LES LANGAGES HERMETIQUES
Chers lecteurs,
Parfois, il est difficile d'ignorer les informations qui nous entourent tant elles nous offrent des vérités dérangeantes, des révélations inattendues, des découvertes qui bousculent notre perception du monde. À un moment donné, il est essentiel de prendre un pas de recul, de laisser derrière nous les nouvelles qui secouent notre quotidien, et de nous offrir une pause bien méritée.
C'est pourquoi je vous invite aujourd'hui à vous évader, à plonger dans un univers où les symboles, les chiffres et les mystères prennent une toute autre dimension. Dans cet extrait tiré de mon livre "OUDJAT - Les Langages Hermétiques", nous allons explorer ensemble des vérités fascinantes, mais d'une manière différente.
Ici, la quête de connaissance est une aventure, une découverte pleine de sens et d'émerveillement. Un instant de déconnexion pour se reconnecter à quelque chose de plus grand. Prêt pour cette évasion intellectuelle ?
Alors, préparez-vous à plonger dans l'univers captivant des langages hermétiques, où les symboles, les chiffres et les mots se transforment en clés de compréhension du monde qui nous entoure. Dans cet extrait nous survolerons le fascinant art du déchiffrage et du décryptage, des compétences essentielles pour percer les mystères de notre réalité.
Saviez-vous que chaque symbole, chaque chiffre, recèle une profondeur insoupçonnée ? Je vous invite à décoder les couches cachées de sens qui se cachent derrière les apparences, tout en vous familiarisant avec les concepts fondamentaux qui animent notre compréhension des mystères. Des figures emblématiques comme Pythagore et Platon ont éclairé ce chemin, nous montrant comment les nombres et les symboles peuvent dévoiler des vérités universelles et des correspondances surprenantes.
À travers ce livre, vous découvrirez non seulement les subtilités des langages hermétiques, mais aussi comment les appliquer dans votre propre quête de connaissance. Je vous encourage à poursuivre cette exploration en consultant l'intégralité de mon ouvrage, où chaque page est une invitation à découvrir des horizons nouveaux.
Comprendre le symbolisme des chiffres dans les discours et les décisions politiques, c’est être en mesure de décrypter les messages cachés qui influencent notre perception de la réalité. Cela permet non seulement d'identifier des stratégies de communication sophistiquées, mais aussi d'acquérir une vision plus claire des influences profondes qui guident les choix des dirigeants. Si vous apprenez à décoder ces éléments, vous pourrez non seulement mieux comprendre la politique actuelle, mais aussi participer activement à la conversation autour des décisions qui façonnent notre avenir.
En explorant les langages hermétiques, dont les nombres et les symboles, comme le propose cet ouvrage, vous aurez une arme de plus pour décrypter le monde des dirigeants et comprendre les messages cachés qui régissent notre quotidien. Ce savoir n’est plus réservé à une élite mais il est à la portée de tous ceux qui désirent voir au-delà de l’apparence et prendre conscience de l’impact de ces symboles sur notre perception et nos choix.
N’hésitez pas à laisser vos impressions et réflexions après votre lecture. Ensemble, ouvrons la porte à une compréhension plus profonde de ces langages qui nous relient à l'univers.
Prêts pour le voyage ?
Je vous souhaite une excellente lecture !
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SYMBOLISME DES CHIFFRES ET DES NOMBRES
Il y a deux niveaux dans l'art de décoder (identifier et interpréter) les symboles, leur code : le déchiffrage et le décryptage.
Quand on déchiffre, on
connaît le code ; quand on décrypte, on ne le connaît pas.
Rigoureusement
parlant, un chiffre est un élément d'un système de numération. Un chiffre est
un nombre entier, inférieur à la base du système, qui désigne la quantité de la
quantité à laquelle il s'applique. Par exemple, en français de France, 80 se
dit "quatre-vingt", reste d'une numération de base vingt existant
autrefois. Dans cette expression quatre désigne la quantité de vingt.
L'écriture décimale abrège le processus de notation du nombre.
Au-delà de
leur usage mathématique, les noms de ces nombres les associent à un réseau
symbolique, particulièrement quand les métaphores que les mathématiciens ont
choisies pour les nommer sont riches. Des ouvrages entiers traitent, hors des
mathématiques, des nombres premiers, imaginaires, complexes, irrationnels,
transcendants. Parmi ceux-ci, le nombre Pi, tant par ses relations avec le
cercle, forme géométrique très susceptible d'usages symboliques, que par ses
modes de calcul et son ubiquité dans les mathématiques et la physique.
Il faut distinguer
la symbolique des nombres de la symbolique des chiffres. La symbolique des
nombres porte sur les quantités, une des définitions possible des nombres donc,
quelle que soit leur expression, par exemple en caractères dits
"arabes" (1, 2, 3, 4...) ou romains (I, II, III, IV...). La
symbolique des chiffres porte sur les signes qui servent à écrire les nombres.
