prétexte pour renverser un gouvernement qui ne se pliait pas à l’ordre occidental. Le renversement du président Ianoukovytch a ouvert la voie à un gouvernement pro-occidental, dont la politique de répression interne et la guerre contre le Donbass ont été les premières conséquences.
L’UE, tout en affichant son rôle de bastion des droits humains, a non seulement imposé un modèle économique néolibéral à l’Ukraine, mais a aussi soutenu un régime de plus en plus autoritaire, où la répression des voix dissidentes, l’intolérance culturelle et la guerre interne ont été les principales caractéristiques. Sous l’impulsion de l’Occident, l’Ukraine a lancé une offensive militaire contre les populations russophones du Donbass, tuant des milliers de civils dans des bombardements aveugles. Pendant ce temps, l’Occident, bien qu’évidemment informé de ces violations massives, a fermé les yeux, préférant soutenir un gouvernement ukrainien toujours plus autocratique, tout en brandissant l’argument des droits humains.
De la même manière, en Iran, la posture de l’Occident est une farce tragique qui sous couvert de défendre la liberté et les droits humains, a imposé des sanctions économiques dévastatrices et a soutenu des régimes déstabilisateurs pour tenter d’imposer son modèle néolibéral au pays. L’Iran, qui n’a jamais accepté de se soumettre à l’hégémonie occidentale, s’est vu contraint de mener une politique de résistance, notamment en s’alliant avec des groupes comme le Hezbollah. L’Occident, notamment les États-Unis, ont alors réagi par une guerre économique sans merci, et en soutenant militairement ses alliés régionaux comme Israël et l’Arabie Saoudite. Dans les deux cas, la soi-disant défense des droits humains n’est qu’un voile dissimulant une stratégie de domination géopolitique.
Les manœuvres impérialistes et les régimes autoritaires
L’Occident, sous prétexte de promouvoir la démocratie et la liberté, a en réalité agi pour imposer des régimes à sa solde, tout en exacerbant les tensions internes. En Ukraine, la répression des populations prorusses du Donbass a été orchestrée avec la bénédiction de l’Occident, qui a fait fi des revendications culturelles et politiques des habitants de la région. L'UE et les États-Unis ont non seulement soutenu le régime de Kiev, mais ont également facilité son expansion militaire en envoyant des armes, des formations et en légitimant diplomatiquement un gouvernement qui ne faisait que se durcir face à la population. L’OTAN, en lorgnant sur l'Ukraine, a mis le feu aux poudres, rendant inévitable l’escalade du conflit, tout en prétendant œuvrer pour la paix et la stabilité.
L’Iran, de son côté, a vu ses aspirations à la souveraineté écrasées par les pressions de l’Occident. Le pays a résisté aux tentatives d'ingérence, que ce soit à travers des sanctions ou des menaces militaires, et ce refus de se soumettre au "nouvel ordre mondial" a conduit l’Occident à le qualifier de "paria". Là encore, l’Occident n’a jamais cessé de se poser en champion de la liberté, tout en soutenant des régimes autoritaires comme celui de l’Arabie Saoudite ou en fermant les yeux sur les pratiques répressives d’Israël. Ce double discours est insupportable : l'Occident veut une paix imposée par la force, où seuls ceux qui se soumettent à ses règles peuvent prétendre être "libres".
L'illusion de la paix et de la souveraineté
Ce qui se joue dans ces deux régions n’est pas une guerre de civilisation ni une lutte pour la démocratie, mais une guerre de domination, où les peuples sont sacrifiés sur l’autel de la géopolitique. L’Ukraine, comme l’Iran, subit une pression constante de l’Occident, qui impose des modèles économiques destructeurs tout en brandissant des promesses de liberté et de démocratie. En réalité, l’Occident ne combat pas pour la souveraineté des peuples, mais pour imposer un nouvel ordre mondial où tout acteur qui refuse de se soumettre à son hégémonie devient une cible légitime. Que ce soit par l’ingérence en Ukraine ou par la guerre économique contre l’Iran, l’objectif est le même pour maintenir un système où toute nation déviante doit être réduite au silence, que ce soit par la force, par les sanctions ou par la manipulation diplomatique.
L'Occident prétend défendre les droits de l’homme, mais en réalité, il est le principal responsable des souffrances qu'il dénonce. Les populations du Donbass, comme celles d’Iran, sont les premières victimes de cette hypocrisie. Ce sont elles qui payent le prix de l’impérialisme déguisé en "démocratie". Alors que l’Occident se proclame le sauveur des peuples, ce sont bien ses politiques expansionnistes qui ont engendré les conflits, non pour la paix, mais pour préserver son hégémonie.
