TOUCHER L’INVISIBLE ET SOIGNER LE RÉEL

À l’heure où le progrès technologique semble avoir éclipsé l’intelligence du vivant, que nos sociétés s’enfoncent dans un excès de technologie et de médicalisation, saturée d'hyper-connectivité mais énergétiquement déséquilibré, la pratique ancienne des magnétiseurs refait surface avec une étonnante actualité. Longtemps cantonnée aux marges de la médecine conventionnelle, cette pratique suscite aujourd’hui un regain d’intérêt auprès d’un public en quête de mieux-être, de sens, et d’approches plus sensibles, plus globales et surtout plus naturelle. Dans le tumulte d’un monde qui a oublié le silence du corps, ce que le magnétiseur touche, ce n’est pas seulement un corps physique en rupture, mais une vibration désaccordée, une fréquence en souffrance, qui cherche à retrouver sa juste tonalité, son harmonie d’origine.

On nous répète que la médecine progresse, que la science avance, que jamais l’humanité n’a eu autant de moyens pour se soigner. Et pourtant, les faits racontent une autre histoire. Le corps humain n’a jamais été autant ausculté… ni aussi mal compris. La durée de vie en bonne santé régresse dans de nombreux pays occidentaux, y compris en France, tandis que les maladies chroniques ou autres explosent : cancers, diabète, troubles cardiovasculaires, troubles neurologiques, etc. La France, pourtant dotée d’un système de santé parmi les plus coûteux au monde, détient aussi le triste record de la plus forte consommation d’antidépresseurs et d’anxiolytiques, révélant une détresse psychique massive et croissante. Aux urgences, des patients attendent des heures, parfois trop et meurent sur les brancards dans les couloirs, par manque de personnel et de moyens. La mortalité infantile, autrefois en recul constant, repart à la hausse, et de plus en plus de voix s’élèvent pour dire que quelque chose ne tourne plus rond. Ces chiffres interrogent et il est de plus en plus difficile de parler de progrès médical quand tant de signaux témoignent d’un mal-être collectif et d’une faillite silencieuse du modèle médical actuel. Peut-être est-il temps de repenser ce que signifie réellement "soigner".

En toute logique, un nombre croissant de personnes expriment une lassitude profonde, sinon une méfiance, face à une médecine devenue, à leurs yeux, trop mécanique, trop chimique, trop déconnectée de l’essentiel et donc trop inhumaine. Beaucoup se sentent trahis par un système médical qui, au lieu de chercher les causes profondes des maladies, se contente trop souvent de prescrire des médicaments à vie. Des traitements lourds, coûteux, souvent accompagnés d’effets secondaires désastreux, et qui, dans bien des cas, ne font que masquer les symptômes sans jamais s’attaquer à la racine du déséquilibre. Ce sentiment de désillusion s’est encore intensifié ces dernières années, notamment à la suite de campagnes de vaccination controversées, vécues par beaucoup comme des manipulations à grande échelle. Pour une partie de la population, la période COVID-19 a marqué un véritable tournant, un moment où la confiance envers les institutions médicales et gouvernementales s’est fissurée, où les effets secondaires non reconnus, les discours uniformisés, la négation des faits et l’absence de réelle écoute ont laissé place à la suspicion, voire à une forme de colère silencieuse.

Dans ce contexte, de plus en plus de personnes se tournent vers des approches alternatives, à la recherche d’un soin plus humain, plus respectueux, plus aligné avec leur être profond et surtout avec des résultats quasi immédiats. Des pratiques qui considèrent l’individu dans sa globalité et qui remettent la nature au cœur du processus de guérison. Ce retour vers des méthodes plus douces, plus vibratoires, comme le magnétisme, n’est donc pas un simple effet de mode. C’est une réponse à un besoin vital de renouer avec ce qui est vivant, sensible, intuitif. C’est le refus d’être réduit à un diagnostic bâclé, à une ordonnance chimique et rarement adaptée, à une succession d’analyses coûteuses et chronophages qui, in fine, ne donne pas de meilleurs résultats. C’est aussi le désir d’être entendu, considéré dans sa complexité, et accompagné vers une guérison qui ne soit pas seulement physique, mais aussi intérieure. Car au fond, ce que beaucoup réclament aujourd’hui, ce n’est pas de choisir entre science et nature, mais de réconcilier les deux. De retrouver une médecine qui soigne sans déshumaniser, qui écoute sans juger, et qui aide sans aliéner.