La symbolique
des nombres concerne les quantités, les proportions, l'arithmétique, le calcul,
etc., tandis que la symbolique des chiffres concerne l'écriture, les lettres,
l'espace, les lignes, les formes, etc. Le symbole du nombre un a pour chiffre
le point ( . ), la droite ( | ) la lettre a, qui sont, à leur tour, autant de symboles.
Une
symbolique implique un système, c'est-à-dire une complexité variée (elle
comporte plusieurs éléments), interactive (ses éléments agissent les uns sur
les autres), organisée (elle obéit à un ordre, tel que succession, priorité),
totale (quand on modifie un élément les autres sont modifiés) et finalisée
(elle vise un but, en général la signification). Il faut donc voir le système
des nombres quand on les examine, même individuellement, en tant que symboles.
Le plus grand et le premier représentant de la symbologie des nombres en Occident, c'est Pythagore (vers 530 av. J.-C.).
Et Le pythagoricien Philolaos (vers 430 av. J.-C.) tient que le nombre à son symbole propre :
Le
1 symbolise le point,
Le
2 la ligne,
Le 3 le triangle,
Le 4 le volume -voir aussi Platon-
Le
5 les qualités et les couleurs,
Le
6 l'âme,
Le
7 l'esprit, la santé et la lumière,
Le
8 l'amour, l'amitié,
Le
9 la ruse et l'intellection,
Le
10 la perfection.
Dans son enseignement oral ésotérique, Platon pose 2 principes contraires, en haut "l'Un" et en bas "la Dyade", qui ne sont pas des nombres, mais sources des nombres : "C’est à partir de cet Un que le nombre idéal est engendré".
"La Dyade indéfinie est génératrice de la
quantité".
Platon établit des correspondances entre nombres, connaissances, Éléments. Il en reste, comme les pythagoriciens, à la Décade (1, 2, 3, 4, dont la somme fait 10).
- Le nombre idéal une (monade) correspond aux Idées, en mathématiques aux lignes insécables et aux nombres, à l'esprit.
À l'Élément Feu ; le nombre idéal deux (dyade) - Correspond aux êtres mathématiques faits de lignes, à la science.
À l'Élément Air ; le nombre idéal trois (triade)
- Correspond aussi aux êtres mathématiques faits de surfaces, à l'opinion.
À l'Élément Eau ; enfin, le nombre idéal quatre (tétrade)- Correspond aux êtres mathématiques faits de volumes, aux choses sensibles, à la sensation.
À l'Élément Terre. Les êtres mathématiques, "intermédiaires"- Correspond au metaksu qui couvrent le lieu sensible et le lieu intelligible.
Selon
Aristote, pour les pythagoriciens, les choses sont des nombres ; par exemple,
un et esprit sont identiques, en musique les intervalles des tons sont des
rapports de nombres. Comme nous l’avons vu précédemment.
Et toujours selon Philolaos de Crotone : les choses ont des nombres, sont faites de nombres. Par exemple, la pyramide contient le nombre 10, le ciel consiste en 10 corps célestes (étoiles, 8 planètes, Anti-Terre). Et nous retrouvons là, les principes de Tétraktys de Pythagore.
Dans l'histoire de la mystique
juive, un texte très énigmatique fait date, le Sefer Yezira (Sepher Yetsirah,
Livre de la Création), qui date peut-être du IIIe siècle, et fût écrit à
Babylone ou en Palestine. Selon ce texte, très bref et très énigmatique, le
monde se compose de dix principes, appelés sefirot (sephirot, numérations), et
qui correspondent aux dix nombres du système décimal, de 1 à 10. Ces 10 sefirot
sont reliés par 32 chemins, à savoir les 10 chiffres et les 22 lettres de
l'alphabet hébreu. Les 231 combinaisons 2 à 2 des 22 lettres forment les 231
portes d'accès à la Connaissance.
Le texte met en correspondances, sur la base 3, les lettres mères de l'alphabet hébreu (alef, mem, shin), avec les Éléments (Air, Feu, Eau), les saisons, et les parties du corps humain ("tête, torse, ventre")
Et sur la base 7, il met en correspondance les lettres doubles de l'alphabet hébreu (bet, gimel, dalet ; kaf, pe, resh, tav), les planètes, ainsi que les orifices de la tête.
Et
enfin, sur la base 12, il met en correspondance les lettres simples de
l'alphabet hébreu, les Signes du zodiaque, les mois, les organes principaux du
corps humain (cœur, 2 oreilles, foie, bile, langue, urètre, anus, bouche.)
Plus proche de nous, Papus (1865-1916) a systématisé la conception occultiste des nombres, avec cette classification :
"Les nombres sont dans notre plan physique la représentation symbolique des lois du plan de création. C'est un des langages directs du Verbe... :
Le chiffre 1 est la représentation de l'unité...