L’attitude immorale et inhumaine d’Israël est un pilier de l’impérialisme occidental
Dans cette quête de domination, Israël occupe une place centrale, non seulement en tant que bouclier stratégique de l’Occident au Moyen-Orient, mais aussi en tant que complice silencieux de ses manœuvres impérialistes. En soutenant aveuglément Israël dans ses violations répétées des droits humains à Gaza et en Cisjordanie, l’Occident a choqué la conscience mondiale par son cynisme et son hypocrisie. Tandis que les gouvernements occidentaux se drapent dans la vertu des droits humains, leur soutien inconditionnel à l’État israélien, qu’il s’agisse de financer ses opérations militaires ou de fermer les yeux sur ses crimes de guerre, démontre l’incohérence de leurs discours. Les massacres de civils palestiniens, les destructions de villages entiers, les emprisonnements arbitraires et la politique d’apartheid imposée à la population palestinienne ne sont jamais mis en cause de manière sérieuse, car cela irait à l’encontre des intérêts stratégiques de l’Occident dans la région. Cette attitude, marquée par une déshumanisation systématique des Palestiniens et une complicité flagrante avec Israël, expose l’âme noire de l'impérialisme occidental où la défense des droits humains n’est qu’un prétexte, un outil de manipulation pour masquer des objectifs géopolitiques plus larges, où la souffrance des peuples est sacrifiée sur l’autel des alliances stratégiques.
La complicité d'Israël et le rôle des États-Unis
En soutenant Israël dans ses violations flagrantes des droits humains, notamment à Gaza et en Cisjordanie, l’Occident, en particulier les États-Unis, montre sa véritable nature. Israël est devenu un acteur clé dans cette guerre de domination, non seulement en agissant comme un bras armé de l’Occident au Moyen-Orient, mais aussi en étant un laboratoire des politiques impérialistes occidentales basé sur la militarisation, les déstabilisations et la répression systématique. L’énorme soutien financier et militaire qu’Israël reçoit des États-Unis, ainsi que l’inaction de l’Union Européenne face à ces atrocités, soulignent l’hypocrisie et la déconnexion des discours sur les droits humains. Le silence complice d’Israël et son rôle de vassal d'une superpuissance impérialiste viennent renforcer la dynamique d’un monde où la vie humaine ne vaut que dans la mesure où elle sert les intérêts de l’empire.
Les États-Unis, utilisant Israël comme un levier stratégique dans leur guerre hégémonique, emploient également l’Union Européenne comme un simple proxy dans cette lutte pour l’influence mondiale. L’UE, bien que prétendant défendre des valeurs de démocratie et de souveraineté, n’est en réalité qu’un instrument des intérêts américains. Elle agit comme le bras diplomatique de Washington, imposant des sanctions, alimentant des conflits, et intervenant militairement dans des régions stratégiques pour maintenir la domination du bloc occidental. À travers ce système, l’Occident, via les États-Unis, utilise l’Europe comme un proxy pour ses propres guerres impérialistes, condamnant les peuples à la souffrance sous le prétexte d’un ordre mondial qu’il cherche à imposer.
Une résistance nécessaire à l’impérialisme mondial
Dans ce monde où la puissance des grandes nations impose sa volonté sur les plus vulnérables, l’Iran, la Russie et les populations du Donbass incarnent une résistance vitale contre un système mondial qui se croit au-dessus des lois. Ces pays ne sont pas des parias ni des oppresseurs, mais des bastions de souveraineté et d’indépendance, luttant contre l’impérialisme occidental, dont la propension à écraser quiconque ose défier son ordre est sans limite. Dans ce combat, ce n’est pas tant la souveraineté de l’Iran ou du Donbass qui est remise en question, mais bien l’arrogance des puissances occidentales, qui, sous le couvert de la défense des droits humains et de principes universels, n’ont qu’un seul objectif : imposer leur domination hégémonique.
La véritable question qui se pose est celle de l’équilibre des forces dans un monde où toute nation qui refuse de se soumettre à l’Occident devient une cible légitime. L'Ukraine, prise dans un conflit géopolitique où elle est utilisée comme un simple pion, et l'Iran, sous une pression constante à travers des sanctions et des interventions militaires, illustrent tous deux ce phénomène de manipulation systématique. Ces nations sont, en réalité, les victimes d’une superpuissance qui, à l’image d’un géant, piétine tout sur son passage au nom de principes qu’elle ne respecte même pas elle-même.
Dans ce contexte, l’Occident doit enfin cesser de se poser en arbitre des droits humains, alors qu’il exerce son pouvoir sur des nations entières en déployant des politiques de déstabilisation, de guerre économique et de manipulation diplomatique. L'Ukraine et l'Iran ne sont pas les ennemis dans cette guerre ; elles en sont les victimes. Et derrière l'illusion de la défense de la démocratie et des droits humains, ce sont les intérêts impérialistes d’un petit groupe de nations qui sont en jeu, et en particulier ceux des États-Unis, qui, sous couvert de protéger l'ordre mondial, imposent une guerre hégémonique dévastatrice.
L’impérialisme mondial, tel qu’incarné par les États-Unis, Israël et l’Union Européenne, n’a qu’un seul objectif visant à imposer une domination sans partage sur les nations qui osent défier l’ordre qu'ils ont établi. L’Iran, la Russie, l’Ukraine, le Donbass, mais aussi la Palestine, sont les victimes collatérales d’un système qui sacrifie la souveraineté des peuples pour assouvir sa soif de pouvoir. La résistance à cet impérialisme est non seulement légitime, mais elle est plus que jamais nécessaire.