Ce retour vers les magnétiseurs n’est donc pas anodin. Il répond à une fatigue collective, à une forme d’épuisement face à une vision trop mécanique et mercantile du corps humain. Car que fait réellement un magnétiseur ? Il ne soigne pas à la manière d’un médecin traditionnel, il ne prescrit pas de médicaments, ni de chimie, il n’ausculte pas non plus selon les normes cliniques. Ce qu’il cherche à rétablir, ce n’est pas uniquement pour supprimer la douleur ou les symptômes visibles d'un mal. C’est un équilibre bien plus vaste, plus profond, bien souvent imperceptible aux yeux, mais ressenti avec force par ceux qui viennent le consulter. Un équilibre invisible et subtil, qui agit autant sur le corps que sur l’esprit. Il cherche à réparer et harmoniser surtout le champ énergétique de la personne en traitant les causes profondes et pas seulement les effets.

Il est important de préciser que le magnétisme ne prétend pas se substituer à la médecine traditionnelle. Il n’est ni une alternative radicale, ni un rejet systématique de la science, mais plutôt un complément précieux, une approche parallèle qui agit sur un autre plan, plus subtil. Le magnétiseur ne remplace pas le médecin : il n’établit pas de diagnostic médical, ne prescrit pas de traitements, et n’intervient jamais en urgence. Il agit là où la médecine s’arrête souvent, c'est à dire dans l’invisible, l’énergétique, l’émotionnel. Là où les examens cliniques restent muets, mais où le corps, lui, continue de parler par ses tensions, ses douleurs inexpliquées, son épuisement intérieur. En ce sens, le magnétisme ne s’oppose pas à la médecine moderne, il vient l’enrichir, en redonnant une place à l’intuition, au ressenti, au lien entre corps, esprit et environnement. Une voie de soin complémentaire, qui remet l’humain au centre de l’attention.

Le magnétiseur intervient précisément là, dans cet espace intermédiaire que la médecine classique n'explore que trop peu (voire pas du tout), le champ énergétique humain. Ce champ, aussi appelé aura, biochamp ou encore enveloppe vibratoire selon les traditions, est une sorte de trame invisible qui entoure et traverse chaque être vivant. Il contient, selon certains, l’empreinte de nos états physiques, émotionnels, mentaux et même spirituels. Car dans le corps humain, tout est lié. Le corps et l’esprit fonctionnent en miroir, et tout est affaire de résonance. Chaque organe possède sa propre signature énergétique, sa vibration unique. Une douleur physique peut naître d’un choc émotionnel, une fatigue chronique révéler un déséquilibre intérieur, un conflit non exprimé ou un trop-plein invisible. Le magnétisme intervient là, au cœur de ces interconnexions subtiles, pour restaurer l’harmonie là où elle s’est rompue. C’est une forme de réaccordage, comme le luthier ajustant les cordes d’un instrument, le magnétiseur aide le corps à retrouver sa musique intérieure, là où certaines notes se sont désaccordées. 