Le chiffre 2 correspond au premier nombre féminin...
Le chiffre 3 est la première créature résultant de l'union du 1 et du 2... La première trinité [1, 2, 3] est entièrement intellectuelle ; nous abordons maintenant, avec la trinité suivante [4, 5, 6] le plan astral...
Le 4 a, comme image symbolique, la croix, signe du croisement astral de la ligne des solstices et de celle des équinoxes...
Le 5 est le seul nombre masculin du second plan ; il a, comme forme personnelle, l'étoile à cinq pointes ou pentagramme...
Le nombre 6 a comme représentation personnelle l'image de la Nature, avec ses deux courants de force évolutive et involutive, courants figurés par deux triangles entrelacés appelés 'étoile de Salomon' ou hexagramme...
Le chiffre 7 est le premier masculin du plan matériel [7, 8, 9] ; il caractérise l'influence divine dans le plan matériel...
Le nombre 8 a, comme figure personnelle, le cube ; c'est véritablement l'image de la première matérialisation complète, mais fixe...
Le 9 a, comme représentation personnelle, un cercle, il symbolise la Nature matérialisée, comme le 8 indique l'Homme matérialisé et le 7 la Divinité réfléchie dans la matière...
Le nombre 10 est la synthèse des trois plans précédents ; il ramène la diversité à l'unité." (Papus, ABC illustré d'occultisme, D’angles, posthume, 1922, p. 321-330).
Rudolf Steiner, quant à lui, nous donne la version anthroposophique :
"Les nombres et les rapports numériques ont une certaine signification pour le tout universel et aussi pour l'observation de cet univers... Nous nous occuperons aujourd'hui d'une symbolique des nombres plus interne... :
Avec le Un on représente Dieu...
Dans l'occultisme, on appelle le
Deux le nombre de la manifestation...
Trois est le nombre de la
divinité qui se manifeste...
Le Quatre est le signe du Cosmos
ou de la Création...
Cinq est le nombre du mal...
Sept est le nombre de la
perfection" (Rudolf
Steiner, Sur les nombres". Éditions Anthroposophiques romandes, Genève,
1992.
Les
nombres, en ce qu'ils s'appliquent à toute sorte d'objet, relient par analogie
tout ce qui peut être compté, mesuré ou calculé. L'action d'évaluer transforme
la perception des choses auxquelles elle s'applique. Les nombres supportent
collectivement, de la sorte, toutes les associations symboliques du dénombrage
et de la mesure.
Les
techniques de "décodage" sont nombreuses. L’Addition théosophique par
exemple, pour continuer avec Steiner. Cette opération consiste, pour connaître
la valeur théosophique d'un nombre, à additionner arithmétiquement tous les
chiffres depuis l'unité jusqu'à lui. Ainsi le chiffre 4 égale en addition
théosophique 1 + 2 + 3 + 4 = 10. On revient sur Pythagore, encore une fois.
Ou
encore pour les Juifs, la gematrie, de "guematria" (גימטריה). C'est un système
d'interprétation des textes bibliques dans la tradition de la kabbale, relevant
de la "combinaison des lettres" (hokhmat ha-zeruf), développé par
Éléazar de Worms au XIIIe siècle et par Abraham Aboulafia en 1291. On explique
un mot ou un groupe de mots à partir de la valeur numérique de ses lettres, et
en comparant à un autre mot de même valeur, Alef
= 1, Dalet = 4, etc. Nous le verrons un plus loin.
Et Selon Joseph Ben Abraham Gikatila, un kabbaliste juif au début du XIVe siècle, le mot Echad, "Un", équivaut au mot Ahabah, "Amour" : 1 + 8 + 4 = 13, et 1 + 5 + 2 + 5 = 13.
Il étudie la Kabbale sous la direction d’Abraham Aboulafia, entre 1272 et 1274. Aboulafia le considère comme le plus brillant de ses disciples. Dans un premier temps, Gikatila est très influencé par la kabbale extatique et prophétique d’Aboulafia, tout en manifestant une grande sympathie pour la philosophie, selon Gershom Scholem.
Gikatila
entre en relation dans les années 1280 avec Moïse de Léon, le principal auteur
ou compilateur du Sefer Ha Zohar. Dès lors, ils vont s’influencer mutuellement,
en développant considérablement la Kabbale. Il est considéré comme le principal
représentant de la doctrine assimilant l’En
Sof (l’Infini) à la première des 10 Sephiroth (Ketter, la Couronne)...
En attendant, n'hésitez pas à laisser un commentaire après votre lecture pour partager vos impressions et échanger vos réflexions.
Phil BROQ.
Merci pour ce partage de connaissances Phil.
RépondreSupprimerTout le plaisir est pour moi !
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