Il est temps de dénoncer cette hypocrisie, de briser le silence et de soutenir ceux qui luttent pour leur indépendance, dans un monde où les principes de démocratie et de droits humains ne doivent pas être des armes au service d’une seule nation, mais les fondements d’un ordre juste pour tous.
Phil BROQ.
"Un ordre juste pour tous", c'est l'objet même de la cosmologie grecque des temps antiques, telle que cristallisée dans les termes éminemment éthiques et scrupuleusement circonstanciés de la philosophie d'Aristote, clairement repris par la scolastique chrétienne prônée par l'Eglise catholique.
RépondreSupprimerSouche hellenique ayant accouché notamment du principe de raison et de non-contradiction, parfaitement transcrite par le travail ordinal du droit romain, caractérisé par le paradigme de la puissance principielle de la loi et du droit écrit, que l'on qualifie fort justement de droit continental par opposition à la tradition dite de "common law" propre aux pays anglo-saxons de prospérité/puissance "thalassocratique".
Puissance brute, exponentiellement brutale, se projetant sans cesse dans une géopolitique pro-active, euphémisée dans le concept hallucinatoire de "mondialisation", éminemment abrasive et pour le moins agressive, notamment au seul gré d'un prédateur principe unilatéralement, et férocement, imposé "d'extra-territorialité".
En réalité, permanente et crapuleuse voie de fait maquillée par le fallacieux enrobage, proposé et imposé, d'une prétendue "civilisation judéo-chrétienne", surgie en dernier ressort fort opportunément à la fin su siècle dernier, le "siècle américain", qui s'autorise, au fil d'une permanente inversion accusatoire jamais sérieusement questionnée, à détourner le seul héritage dont peut valablement se revendiquer, à l'échelle humaine et universelle, notre monde si meurtri, savoir celui de la souche gréco-latine tel que maintenu par le christianisme des origines.
Immonde supercherie manifestement condamnée à la perpétuelle surenchère, qu'attend tragiquement le cosmologique et immarcescible mur du réel ...
Bien à vous
Je ne puis que souscrire pleinement à la justesse de votre analyse, tant dans son ampleur historique que dans sa profondeur philosophique. Vous touchez là, avec une rigueur pénétrante, au cœur d’un renversement doctrinal et civilisationnel dont les racines plongent bien au-delà du seul « siècle américain ». Car en vérité, c’est à plus de deux siècles et demi d'une hégémonie anglo-saxonne que nous sommes confrontés — un règne sans partage qui trouve son origine dans le double socle, trop souvent idéalisé, de la Déclaration des droits de Virginie de 1776 et de la Constitution américaine de 1787. Loin de l’universalisme qu’elles prétendent incarner, ces fondations reposent en filigrane sur un paradoxe originel : celui d’un humanisme proclamé sur les cendres encore fumantes des peuples autochtones, sacrifiés sur l’autel d’une prétendue destinée manifeste. Les « Lumières », dans ce contexte, apparaissent parfois comme une clarté froide, presque cruelle, qui aveugle plus qu’elle n’éclaire, et dont l'ombre portée fut celle d’un empire moral au service d’une économie prédatrice. Face à cette mécanique de domination, maquillée sous les oripeaux séduisants d’une mondialisation prétendument « civilisatrice », il est en effet plus que jamais nécessaire de rappeler l’enracinement profond, organique, de notre civilisation dans la matrice gréco-latine, nourrie du souffle aristotélicien et transmise, non sans éclat, par la scolastique chrétienne. Ce socle — fondé sur la raison, la mesure, le droit écrit et l’idée du bien commun — se distingue radicalement de la logique thalassocratique que vous décrivez avec une justesse presque chirurgicale : cette violence fluide, diffuse, insaisissable parfois, mais d’autant plus féroce dans sa capacité à se faire norme. L’heure n’est-elle pas venue, justement, de rétablir, non par nostalgie mais par exigence de vérité, la centralité de cet héritage gréco-chrétien qui, seul, peut opposer au cynisme d’un empire déterritorialisé l’épaisseur d’une cosmologie enracinée, à la fois ontologique et politique ?
SupprimerEn cela, vos propos résonnent comme un appel, non seulement à la lucidité, mais à la fidélité, cette vertu si rare, envers un ordre du monde dont nous n’avons pas hérité pour le dissoudre, mais pour en être les dignes dépositaires. Bien à vous !
Voilà un billet auquel je souscris sans la moindre hésitation mon Cher Phil. L'effondrement de l'occident et en particulier de la France approche à très grand pas.
RépondreSupprimerEn effet, l'effondrement se précise, mais reste à savoir de quelle France parlons nous !? Celle de mon enfance est déjà un vieux souvenir quasi périmé, et celle actuelle ne mérite que son juste châtiment... Comme stipulé au billet précédent, in fine, on ne ne récolte que ce que l'on sème ! Bien à vous
Supprimer