Le corps humain n'est qu'un champ électromagnétique en mouvement constant. Chaque organe, chaque cellule émet une fréquence spécifique, créant un réseau complexe d’interactions vibratoires. Le cœur, par exemple, génère un champ magnétique puissant, mesurable à plusieurs mètres autour du corps, et directement influencé par nos émotions. Le cerveau lui aussi émet des ondes, traduisant nos pensées, notre état de conscience. Ces champs ne fonctionnent pas de manière isolée mais communiquent entre eux, s’ajustent, se répondent. Et plus étonnant encore, ils interagissent aussi avec les champs des autres êtres humains, des animaux et des plantes. Lorsqu’on entre dans une pièce, on "ressent" parfois la présence de quelqu’un avant même qu’il ne parle. Ce sont nos champs électromagnétiques qui se croisent, s’harmonisent ou se repoussent. Ces échanges invisibles mais bien réels expliquent en partie notre sensibilité à certaines personnes, nos intuitions, notre empathie. C’est dans cet espace subtil, fait de fréquences et de résonances, que le magnétisme opère en rééquilibrant l’intérieur, mais aussi en retissant les liens entre le corps, l’esprit, l'âme… et les autres.

De la même manière, le foie peut "résonner" avec la colère non exprimée, les poumons avec la tristesse refoulée, les reins avec l’anxiété ou l’insécurité, etc. Ce ne sont pas là de simples symboles car ces correspondances sont observées depuis des siècles dans les médecines traditionnelles comme la médecine chinoise ou ayurvédique, et aujourd’hui, elles retrouvent des échos dans les recherches sur le corps énergétique. Ainsi, lorsqu’un organe est en souffrance, ce n’est pas seulement sa fonction biologique qui est altérée, c’est aussi sa vibration, son interaction avec le reste du corps. Le rôle du magnétiseur est alors d’écouter ces déséquilibres subtils, d’harmoniser les fréquences, de relancer la communication entre les organes et le champ global du corps. Quand ce champ énergétique est déséquilibré (fissuré, contracté, affaibli), c’est tout l’organisme qui peut en ressentir les effets et peut entrainer une baisse de vitalité, des douleurs inexpliquées, des troubles du sommeil, un mal-être diffus, des pertes de repères, des sensations de "ne plus être soi". Le rôle du magnétiseur est alors de réharmoniser cette enveloppe vibratoire, d’y remettre du mouvement, de fluidifier ce qui était bloqué, de réparer ce qui s’était rompu.

Ce que l’on appelle "matière", en réalité, n’est qu’une illusion de densité. Car si l’on observe au niveau microscopique, puis subatomique, on découvre que tout ce qui compose notre monde  (objets, corps, organes) est essentiellement constitué… de vide ! Entre deux atomes, il n’y a pas de contact solide, mais un espace immense à l’échelle de l’infiniment petit, traversé par des forces invisibles. Ce qui relie ces particules entre elles, ce qui leur donne forme, cohérence, structure, c’est une force qui vient de  l’interaction électromagnétique. C’est elle qui maintient la cohésion de la matière, qui façonne l’univers, et donc nos corps. En d’autres termes, nous sommes bien plus faits d’énergies et de vibrations que de substances tangibles. Et c’est précisément dans ce champ invisible que le magnétiseur agit. Non pas sur la matière brute, mais sur les véritables forces qui l’animent.

Chaque organe du corps humain émet sa propre fréquence, sa propre vibration, comme une note distincte dans une vaste symphonie intérieure. C’est ce que certaines approches énergétiques, et même des courants émergents de la science, commencent à explorer. Ainsi, le cœur, le foie, les reins, les poumons, le cerveau, tous possèdent un champ électromagnétique qui leur est propre, une signature vibratoire unique. Ces champs ne sont pas figés. Ils réagissent d'abord à notre état physique, bien sûr, mais aussi à nos émotions, à nos pensées, à notre environnement et entre tous les êtres humains. Il "rayonne" autour de nous et influence nos états internes, nos troubles, nos émotions, nos maladies, tout comme il est influencé par ce que nous vivons. Lorsque nous sommes en paix, en amour, en cohérence, ce champ est fluide, harmonieux. Lorsqu’il y a stress, peur ou colère, il devient chaotique, désorganisé.

Ce travail subtil, bien qu’invisible, est profondément tangible pour ceux qui le vivent. Car il touche à l’essentiel, à ce lien intime entre notre dimension physique et notre nature vibratoire. Là où commence, peut-être, la véritable guérison. À travers ses gestes, sa présence, sa concentration, il devient un intermédiaire entre les énergies perturbées et l’intelligence naturelle du corps. Il ne "force" rien, il accompagne un retour à l’harmonie. Il invite la personne à redevenir réceptive à ses propres ressources d’auto-guérison. Réparer le champ énergétique, c’est en quelque sorte réaligner l’individu avec lui-même. C’est permettre à l’énergie vitale, que certaines traditions appellent le Chi, le Prana, ou encore la force de vie, de recirculer librement, sans entraves. Et souvent, lorsqu’elle circule à nouveau, le mental s’apaise, les tensions se relâchent, le cœur s’ouvre, et le corps commence à se régénérer.

Le rôle du magnétiseur dépasse donc largement le simple geste de poser les mains. Il agit comme un pont entre ce que l’on ressent et ce que l’on ne voit pas, entre les tensions invisibles du corps et les déséquilibres plus subtils de l’esprit. Il n’est ni médecin, ni psychologue, ni gourou. Il est un canal, un régulateur d’énergies, un accompagnant du vivant sous toutes ses formes. Concrètement, le magnétiseur capte les blocages énergétiques, qu’ils soient liés à une douleur physique, un stress émotionnel, un traumatisme ancien ou même à une fatigue plus globale, souvent difficile à nommer. À travers un travail intuitif mais ancré, il cherche à rétablir une circulation fluide dans ce que l’on appelle le champ énergétique de la personne. Une zone encore floue pour la médecine traditionnelle, mais pourtant ressentie par tous à un moment ou un autre de la vie.

En ce qui me concerne, c’est en 2009, lors d’un pèlerinage à pied vers Saint-Jacques de Compostelle avec ma femme, que mes capacités de magnétiseur se sont révélées avec une force inattendue. Ce voyage, initiatique autant que physique, a ouvert en moi une sensibilité nouvelle, comme si chaque pas me rapprochait un peu plus d’une vérité intérieure longtemps endormie. Depuis ce moment, je n’ai eu de cesse de développer cette pratique, de l’explorer, de l’affiner au contact du vivant, des douleurs, des silences. Mais il serait faux de dire que j’ai choisi ce chemin délibérément car bien souvent, c’est lui qui m'a choisi. Il y a comme une force, une attraction mystérieuse, presque irrépressible, qui me pousse à intervenir auprès de ceux qui souffrent, même sans les connaître. Comme si une forme d’électromagnétisme divin me guidait, au-delà de ma volonté, vers les êtres et les lieux qui ont besoin d’être réharmonisés. Ce n’est pas un don au sens spectaculaire du terme, mais plutôt une capacité à percevoir le subtil, une mission silencieuse, humble, profondément enracinée dans le lien sacré entre l’humain, l’invisible et la lumière.

Dans ce parcours, j’ai souvent eu l’impression que les personnes qui viennent me voir ne sont pas simplement envoyées par ceux que j’ai déjà soignés. Il y a quelque chose de plus grand à l’œuvre, une force subtile, presque divine, qui guide leur pas vers ma porte. Cela me rappelle la thaumaturgie, l’art ancien de guérir par une puissance spirituelle, qui dépasse la simple compétence humaine. Les gens arrivent souvent comme attirés par un magnétisme irrésistible, comme s'ils étaient poussés par une force invisible et plus grande qu’eux-mêmes. Ce n’est pas un hasard. C’est comme si, à travers mon travail, je devenais un vecteur, un intermédiaire entre l’énergie universelle et l’être souffrant. Une force magnétique que je ne maîtrise pas, mais qui m’impose de répondre, d’agir, de soulager. Comme les rois, jadis, investis d’un pouvoir sacré pour guérir les malades, je ressens parfois cette même forme de "mission divine". Car cela va bien au-delà de la simple volonté humaine. 

La thaumaturgie, ou l’art de guérir par le pouvoir spirituel et l'imposition des mains, est une pratique aussi ancienne que sacrée, dont les racines plongent dans les récits fondateurs de notre civilisation. Le Christ en est sans doute l’exemple le plus emblématique. Il imposait les mains, guérissait les malades, rendait la vue aux aveugles et soulageait les corps en rétablissant l’harmonie de l’âme. Il ne se contentait pas de soigner, il révélait la voie d’un pouvoir intérieur, profondément humain, relié à une force divine. Cette tradition du "toucher guérisseur" s’est prolongée à travers les siècles, notamment dans les monarchies européennes. En France comme en Angleterre, les rois, après leur sacre, étaient investis d’un pouvoir symbolique de guérison. Ils devaient toucher les malades atteints des écrouelles (une affection des ganglions) et cette pratique, loin d’être anodine, servait à confirmer leur lien direct avec le sacré, à prouver qu’ils étaient les élus de Dieu, capables de transmettre la grâce par leurs mains. Ces gestes, à la croisée de la foi, du mystère et de l’énergie, rappellent que le magnétisme et la guérison spirituelle ne sont pas des inventions modernes, mais les héritiers d’une sagesse ancestrale profondément inscrite dans notre histoire collective.

Depuis toujours, le pouvoir de guérir a été associé à une dimension sacrée, presque divine. Dans les traditions religieuses, celui qui soigne ne le fait pas seulement par compétence, mais parce qu’il est relié à une source supérieure, à une lumière capable de traverser son corps pour atteindre celui de l’autre. Dans le christianisme, ce pouvoir est incarné par le Christ lui-même, véritable archétype du guérisseur spirituel. Mais cette transmission ne s’est pas arrêtée là. Pendant des siècles, les rois de France et d’Angleterre ont entretenu cette filiation symbolique, affirmant leur légitimité par un pouvoir thaumaturgique reçu lors du sacre. En touchant les malades atteints des écrouelles, ils ne faisaient pas que poser les mains : ils affirmaient leur rôle de médiateurs entre le Ciel et la Terre. Cette alliance entre spiritualité, autorité et soin révèle une vérité oubliée : guérir n’est pas qu’un acte médical, c’est aussi un acte d’élévation. C’est reconnaître que derrière la matière, il y a l’invisible. Et que parfois, une simple main posée avec foi, intention et ouverture suffit à réveiller les forces de guérison en chacun.

Au-delà des figures royales et religieuses, l’art de guérir par les mains s’est aussi enraciné dans les campagnes, transmis de génération en génération par des figures discrètes mais profondément respectées que sont les guérisseurs, rebouteux, barreurs de feu, et autres magnétiseurs populaires. Sans titres, sans diplômes, mais dotés d’un "don" que la communauté reconnaissait instinctivement, ils soignaient les brûlures, apaisaient les douleurs, calmaient les angoisses. Leur savoir, souvent mêlé de prières, de gestes rituels et d’intuition, s’inscrivait dans une continuité ancestrale, parfois même en lien avec des figures mystiques reconnues comme les Saints guérisseurs. Dans certaines régions, on invoquait Saint Roch pour la peste, Sainte Rita pour les cas désespérés, ou encore Saint Antoine pour les maladies de peau. Ces figures, mi-hommes mi-symboles, rappelaient que la guérison allait bien au-delà du corps car elle impliquait l’âme, la foi, et une forme d’alliance invisible avec des forces supérieures. Le magnétisme contemporain, loin d’être une nouveauté, est l’héritier de cette mémoire vivante, enracinée dans le sacré, dans le peuple et dans la transmission silencieuse d’un savoir intuitif que la science commence à peine à redécouvrir.

Partout sur la planète, bien avant l’émergence de la médecine moderne, les peuples vivaient en lien étroit avec la nature et les forces invisibles qui la traversent. Chez les autochtones d’Amérique, les chamans guérissaient à travers les plantes, les chants, les transes et les esprits, agissant non seulement sur le corps, mais sur l’âme blessée ou désorientée. En Afrique, en Amazonie, en Asie, les guérisseurs traditionnels considéraient que la maladie naissait d’un déséquilibre entre l’Homme et son environnement, entre son énergie intérieure et celle du monde. En Chine, la médecine taoïste repose depuis des millénaires sur la circulation du Qi, l’énergie vitale, à travers les méridiens, traitée par l’acupuncture, les plantes ou le Qigong. En Inde, l’Ayurveda enseigne que chaque être est composé de forces élémentaires (doshas) qui, lorsqu’elles s’harmonisent, maintiennent santé et clarté intérieure. Ces approches, loin d’être archaïques, forment un savoir vivant, millénaire, fondé sur l’écoute, l’observation fine, et le respect des lois naturelles. Le magnétisme d’aujourd’hui, tel qu’il renaît en Occident, s’inscrit dans cette vaste tradition planétaire de soin énergétique. Il réunit ce que la modernité a trop souvent séparé. Le corps, l’âme, la Terre, le Ciel et l'énergie qui lie le tout.

Le magnétiseur moderne utilise donc souvent ses mains comme instruments principaux. Mais ce qu’il mobilise réellement, c’est une capacité à percevoir les déséquilibres vibratoires, à ressentir les nœuds, les fuites, les excès, et à les "recaler" en douceur. Certains parlent d’un don, d’autres d’un savoir-faire développé avec le temps, peu importe, car ce qui compte, c’est cette capacité à écouter autrement. Le magnétiseur écoute ce que le corps ne dit pas avec des mots, mais avec des maux comme des tensions, des résistances, des silences. Son travail n’est pas de guérir à la place de la personne, mais de lui redonner l’élan, l’impulsion intérieure, pour que le corps retrouve ses propres capacités d’autorégulation. En cela, le magnétisme s’inscrit dans une logique de complémentarité avec la médecine moderne car il ne remplace pas les traitements, mais il peut accompagner, soulager, apaiser, redonner de la vitalité à ce qui était à l’arrêt.

La maladie, c’est lorsque le "mal a dit", lorsque le corps, l’esprit ou l’âme expriment leur détresse, leur souffrance, leur déséquilibre. C’est une sorte de langage silencieux, un cri de l’intérieur qui trouve enfin un écho dans la chair. Mais guérir, c’est retrouver l'harmonie, retrouver la joie. Guérir, c’est être "gai et rire", c’est retrouver cette légèreté intérieure qui nous permet de laisser circuler à nouveau l’énergie vitale. Le rire, comme une vibration qui brise les chaînes de la douleur, qui rétablit la circulation des forces. En revanche, soigner, c’est souvent se "nier soi-même". Soigner, c’est parfois se conformer aux prescriptions extérieures, accepter un traitement qui ne parle pas toujours à notre essence profonde, qui masque sans toucher les racines du mal. C’est oublier que nous avons cette capacité innée de guérir, de nous reconnecter à notre propre source. Soigner, dans ce sens, c’est comme entrer dans un rôle, celui du "soignant" ou du "soigné", mais c’est parfois oublier que la véritable guérison vient de l’intérieur, du cœur, du rire, de la joie retrouvée lorsque l'énergie circule.

On pourrait aussi dire que le magnétiseur n’intervient pas "contre" la maladie, mais "pour" le vivant. Il réveille, réajuste, réaligne. Dans un monde où tout va vite, où le corps est souvent ignoré ou malmené, sa présence invite à une pause, un recentrage. Il rappelle que nous sommes traversés par des forces plus vastes que nous, et que prendre soin de soi passe aussi par cet espace invisible, vibratoire, souvent oublié. Et si cela semble encore flou pour certains, la science, elle aussi, commence à reconsidérer notre nature profonde d'être énergétique. Elle reconnaît de plus en plus que nous ne sommes pas que matière, os et chair, mais également énergie, vibrations, champs électromagnétiques en constante interaction avec notre environnement. Alors peut-être faut-il voir le magnétiseur non comme un guérisseur mystérieux, mais comme un harmonisateur de fréquences vitales. Car au fond, nous ne sommes que cela, des êtres faits d'énergies, de rythmes, de pulsations, d’ondes. 

Ainsi, le magnétisme, loin d’être une simple pratique alternative ou un effet de mode, apparaît aujourd’hui comme un retour aux sources, un rappel de notre nature vibratoire, sensible, profondément reliée aux forces de la vie. Dans un monde qui souffre d’avoir trop coupé les liens entre le corps et l’esprit, entre la science et le sacré, entre l’Homme et la nature, il ouvre une voie nouvelle… ou plutôt, une voie ancienne que nous avions oubliée. Il s’inscrit dans la lignée des guérisseurs de tous les temps : des prophètes, des rois sacrés, des Saints, des chamans, des sages, des femmes et des hommes du peuple qui, par leurs mains, leur présence, leur foi ou leur intuition, ont su rétablir l’harmonie là où elle s’était rompue. 

Peut-être est-ce là, le vrai progrès, celui de réapprendre à sentir, à écouter, à guérir autrement. Non pas contre la médecine, mais aux côtés d’elle, en replaçant l’humain, l’énergie et la conscience au cœur du soin. Car guérir, au fond, ce n’est pas seulement faire taire la douleur. C’est revenir à soi. Retrouver l’équilibre. Recontacter le vivant et harmoniser le monde…

Phil BROQ.

Blog de l'éveillé





 

Commentaires

  1. Magnifique texte, comme d'habitude. Il existe bien des thérapies dites complémentaires ou alternatives (pour ne pas fâcher trop la médecine allopathique). Je suis bien d'accord sur la nécessité de revenir au tout départ, au conflit d'origine, étudié par le Docteur Hamer, père du décodage biologique. En même temps, on apporte au corps ce qu'il lui faut pour qu'il se guérisse lui-même, car il en a la capacité. Ainsi on peut éviter bien des pathologies. Quand on a poussé le bouchon trop loin et que le corps est dépassé, alors oui, la médecine classique devra sans doute intervenir. Car elle ne sait pas faire dans le respect du vivant, elle est souvent invasive et cherche à faire disparaître les symptômes, tout en attachant la personne à sa maladie qui devient chronique. Et le chronique, Big Pharma aime.
    Dans certains pays, le Reiki est reconnu et remboursé, comme en Suisse. Il ressemble au magnétisme. Il y a tant de thérapies différentes que chacun peut y trouver son compte. Et qu'on ne me parle pas de charlatans car ils existent aussi dans la médecine allopathique. Il faut essayer, discerner, et ressentir. Merci Phil. A bientôt.

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  2. Excellent. Il est important pour vos lecteurs de mettre en avant les différences entre les diverses pratiques alternatives dont l objectif est le même atteindre le mieux être. Le magnetisme et le reiki sont.t bien différents, Le magnetisur accompagne la personne avec des intentions tiens precises et il y a transfert de l énergie personnelle du magnetiseur qui permet au re eveur d entamer rapidement sa guérison. Le reiki par contre centralise les energies telluriques de l environnement pour un rééquilibrage profond energetique sans oublier que le reiki se base sur l autoguerison, du receveur en favorisant le lâcher prise laissant l énergie circuler et aller où elle a besoin d aller. Merci de nous guider dans ces pratiques .

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